EDC de Personne~61320

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La porte claque, laissant le silence, respirer bruyamment dans la pièce.
Après un instant de vide dubitatif, une voix se manifeste :

-Tu vas le sentir passer.

-Ce n’est pas le moment.

-Alors laisses-moi t’aider.

-Et comment ?

-En te débarrassant d’elle.

-Elle n’est pas une menace,

elle est-ce qu’il y a de plus chère à mes yeux.

-Tu ne vois pas qu’elle se joue de toi, mon vieux ?

-Non, jamais elle ne ferait ça.

-Alors, pourquoi est-elle partie ?

-Parce que, tu as tout fait foirer. 

-Parce qu’on a tout fait foirer. Nuance.

-Grr..

-L’amour fait souffrir les hommes,

et cette souffrance vous rend faible.

Il n’avait pas tort, une partie en moi était en train de se déchirer de l’intérieur. Elle était partie, dans un élan de colère, sans me dire un mot où elle allait. Tandis que j’étais là, à débattre et discuter avec lui. Après une longue discussion, j’eus quelques informations, et parvins à trouver un semblant d’accord avec lui. Direction, le smog.

"On doit la retrouver."

-Tu vois, elle te fait souffrir,

 laisse-moi t’en débarrasser.

-Ta gueule, c’pas le moment.

-C’jamais le moment avec toi,

il est temps d’en finir.

Il braque l’arme sur elle.

-Il a raison, je comprends que tu m’en veuilles. Fais-le.

Je sursaute et décide d’attraper son bras immédiatement, lui déboîtant l’épaule, son arme tombe à terre. Après m’être battu avec lui, je lui fais comprendre que jamais je ne le laisserais faire.
Et que jamais plus, je ne l’attaquerais. Après sommation, je lui avoue mes sentiments :

-Je t’aime.

Mais l’attente commençait à devenir longue, me rongeant de l’intérieur. Alors je décidais de prendre le smog au petit matin, puis de m'occuper l’esprit au glanage dans les sous-terrains. Au lieu de glaner, j’aurais mieux fait de glander. Car en me dirigeant vers le buisson : assouvissement de mon attente. Je croisais une bête, muscles colossaux, poils prononcés. Griffes bien acérées. Celui-ci ne semblait pas être là pour enfiler des perles. Mais comme me l’a dit une certaine sœur : “Lutter non pas pour subsister, mais pour vivre.” Il était clair, que je devais arrêter de fuir lâchement comme le nouvel arrivant que j'étais à l’époque. Alors je pris mon courage à deux mains, continuant d’avancer sur les traces, de mon occupation temporaire. Bien évidemment, ce rat-là n’allait pas rester gentiment les pattes croisées, à me laisser aller vers le buisson. Il fit un bond de 12 mètres. J’eus à peine le temps de lui tirer une cartouche de mon fusil laser en plein vol, qu’il vint m’empaler d’un coup sec de sa griffe, transperçant mon torse. En lévitation, sur la patte de ce monstre, j’en profitais pour lui en tirer une seconde. Le deuxième coup de patte retentit, le délesta de mon poids, sur son membre supérieur. Je glissais au sol, arme tombée à terre. Je le regardais, me surplomber de ses yeux affamés, et de ses dents carnassières. Mon sang coulait à flot, celui de la détermination. Un sourire aux lèvres, j’allais rejoindre ma compagne plus tôt que prévu. Même dans la mort, on était inséparables :