EDC de Phoebe~62624

Un sentiment d'attachement profond, et l'envie de faire une bonne action. C'est ce qui a coûté ma perte. Blessée de ne pas avoir tenu cette promesse absurde, tomber pour un homme représentant tout ce qu'il y a de plus malsain en ce monde. Réduite à néant par un amour à sens unique est la véritable torture que je me suis moi même infligée. Le cœur a l'abandon, je me noie dans les rues désertes de la ville, cherchant une réponse à ma question...

"Pourquoi aimer un tel homme ? Un orc au cœur de pierre, sans attaches, désireux de faire de moi son objet ?"

Mais il est trop tard. Enchaînée par des liens invisibles, je suis prisonnière. Un ami partit en cryo, un père absent. Plus personne sur qui compter et il le sait. Il en profite. Je ne suis rien. Un objet posé là, dans un coin de la chambre. J'attends. J'attends quoi ? Un miracle ? Non. La mort. Lente et douloureuse, telle une maladie qui vous dévore les organes, réchauffe votre sang au point de brûler la chair. Je suis un cadavre. Mon esprit divague dans la noirceur de la nuit, je veux en finir. Je ferme les yeux, le sommeil ne vient pas, il me nargue mais ne m'emporte pas.

"Tu es mon jouet. Rien d'autre. Ne l'oublie pas."

Une phrase qui torture mon âme déjà éteinte, elle tourne comme un refrain dans ma tête. Le souvenir d'un moment passé oublié, les larmes se mettent à couler. La destruction est son point fort. Manipulateur ! Puis le calme, il est parti voir ailleurs. Avec une autre ? Certainement. Sans aucun doute. La haine m'envahit de nouveau; colère, déception, manipulation, destruction, mensonges... Je craque. Un message. Il revient, furieux. Le sourire provocant et vicieux.

"Je t'avais prévenu. Tu me diras si tu es toujours autant attachée à moi après ça."

Menottée, dénudée et à sa merci. Je ne veux pas voir. C'est humiliant... Le fouet cingle sur ma peau, la douleur tiraille tout mon corps et je hurle, crachant ma haine sur le lit de notre promesse. Celle que j'ai trop vite oubiée. Il continue, souriant et prenant plaisir à me détruire, les coups pleuvent sur mon dos, déchirant ma peau, puis la chair. Mes hurlements se font plus stridents et pourtant, je n'entends plus rien. Un vague écho de ma voix souffle sur mon visage ravagé par les larmes du Désespoir et de la Haine.

Punition. On ne s'attache pas au Mal.

Détruite psychologiquement, je le suis maintenant physiquement. Il m'a tout prit et ça lui plaît. Il aime ça, oui. Puis une pensée, un souvenir d'une discussion me revient par fragments. Une femme. Une déception. Un amour assassiné. Trahison. Il a peur. Se réfugie dans la violence qu'on lui a fait subir, et recommence le même schéma avec les femmes. Mon cœur se serre et un espoir renaît en moi. Il ne peut pas être aussi mauvais, résiste !

Mais pourquoi vouloir le protéger... Il sait. Seconde punition. Plus humiliante. A cause d'une autre femme. Je ferme les yeux, serrant les poings et incrustant mes ongles dans ma propre chair, laissant mon sang couler. Je refuse d'abandonner... Tu vaux mieux que ça, mon orc...

Je supporterais tout. Encaissant sa violence, son mal et sa douleur. Je veux lui faire oublier. Parce qu'au fond, je sais. Je sais que c'est quelqu'un de bien. Parce que je l'aime.