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Cacher
XXII. Aleam
XXII. Aleam
Croyez-vous au hasard ?
Le hasard naît dans l’espoir.
Le penses-tu réellement Oeclyde ?
Le hasard naît dans l’espoir.
Le penses-tu réellement Oeclyde ?
Jo était un gobelin bedonnant dont la laideur faisait fuir les rats, lui assurant une aura protectrice innée. En l’espèce, son sourire édenté sentait la chaussette mûrie dans le jus d’un troll libidineux qui venait de sustenter pour la quatrième fois sa compagne. Ses yeux globuleux laissaient entrevoir une âme en peine, seule, désespérément solitaire. Les techniciens du centre de cryogénisation lui avaient laissé prendre ses quartiers dans son petit local à balais de 2 m². La pauvre bête inspirait la pitié, traînant son embonpoint sur ses maigrelettes gambettes et tachait de ne pas déranger toute l’agitation autour de lui.
Il passait le plus clair de son temps cloîtré dans sa petite studette, où étaient disposées à même le sol une minuscule couchette et quelques photos. De ses mains frêles, il aimait à la lueur d’une petite bougie contempler de longues heures ces quelques clichés, sans jamais les lâcher des yeux.
Il passait le plus clair de son temps cloîtré dans sa petite studette, où étaient disposées à même le sol une minuscule couchette et quelques photos. De ses mains frêles, il aimait à la lueur d’une petite bougie contempler de longues heures ces quelques clichés, sans jamais les lâcher des yeux.
Ils représentaient sa courte histoire. Ce selfie prit devant le pizza-club de la parabole, où il avait encore presque toutes ses dents. La photo de ce délicieux cookie que le jeune Kevin lui avait outrageusement volé sur les bancs de l’université impériale. Une autre représentait ce même Kevin couvert d’excrément après que Jo, pour se venger, ait bricolé un système inversant le système de la chasse d’eau des toilettes publiques. En passant à la suivante, il se surprit à se trouver un peu mignon dans sa tech4 trop grande pour lui, lors de sa première vidange des cuves aux STVs.
Et puis.. Et puis il y a Bella, qu’est belle comme le smog. Son amour, sa joie, sa vie, sa lumière dans la crasse. Elle travaillait à la blanchisserie du centre de cryogénisation. Elle était si belle, elle n’avait que neuf boutons sur le visage, elle aurait presque pu plaire à un outrilien peu regardant sur la marchandise. Il l’avait pris cette photo lors de leur première nuit ensemble. Il lui avait dit « je t’aime », elle n’était jamais revenue. Mais il l’aimait toujours. Il déposa fièrement un baiser sur la photo, le regard toujours embrumé par cette nuit qu’il avait passée avec elle.
Il ne savait pas où elle était ni comment la contacter. Après tout, Bella n’était sûrement qu’un prête-nom. Une fois, il avait tenté de lui envoyer un message via son communicateur, mais c’est une humaine un brin hautaine qui lui avait répondu qu’elle préférait encore la compagnie de son écureuil domestique plutôt que celle d’un gobelin.
Il était certain que dans ce panier à crabe jamais il ne pourrait l’atteindre. Comment la retrouver ? Comment lui communiquer un message ? Jo n’en était pas bien sûr, mais il supposait de ses mots qu’il fallait « foutre un gobdel dans le centre ». Ainsi, peut-être, il pourrait attirer son attention.
Son cerveau entra en ébullition l’espace de quelques secondes. Le temps pour lui de faire un AVC foudroyant. Fichtre, ses problèmes de diabète et de tension chronique ne lui facilitaient pas la tâche. Par chance, il avait opté pour les tout derniers modèles d’implants « Monsieur Clone », et avec ça, l’imperturbable sensation d’être pondu dans rétention par les cuves. Il meurt, il vit. Mais il est toujours aussi gros et moche. Maudit sois-tu génétique, d’avoir donné à ce gobelin des compétences en ingénierie, comme le cliché qu’il doit représenter.
Après un rapide passage aux toilettes pour s’essuyer avec le sèche-mains, Jo commença à mettre son plan à exécution.
Après un rapide passage aux toilettes pour s’essuyer avec le sèche-mains, Jo commença à mettre son plan à exécution.
De retour au centre de cryogénisation, il avait d’abord pensé à rendre HS les caméras pour ne pas être repéré. Mais il avait vite compris que cela serait impossible, car il n’arrivait pas à ouvrir Dreadporn sans utiliser un post-it pour se diriger. Endormir les gardes à l’aide d’un somnifère ? OK, encore faut-il trouver du lactose monohydraté, de l’amidon de synthé-blé, du carboxyméthylamidon sodique (de type A s’il vous plaît), stéarate de magnésium, hydrogénophosphate de calcium. Sans oublier le dioxyde de titane. Bien qu’il s’agissait de notions élémentaires, cela lui paraissait impossible.. Dans ses dernières pensées il s’imagina mettre à terre chaque soldat, un par un avant de mourir sur-le-champ d’honneur. Devenir un héros, une légende, pour sa dulcinée..
C’est décidé, il avait un plan.
Par chance, Jo avait réussi à se faufiler dans les couloirs. En fait, ce n’était pas bien compliqué, car strictement personne ne lui portait de l’attention. Il parvint même à rentrer dans la salle de contrôle opérationnelle.
Il était devant l’ordinateur. A sa droite un humain en blouse blanche appuyait sur des boutons lumineux frénétiquement, comme un pianiste jouant son récital. Des « bips » accompagnaient la danse de ses accords disgracieux. La créature observait ce ballet avec attention, avec la ferme impression que l’humain tapait complètement au hasard sur les touches du clavier.
Il était devant l’ordinateur. A sa droite un humain en blouse blanche appuyait sur des boutons lumineux frénétiquement, comme un pianiste jouant son récital. Des « bips » accompagnaient la danse de ses accords disgracieux. La créature observait ce ballet avec attention, avec la ferme impression que l’humain tapait complètement au hasard sur les touches du clavier.
« J’ai un plan ! » s’écria-t-il pour lui même. Le scientifique tourna un instant le regard, ne perdant pas la cadence toujours aussi intense. « Ne touche pas, c’est très dangereux ici. Qu’est ce que tu fais là d’abord ? Retourne dans ta cave. » Son regard se remplit de tristesse un moment, face au dédain qui lui faisait face. Il tourna la tête autour de lui, constatant de lui-même qu’ils étaient seuls dans la pièce. C’était le service de nuit.
« Il se passe quoi si tu arrêtes de taper sur les touches du coup ? » Lui demanda la pauvre bête, le regard un peu perplexe.
« Quelque chose de très grave. Arrête de me casser les pieds. » Répondit-il sèchement.
« D’accord, je vais t’aider ! »
« Quelque chose de très grave. Arrête de me casser les pieds. » Répondit-il sèchement.
« D’accord, je vais t’aider ! »
Avec un peu de chance, le hasard ferait bien les choses..
Collant son bedon sur le dessous du pupitre, il leva les bras et commença à appuyer sur tous les boutons dans l’espoir d’attirer l’attention. Le plan parfait. Au culot !
Collant son bedon sur le dessous du pupitre, il leva les bras et commença à appuyer sur tous les boutons dans l’espoir d’attirer l’attention. Le plan parfait. Au culot !
Ni une ni deux, des alarmes se déclenchèrent rapidement, deux veilleurs de nuit se saisirent de la bête. Jo tentait par tous les moyens de s’extraire de leur étreinte forcée « Vous me faites mal, s’il vous plaît arrêtez ! » Malgré sa petite taille et sa relative faiblesse, il faisait son poids et ne cessait pas de gigoter. Le scientifique lui peinait à se concentrer sur son panneau de commande.
Devant sa propre difficulté à gérer la situation, l’un des veilleurs saisit son arme de service et planta le canon dans le creux du cou de l’être à la couleur verte « krade ».
Devant sa propre difficulté à gérer la situation, l’un des veilleurs saisit son arme de service et planta le canon dans le creux du cou de l’être à la couleur verte « krade ».
Un sifflement, une âme, une vie enlevée.
Il s’effondra au sol lourdement, avant de doucement disparaître, tandis qu’une larme perlait sur sa joue droite.
Le scientifique avait cessé de bouger, estomaqué. Tout comme l’acolyte armé du tireur. « Qu’as-tu fait Billy ?! » lui lança-t-il.
« Je.. Il se débattait, j’ai paniqué ! » Balbutia le vigile, paniqué par le geste qu’il venait d’avoir.
Le tireur semblait tétanisait par la peur, alors même que son collègue venait lui saisir avec délicatesse l’arme des mains.
« Qu’est ce qu’on fait ? lança le tireur aux autres.
Et Billy lui répondit : « Ce qu’il s’est passé ici doit rester ici. »
Le scientifique avait cessé de bouger, estomaqué. Tout comme l’acolyte armé du tireur. « Qu’as-tu fait Billy ?! » lui lança-t-il.
« Je.. Il se débattait, j’ai paniqué ! » Balbutia le vigile, paniqué par le geste qu’il venait d’avoir.
Le tireur semblait tétanisait par la peur, alors même que son collègue venait lui saisir avec délicatesse l’arme des mains.
« Qu’est ce qu’on fait ? lança le tireur aux autres.
Et Billy lui répondit : « Ce qu’il s’est passé ici doit rester ici. »
Sur l’écran de contrôle, la chance avait été clémente.
/exit cryo Oeclyde
Le hasard fait vraiment bien les choses.
Jo avait été retrouvé quelques instants après son assassinat. Il était recroquevillé sur lui même près des cuves de clonage, ne répondant à aucun stimulus.
Les médecins l’avaient conduit jusqu’à l’infirmerie, soupçonnant des séquelles psychologiques fortes suite à son accident. A demi-conscient, il ressassait les raisons de son échec. Son plan était pourtant parfait.. Aller à l’endroit sans être suspect, taper partout pour voir ce qu’il se passait. Quelque chose lui échappait encore.
Il ne parvenait pas à comprendre, le frustrant au plus haut point.
Les médecins l’avaient conduit jusqu’à l’infirmerie, soupçonnant des séquelles psychologiques fortes suite à son accident. A demi-conscient, il ressassait les raisons de son échec. Son plan était pourtant parfait.. Aller à l’endroit sans être suspect, taper partout pour voir ce qu’il se passait. Quelque chose lui échappait encore.
Il ne parvenait pas à comprendre, le frustrant au plus haut point.
Soudain, on vint toquer à la porte.
« Service de chambre » entendit-il, quand elle ouvrit la porte.
Il la regardait, elle le regardait, ils se regardèrent. Bref, ils s’étaient recroisés.
« Service de chambre » entendit-il, quand elle ouvrit la porte.
Il la regardait, elle le regardait, ils se regardèrent. Bref, ils s’étaient recroisés.
Le hasard, mesdames et messieurs, Le hasard fait bien les choses. Quand il les fait.
Informations sur l'article
Juste parmi les braves
01 Juin 2020
740√
9☆
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◊ Commentaires
-
Aislinn~60672 (172☆) Le 02 Juin 2020
Ouaaaaaaaaah! Tu aurais pu en faire un livre, j'étais clairement à fond dans son histoire au petit Jo. Il a retrouvé sa Bella ♥ Et bon retour !!! -
Fläm (47☆) Le 02 Juin 2020
J'ai bien ri. j'adore ! -
Zartam (853☆) Le 03 Juin 2020
yeah -
Piety (0☆) Le 05 Juin 2020
yeah!