EDC de Pavlo~55667

L'usine était derrière lui. La voie avait changé.
Après une dizaine de jour l'humain discret avait quitté son poste à l'est de la ville, dans l'usine qui l'avait accueilli à ses débuts et avait migré encore plus à l'est : vers le militarium.

L'idée lui était venue un soir. Il avait entendu parlé du militarium par un inconnu qui lui avait laissé un message suite à une annonce. Pavlo ne se voyait pas comme un de ces valeureux combattants, un de ceux qui seraient prêts à se sacrifier pour les autres. Non lui était un égoïste.
Il était là, en train de marcher seul dans les rues mal entretenues des quartiers hors de la haute-ville, salis par les ordures, le vomi et les déchets radioactifs ; la casquette sur les oreilles, son nouveau deck dans sa besace, pensant à son avenir. Il fit la liste des bons points, les tria.

"Le militarium m'offre une carrière, de l'argent facile, une formation, des équipements, des sauvegardes, des connaissances... La carrière je m'en fou. Le reste, c'est toujours ça de pris."

Au final, sur tous les points, le militarium surpassait le privé.
Fallait-il encore passer l'entretien.

Les questions étaient banales. L'humain n'eut qu'à mentir sur ses motivations, sa foi en l'Empire et sa vision du militarium. Il s'était un peu renseigné sur les différents EM sur quoi dire, quoi faire... Tout s'était bien passé, Pavlo était devenu recrue au militarium.
Les débuts ne furent pas bien compliqués, comme à son habitude il se fit discret, fit uniquement ce qu'on lui demandait de faire et respecta la hiérarchie.
Une heptade plus tard il était soldat et effectuait sa première sauvegarde. Il gagnait déjà en deux fois moins de temps deux fois plus que lorsqu'il travaillait à l'usine. Il avait appris quelques trucs comme réparer des armes ou utiliser un deck au maximum de la légalité et avait fait connaissance avec quelques soldats. Il s'intégrait plutôt facilement selon lui, restant discret, dans son coin, pour ne pas attirer l'oeil sur lui et son potentiel trafic illégal.

C'est ainsi qu'il fit mentir le dicton.
On peut bel et bien avoir le pâté, les crédits du pâté et l'écureuil. Si peu qu'on s'en donne les moyens.