EDC de Phylène

On ne sait pas vraiment quand cela commence, on ne sait pas vraiment comment non plus. Ce que l'on sait, c'est que l'on n'y comprend rien. Est-ce que vos états d'âmes sont importants ? Pas le moins du monde. Est-ce que quelqu'un s'en soucie ? Aucun.
En vérité, les liens les plus forts sont ceux que l'on tisse avec les moins compréhensibles, les plus égoïstes, et paradoxalement, les plus altruistes. Ou peut-être aimerions-nous le croire ?
Ce que vous devez savoir, c'est que vous êtes seuls. Utiles. Peut-être, mais seuls.
Personne ne vous prendra la main, personne ne vous amènera devant... Qu'importe. Le bonheur, toute ces choses impalpables avec lesquelles vous pourriez naître. Ça, ça n'existe pas.
Pourtant, il y a quelque chose de plus véridique, de plus réel chez les gens que vous rencontrerez. Oh, bien sûr, beaucoup d'entre eux sont... Pour ainsi dire détachés, comme des entités irréelles, des simples images qui deviennent vite floues. Les autres, eux, ils sont bien réelles. D'ailleurs vous portez souvent la trace de leur passage. Parce qu'ils vous ont marqué. Ça, ça restera à jamais. Comme cette cicatrice d'enfance, mais ça, vous ne vous en souvenez pas, bien sûr.
Vous devez vous demander pourquoi je vous dis tout ça ? Peut-être que moi aussi je cherche encore à comprendre.
Ou peut-être que j'ai déjà compris. Et que moi aussi, j'aimerais encore me bercer d'illusions.
Est-ce que vous aussi, vous vous demandez si tout cela est réel ? Est-ce que vous y croyez encore ?