EDC de Ornis~72413
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9h35 du soir. Centre de Cryogénisation du Secteur Orion, étage 4, bloc 25, allée 19, rang 20.
Un jour tu vas te réveiller.
Je le sais. C’est comme ça.
Un jour tu vas te réveiller.
Je le sais. C’est comme ça.
Un jour tu vas ouvrir les yeux. Tu sortiras de ton caisson de cryo. Tu frissonneras, parce qu’il fait pas super chaud, et sans rien sur le dos ça aide pas. Tu retrouveras tes vêtements, ton vieux jean déchiré et ton sweat trop large pour ta frêle ossature.
Tu sortiras dans la rue. Tu cligneras des yeux dans la lumière électrique, et tu tousseras deux trois fois. Le smog quand on a plus l’habitude, ça attaque un peu les naseaux.
Tu te redresseras pour réfléchir un instant… oui si je me souviens bien, c’est par là… et tu te mettras à marcher.
Tu arriveras devant la porte après avoir monté les escaliers. Tu te pencheras pour écouter quelques secondes, et tu taperas deux coups clairs au battant.
Et moi, je me lèverai en me demandant qui peut bien frapper à cette adresse qui est la tienne. Qui peut bien venir à cet appart’ qui n’est pas le mien, et dans lequel je dors pourtant deux nuits sur trois…
Et je me figerai la main sur la poignée. Parce qu’il m’auras fallut quelques secondes, le temps de me lever de canapé et de marcher jusqu’au bout du couloir, mais j’aurai reconnu. La manière que tu as de toquer aux porte. Je t’aurai reconnu, toi que je n’espérai plus.
Alors j’inspirerai une fois, deux foi, et j’ouvrirai la porte en grand.
Et tu seras là. Tu sera là, en face de moi. Tu sera là, dans mes bras. Tu sera là, à nouveau.
Tu sortiras dans la rue. Tu cligneras des yeux dans la lumière électrique, et tu tousseras deux trois fois. Le smog quand on a plus l’habitude, ça attaque un peu les naseaux.
Tu te redresseras pour réfléchir un instant… oui si je me souviens bien, c’est par là… et tu te mettras à marcher.
Tu arriveras devant la porte après avoir monté les escaliers. Tu te pencheras pour écouter quelques secondes, et tu taperas deux coups clairs au battant.
Et moi, je me lèverai en me demandant qui peut bien frapper à cette adresse qui est la tienne. Qui peut bien venir à cet appart’ qui n’est pas le mien, et dans lequel je dors pourtant deux nuits sur trois…
Et je me figerai la main sur la poignée. Parce qu’il m’auras fallut quelques secondes, le temps de me lever de canapé et de marcher jusqu’au bout du couloir, mais j’aurai reconnu. La manière que tu as de toquer aux porte. Je t’aurai reconnu, toi que je n’espérai plus.
Alors j’inspirerai une fois, deux foi, et j’ouvrirai la porte en grand.
Et tu seras là. Tu sera là, en face de moi. Tu sera là, dans mes bras. Tu sera là, à nouveau.
Je le sais. Un jour tu vas te réveiller. Un jour tu seras de retour.
Un jour...
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Pensées pour l'impassible
21 Juin 2021
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