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Cacher
[Chapitre IV] Hortensia
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Dreadcast...
.............Année 286 depuis la fondation...
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Ô Dreadcast, belle citée. Bien longtemps que je ne t'avais pas écrit, bien longtemps que je ne m'étais pas épanchée. Moi ? Je vais, rassure toi... Je passe les jours et les nuits loin du froid, ayant a nouveau troqué mes haillons de sans-abris pour le luxe des draps de soie, alternant entre les vies pour tromper l'ennui, briser la monotonie de la cage aux rats. Qui de l'une finira par déteindre sur qui de l'autre, je me le demande parfois.
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Aujourd'hui, je me réinvente, me prépare pour ce qui viendra, ce qui suivra aussi. Avec l'age, vient la routine, et Cyrius sait que l'age ne me connait que trop bien maintenant. Je peine a comprendre comment mes, rares, contemporains peuvent encore supporter telle existence, sans jamais chercher remède a leur déchéance. Il faut croire que l'attrait du pouvoir, la malédiction de toujours vouloir apprendre plus, ou la foi inconsidérée, conservent tous. Est-ce cela que tu avais en tête pour ton "brillant" Empire mon cher ?
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Une société si centrée sur elle même, se disputant des symboles pour essayer de remplir le gouffre béant qui s'est ouvert en eux au fil du temps ? J'imagine que l'on se cherche tous un moyen d'étancher notre infini, une raison a notre pathétique existence de marionnette... Condamnés a vivre, pouvait-on faire pire; et pire encore, le faire par bonté ?
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J'écris ces lignes en regardant par la fenêtre ces immenses tours de béton et de verre, ces sièges de Consortium dominant les taudis des nemo-intra et les semi-palais des riches, des anciens, ou des plus corrompus. Ces "familles" de vices plus que de sang qui batifolent ca et la, et ce déchirent en drames répercutés dans les bulletins du soir du Network, vomissant la vie privée étalée aux travers des codex, des Minutier et des interventions du Haut-Conseil.
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Un Imperium des familles et des amours, des passions et des rêves. Une foi dévoyée en outil de pouvoir, des codex en jeu de piste, a qui arrivera le mieux a y naviguer pour naviguer le fondement de son prochain. Ô douce Hortense, si tu voyais ce qu'aujourd'hui ils appellent Science dans leur petit Quaerere Imperialis. Juste bons a designer des poubelles automatiques, en appelant au quidam moyen pour leur donner quelques idées qu'ils peinent a dénicher dans un monde ou il reste pourtant tout a faire.
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Il était le premier a l'avoir comprit, j'imagine... Le premier a l'avoir remarqué, et le premier a avoir été réduit au silence, la fuite, ou la cache. Ce que tout le monde sait aujourd'hui... Que tout était déjà voué a l'échec, que le combat était perdu d'avance. On n'arrête pas le progrès, encore moins lorsqu'on décide de le manufacturer dans des circuits imprimés, des cartes mères, et des cuves de clonage.
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Le nouveau cancer venant frapper une humanité déjà a genou, croissant telle une tumeur au sein des Atrias, se rependant dans les rues plus aisément, plus silencieusement, que ce que l'on se plait a l'imaginer : La décadence.
J'en rigole, un rien, en y repensant... Avons-nous jamais contesté cet état de fait ? Cette immortalité donnée tel un présent, sans jamais y resonger ? Sans jamais pondérer le pour et le contre, le mieux et le pire ? Ne serait-ce que spéculer sur l'horreur d'une telle oeuvre contraire a la nature, nous privant de notre possibilité d'évoluer dans la souffrance, au profit d'une douce agonie auréolée de confort ?
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Ou est passée cette hargne qu'ils démontrent dans les souterrains, tous ces survivants du système, des Secteurs Fantômes, a ce faire la guerre, lorsque leur liberté si bien aimée c'est vue ainsi dénaturer ? Ont-ils combattus, se sont-ils levés comme les guerres civiles qu'ils ne cessent de renouveler dans un piètre effort de s'octroyer quelques idoles de leur divine et perfide nouvelle religion ? Non...
Ils se sont simplement livrés sans concessions, avec le sourire...
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Et dans une vaine tentative de légitimiste leur paresse, leur passivité... Non. Notre passivité. Il serait idiot de ne pas s'inclure dans la masse, après tout j'ai moi même cru toutes ces vieilles histoires... Ils ont commencé a ré-écrire l'Histoire. Leur Histoire. Cacher aux yeux des autres, et aux leurs en même temps, leur échange honteux... La cage qu'ils ont eux même refermé sur leurs âmes immortelles, condamnés au déclin et la folie. A l’irrésistible gueule de l'entropie.
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Nous y voici... Ô Hortense. Nous y étions depuis tout temps sans le voir.
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.A la fin des temps.
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Dreadcast...
.............Année 286 depuis la fondation...
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.................."And I dream... Of the Sky...
....................Drifting clouds... Passing by..."
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Ô Dreadcast, belle citée. Bien longtemps que je ne t'avais pas écrit, bien longtemps que je ne m'étais pas épanchée. Moi ? Je vais, rassure toi... Je passe les jours et les nuits loin du froid, ayant a nouveau troqué mes haillons de sans-abris pour le luxe des draps de soie, alternant entre les vies pour tromper l'ennui, briser la monotonie de la cage aux rats. Qui de l'une finira par déteindre sur qui de l'autre, je me le demande parfois.
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Aujourd'hui, je me réinvente, me prépare pour ce qui viendra, ce qui suivra aussi. Avec l'age, vient la routine, et Cyrius sait que l'age ne me connait que trop bien maintenant. Je peine a comprendre comment mes, rares, contemporains peuvent encore supporter telle existence, sans jamais chercher remède a leur déchéance. Il faut croire que l'attrait du pouvoir, la malédiction de toujours vouloir apprendre plus, ou la foi inconsidérée, conservent tous. Est-ce cela que tu avais en tête pour ton "brillant" Empire mon cher ?
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Une société si centrée sur elle même, se disputant des symboles pour essayer de remplir le gouffre béant qui s'est ouvert en eux au fil du temps ? J'imagine que l'on se cherche tous un moyen d'étancher notre infini, une raison a notre pathétique existence de marionnette... Condamnés a vivre, pouvait-on faire pire; et pire encore, le faire par bonté ?
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J'écris ces lignes en regardant par la fenêtre ces immenses tours de béton et de verre, ces sièges de Consortium dominant les taudis des nemo-intra et les semi-palais des riches, des anciens, ou des plus corrompus. Ces "familles" de vices plus que de sang qui batifolent ca et la, et ce déchirent en drames répercutés dans les bulletins du soir du Network, vomissant la vie privée étalée aux travers des codex, des Minutier et des interventions du Haut-Conseil.
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Un Imperium des familles et des amours, des passions et des rêves. Une foi dévoyée en outil de pouvoir, des codex en jeu de piste, a qui arrivera le mieux a y naviguer pour naviguer le fondement de son prochain. Ô douce Hortense, si tu voyais ce qu'aujourd'hui ils appellent Science dans leur petit Quaerere Imperialis. Juste bons a designer des poubelles automatiques, en appelant au quidam moyen pour leur donner quelques idées qu'ils peinent a dénicher dans un monde ou il reste pourtant tout a faire.
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Il était le premier a l'avoir comprit, j'imagine... Le premier a l'avoir remarqué, et le premier a avoir été réduit au silence, la fuite, ou la cache. Ce que tout le monde sait aujourd'hui... Que tout était déjà voué a l'échec, que le combat était perdu d'avance. On n'arrête pas le progrès, encore moins lorsqu'on décide de le manufacturer dans des circuits imprimés, des cartes mères, et des cuves de clonage.
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Le nouveau cancer venant frapper une humanité déjà a genou, croissant telle une tumeur au sein des Atrias, se rependant dans les rues plus aisément, plus silencieusement, que ce que l'on se plait a l'imaginer : La décadence.
J'en rigole, un rien, en y repensant... Avons-nous jamais contesté cet état de fait ? Cette immortalité donnée tel un présent, sans jamais y resonger ? Sans jamais pondérer le pour et le contre, le mieux et le pire ? Ne serait-ce que spéculer sur l'horreur d'une telle oeuvre contraire a la nature, nous privant de notre possibilité d'évoluer dans la souffrance, au profit d'une douce agonie auréolée de confort ?
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Ou est passée cette hargne qu'ils démontrent dans les souterrains, tous ces survivants du système, des Secteurs Fantômes, a ce faire la guerre, lorsque leur liberté si bien aimée c'est vue ainsi dénaturer ? Ont-ils combattus, se sont-ils levés comme les guerres civiles qu'ils ne cessent de renouveler dans un piètre effort de s'octroyer quelques idoles de leur divine et perfide nouvelle religion ? Non...
Ils se sont simplement livrés sans concessions, avec le sourire...
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Et dans une vaine tentative de légitimiste leur paresse, leur passivité... Non. Notre passivité. Il serait idiot de ne pas s'inclure dans la masse, après tout j'ai moi même cru toutes ces vieilles histoires... Ils ont commencé a ré-écrire l'Histoire. Leur Histoire. Cacher aux yeux des autres, et aux leurs en même temps, leur échange honteux... La cage qu'ils ont eux même refermé sur leurs âmes immortelles, condamnés au déclin et la folie. A l’irrésistible gueule de l'entropie.
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Nous y voici... Ô Hortense. Nous y étions depuis tout temps sans le voir.
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............."And I dream... Of the Sky...
...............My Uto... Pian Lie..."
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Informations sur l'article
HRP
09 Décembre 2017
995√
8☆
3◊
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◊ Commentaires
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Asajj~42272 (668☆) Le 11 Décembre 2017
★ -
Manerina~6356 (1551☆) Le 12 Décembre 2017
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