EDC de Oeclyde

De l'usage de la propagande - Notion de flagornerie et de pertinence

Essai de réflexion subjective

Cet essai fait suite à la conférence sur le même sujet. Il ne cherche pas à être résolument objectif, mais tient compte des avis qui ont été tenu pendant la soirée de reflexion

Propaganda, où propagande en langue Impériale. Sa présence dans la langue ancienne présume donc de son existence depuis bien avant l'époque Impériale. Pourtant, sous cette forme, elle occulte l'aspect péjoratif qui suinte des lettres du dit mot. "Ce qui doit être propagé", telle est la traduction littéraire de Propaganda, et finalement sa racine lexicale "Propager, propagation". Dans sa définition exacte, la propagande signifie dont "ce qui doit être propagé", et ainsi, on pourrait presque dire que "Le savoir n'est que propagande".

Pour autant, c'est dans son usage que les racines péjoratives se sont trouvés. Propagande est un mot agressif, qui défini l'ensemble des actions et pressions pour influencer la pensée et la morale. Elle se démarque de la publicité, qui, même si elle reprend les mêmes moyens, elle n'a pas la même fin. La publicité visant à faire la promotion de produits commerciaux. C'est dans le sous entendu d'embrigadement que la propagande marque son impopularité.

Pourtant, elle est pratiquée depuis des temps immémoriaux et sans interruption, quand bien même elle est un art particulièrement difficile à maitriser. La propagande n'a pas de juste milieu, elle ne peut qu'être réussie, ou être un échec. Bien des propagandes, dans notre propre histoire, desservirent la cause défendue. La faute à des mots mal utilisés, et surtout des causes indéfendables. La propagande ne peut se permettre de se faire sur du vent, car cela serait mépriser la capacité d'observation de la population. Une propagande qui marche est une propagande qui dit la vérité. Le mensonge, d'autant plus s'il est trop visible, est un élément rédhibitoire pour la cause propagandiste. Et si mensonge est un mot trop fort, enjoliver abusivement, faire usage de flagornerie, dessert également fortement la cause. Témoignage du passé, il suffit de regarder les premières annonces officielles ou les premiers DCN pour se rendre compte de l'évolution de la propagande dans le temps.

Quoi qu'il en soit, je n'aime pas le terme propagande. Il s'en dégage un certain mépris. La propagande ne peut marcher que quand elle sert le propos, d'une population assujettie. Dès lors qu'elle est instruite intellectuellement, et douée de capacité de remise en cause, son effet s'en retrouve limité, ce qui provoque son échec. Historiquement, la propagande a connu son apogée sous l'égide de Neferia Imponiste, et son art, la réthospection. Apogée ne signifie pas cependant exempt d'échecs.

Durant la conférence, il a été possible de discerner trois types de pensées :
La première, que la propagande ne doit pas faire réfléchir, à base de répétitions de dialectes et autres thèses rebelles ou Impérialiste (Car en effet, la propagande n'est pas le monopole de l'Imperium) La propagande brute, à coup de grandes phrases et grandes citations marchera dans la masse des suiveurs, mais laissera de marbre ceux qui réfléchissent..
La deuxième, celle qui amène à réfléchir. C'est celle qui s'éloigne le plus de la définition, car en ce cas là, on parlera plutôt d'éveil intellectuel. Elle implique ceux qui réfléchissent et qui se sentiront d'avantage impliqués.
La troisième, celle dite "informative", se base sur des faits, et se montre efficace si les faits sont vérifiables.

Le mélange des trois donnerait la "propagande parfaite", celle qui aurait un impact positif psychologique sur la population, serait vraie et pertinente.
Pertinence qui ne s'obtient que si l'on parvient à soit manier à la perfection cet art qu'est la propagande, soit en s’émancipant de cette notion. A titre personnel, briser les chaines de la propagande se nomme "l'éveil intellectuel", et c'est cet éveil qui permet l'élévation de personnes méritantes dans la hiérarchie sociale.

Après une période de propagande brute, l'Imperium est passé à l'information, et nous sommes aujourd'hui dans une phase de réflexion. Aujourd'hui, la propagande qu'utilisait d'illustres personnages comme les Duces Alleria Windrunner, Elea Marsarra ou Stilicon Oakenshield, n'aurait pas "plus d'effet", mais n'aurait peut être pas autant d'impact qu'a leur temps. Le constat est le même que celle usitée par Neferia Imponite. Pourquoi ?

Car le discours s'adapte avec le temps, et se cale aux besoins des contemporains, mais aussi aux besoins des tranches sociales et intellectuelles de la population. C'est aussi les différences en matière de propagande qui fait que certains reconnaissent d'avantage en telle ou telle personne l'incarnation de l'Imperium qu'une autre.

Je terminerai cet essai par quelques mots sur l'effet de Panurge : Supposer que l'Imperium n'en fait que des propagande pertinentes, et la rébellion des idiotes est un regard bien trop manichéen porté sur le monde. Regardons nous même. Regardons nos défauts et une fois qu'on les a identifié. Vantons nos qualités. Car l'Imperium est composé d'Hommes, criblés de qualités mais aussi de défauts, on ne peut se permettre d'enjoliver nos erreurs pour mieux les faire passer. Et à mon sens, je suivrai d'avantage une personne honnête qu'une personne qui amenuise ses erreurs.

L'Imperium se doit d'être fort, et pour cela, il se doit d'être garant de l’honnêteté des gens qui le composent.