EDC de Oeclyde

A l'origine, le bois un est un matériel biologique de type végétal, composant basique de ce que l'on appelle un arbre, qui se caractérise par la présence d'un tronc ligneux. Hélas, il n'est pas à la portée de tous de pouvoir voir, outre des lithographies, un arbre en ville.

Dans son ouvrage, "Géobiologie des environs de DreadCast", Hector Calver décrit d'ailleurs la flore extérieure par ces mots : "La flore est essentiellement constituée de fougères et d'arbres à tronc poreux retenant l'eau le mieux possible". De la définition qu'il en donne, on peut admettre que le bois que l'on peut trouver à l'extérieur est inutilisable pour construire des bâtisses qui ne laisse pas le temps les altérer. On citera également plusieurs facteurs, comme l'inexorable difficulté que cela serait d'extraire directement les matériaux à l'extérieur, mais également la rentabilité si cela n'est pas fait à grande échelle.

Dès lors, l'Homme n'a d'autres choix que de s'adapter à son environnement, et à trouver des solutions pour satisfaire son besoin insatiable de remplacer ce qu'il n'a plus entre les mains. La présence même d'un matériel qui mime le bois prouve que fut une époque, nous utilisions bien le bois massif et brute pour confectionner nos meubles et matériaux de construction. On suppose que l’avènement de l'aggloméré trouve ses origines justement dans une pénurie de ce matériel qui a du être remplacé par quelque chose de similaire, qui devait avoir la forme, la malléabilité et la résistance du bois pur. Un processus mis en place pour réduire la consommation de bois, et à terme, la remplacer comme aujourd'hui.

L'aggloméré à la particularité d'être particulièrement malléable, non pas dans sa forme finale, mais dans sa conception. En effet, selon la méthode de création utilisée, votre "plaque" d'aggloméré en synthé-bois peut être souple, elle elle peut être particulièrement résistante, jusqu’à pouvoir supporter le toit d'une maison (Cf photo de droite, montrant les charpentes de la toiture d'une maison de ville).

Dans une optique de renseignement, plusieurs citoyens ont été interrogés dans le cadre de cette investigation, leur demandant s'ils connaissait la méthode et l'origine de la confection de matériaux en aggloméré en ville. Quatre citoyens ce sont prêtés au jeu : Les citoyennes Zye (photo1) et Elly (photo2) répondaient respectivement "Pas savoir, zye fabrique des kits." et "Aucune idée non plus monsieur navrée", le citoyen Xarthius (photo3) donnait alors un embryon de réponse, qui dit : "Hé bien je dirai pour ma part que l'on prend deux fins panneaux de bois entre lesquels on prend en sandouich des copeaux de synthé-bois recyclé, mélangés à de la colle."

Par chance, il a également été possible de poser la question à un ingénieur diplomé, actuel professeur de l'IMERC et agent du QI, en la personne de Nitripi Ality (photo 4), qui nous explique une des méthodes pour confectionner du synthé-bois en aggloméré. Il dit : "Le process diffère selon le matériel , mais les points communs retenus sont :
Décomposer la matière pour arriver à la séparer en des "morceaux" , que l'on triera en fonction de leurs tailles. Ensuite, on les intègre les uns aux autres pour en faire de fines plaques, Selon les matériaux, il sera nécessaire de les coller pour ne pas les casser, enfin que cela se séparent . Une fois arrivé ici, on met plusieurs plaques les unes au dessus des autres puis on les compresse. Une fois empillées et compressées , elles sont presque prêtes, Il suffit de les ponçer et d'ajuster à la taille et la forme que l'on veut , en découpant."

A la question, peut-on dire qu'on peut globalement tout faire avec l'aggloméré, des meubles de précision aux plus grandes charpentes, l'ingénieur répond : "Si on arrive à trouver un moyen d'agglomérer du béton , alors oui , sinon non".

Afin de compléter cette enquête, il était importante de rencontrer un professionnel du milieu précisément, assurément moins diplômé que l'ingénieur Nitripi, mais également bien plus "aux faits" des méthodes qu'il côtoie et emploie régulièrement. Situé à l'écart de la population afin d'éviter d'être directement affecté par quelconque problème, le hangar est une entreprise étatique qui ne recrute pas, l'essentiel du personnel étant composé de droide de protocole non initialisé à la conscience. Malgré tout, le maitre-charpentier doit être quelqu'un capable de penser pleinement.

Devant la version de l'ingénieur Impérial Nitripi, il valide la méthode, dans le jargon ébéniste. Il rappelle l'importance du séchage, qui se fait par deux fois pendant la confection. Il dit également : "Je ne peux être en accord avec la dernière phrase de Monsieur Ality, car ne serait-ce qu'un parpaing est un aggloméré. La méthode est la même".

Au sujet de l'origine du synthé-bois, il répond : "Toute la difficulté, quand on fait de la biologie, de produire en quantité industrielle est là. Les scientifiques doivent inventer des méthodes pour résolument augmenter la productivité, et le rendement des matériaux que nous recevons. De ce que j'en sais, il utilise une méthode d'hyper-évolution tirée du maturateur permettant de produire une grande quantité de bois de synthèse, mais avec un certain coût, ce qui explique le prix relativement élevé des bâtiments et des meubles en ville".

A titre informatif, le bois de synthèse en aggloméré est utilisé un peu partout en ville, que cela soit dans la menuiserie à l’échelle d'une maison, comme d'un meuble. Il peut aussi, une fois broyé encore d'avantage, devenir pâteux, et ainsi, devenir un élément de base du papier dont se compose les livres.

De quoi réfléchir s'il vous vient à l'idée de briser en 1 seconde sur un coup de rage (Et d’épée ?) un meuble qui aura mis des heures à être créé.

Oeclyde Ganicus
Journaliste au DCN