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EDC de Oeclyde

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V. La peau que j'habite

La peau que j'habite
Noir, comme la nuit après le soir.
Sombre, comme l'homme dans la pénombre.
Foncé, comme l'audace controversée.
Mât, comme le nœud de sa cravate.
« Vous me demandez pourquoi je fais cela ? »
Il réajusta ses lunettes, toisant du regard la personne en face de lui. Il feint un sourire, s'approchant des thèses métaphysiquo-philosophique. La discussion prenait des allures de purge, et pourtant, elle en dispensait un grand intérêt. Derrière les cris de jouissance physique, le dialogue se poursuivit, se parant de la plus belle intelligence qui soit. Les idées fusaient.
Mais l'heure sonna, pied noir voulait sortir de ce cauchemar. Veni, vidi, vici, il employa sa magistrature à clore l'étalage de connaissance qui débordait, et implosait au visage de quiconque se dresserait sur la route des trois cerveaux. La philosophie, la linguistique, la science : Son cerveau se dressa au dessus de l'émulsion collective du savoir.
« Vous n’arrêtez jamais de réfléchir ? »
Il secoua la tête, arguant un sourire. Les idées fusaient, il était déjà passé à quelqu'un d'autre. Il y avait cette fille au regard si poignant et mystérieux que pied noir ne pouvait s'en détacher. De simples signes de tête, des sourires, quelques mots précieux et pertinents. Neféria avait déjà tout compris. Devant la puissance des mots, l'homme mât se plaisait à converser avec sa nouvelle compagnie aux cheveux colorés. Il ne manquerait pas de la voir, s'il pouvait, le plus possible.
Chimère.
Car la vérité se cachait derrière ce regard enthousiaste. C'était il y a peu les paupières lourdes que pied noir affichait à qui voulait croiser son regard. Les journées étaient longues, et sans repos. Le visage fermé, il passait ses journées dans les livres, les écrits et les ouvrages, attachant une importance particulière à chaque paragraphe, phrase, mot, lettre.
Il souffle, il souffre, ses mains sont tremblantes, sa vision défaillante. L'heure tourne, la fatigue l'éprend, l'ébranle.
Il travaillait beaucoup, sans état d'âme, avec toute la conscience du monde.
« Vous y portez déjà la moitié du DCN, monsieur Ganicus. »
De sa faiblesse aux jambes naquirent une redoutable persévérance, via des épaules solides. Sa vie n'était que travail, manger, dormir.
Il lui fallait quelque chose en plus. Peut être elle ? Elle lui paraissait inaccessible. Cela lui plaisait, il ressentait quelque chose d'étrange.
Elle qui était si différente, accepterait-elle Ses différences ?

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