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L'impossibilité démocratique en SR (1)
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Rappel de la partie précédente : deux vertus que devraient avoir un système politique qui permettrait la mise en commun d'efforts à une échelle sectorielle :
- avoir un cadre bien délimité et qui ne déborde pas donc avec des mécanismes pour en neutraliser les abus
- atteindre des solutions idéales aux problèmes que rencontre la collectivité : basé sur l'avis de chacun et que cet avis soit éclairé.
- avoir un cadre bien délimité et qui ne déborde pas donc avec des mécanismes pour en neutraliser les abus
- atteindre des solutions idéales aux problèmes que rencontre la collectivité : basé sur l'avis de chacun et que cet avis soit éclairé.
Avant propos : je suis à priori considéré comme démocrate par beaucoup de mes codétenus néanmoins je ne suis pas pour autant aveugle sur la difficulté à mettre en place un tel système et à vrai dire je préfère pas de démocratie à une démocratie merdique comme je vais essayer de l'expliquer dans ce texte. Je m'attaque d'emblée donc à cet idéal qui m'est cher et j'espère le faire sans concessions d'une part par rapport à la réalité du SR vis à vis de cet idéal et ensuite de cet idéal vis à vis des critères développés précédemment.
L'impossibilité démocratique en SR (1)
Le premier type de système qui nous vient à l'esprit, tant par sa définition que par son odeur de sainteté en SR depuis quelques années est la démocratie. Sa définition est à priori simple : le pouvoir au peuple.
Si le peuple est au pouvoir alors il donne bien son avis (sans être automatiquement éclairé en revanche). Si le peuple est au pouvoir alors les abus n'existent pas car les décisions ne peuvent aller plus loin que ce que l'ensemble du peuple autorise. On approche en théorie de la satisfaction des critères d'un bon système politique.
Néanmoins la démocratie en SR ne ressemble en rien à ceci. Si le système politique du SR ne colle pas à cette définition ce n'est pas parce qu'elle est erronée mais car le SR n'est pas une démocratie. Clairement le pouvoir n'appartient pas à tous (ou en de rares occasions où il s'agit de savoir à qui on l'abandonne). Des autoproclamés démocrates utilisent des outils 'démocratiques' comme le référendum mais de manière nuisible au principe démocratique retirant soit au final le pouvoir au peuple soit imposant 'légitimement' le silence aux minorités.
Deux grandes impostures ont modifié notre perception de ce qui est ou non démocratique :
Retirer le pouvoir à un pan entier du peuple entre en contradiction avec 'le pouvoir au peuple' donc avec la démocratie. On s'approche alors davantage d'une aristocratie (pouvoir aux meilleurs).
Ce n'est pas parce que l'on me donne un scalpel et une blouse blanche que je suis automatiquement médecin. Ce n'est pas parce qu'il y a usage du vote et du référendum que automatiquement le système résultant est une démocratie. Ceux prétendant que tout résultat obtenu par un outil démocratique est démocratique sont soit des idiots soit des menteurs. Ce sont des voleurs de mots qui s'approprient et déforment une définition pourtant simple. Ils sont responsables de la souillure de l'idéal démocratique et de son impossibilité. Pire ! Ils sont responsables du rejet de ce principe par le peuple lui même, du rejet de l'idée que le peuple est capable d'assumer le pouvoir, en faire un usage utile et qu'il peut se passer d'une caste dominante. Pour nous 'Rebelles' cela devrait être inacceptable et toute personne faisant la promotion directe ou indirecte de l'incapacité du peuple à se gérer devrait être pointé du doigt et décrié car elle entretient les bases idéologiques même sur lesquelles repose l'Imperium. Les bases même d'un système échouant aux deux critères proposés : un système où la cadre ne limite pas les abus et où il est en faveur des puissants car il y a acceptation de leur nécessité et notre incapacité à s'en sortir sans eux, un système qui se passe de l'opinion du peuple car son incapacité reconnue à se gérer n'est même plus à démontrer car intériorisé par celui ci.
- choisir à qui déléguer le pouvoir = avoir le pouvoir (car usage du vote),
- imposer une décision consentie par une majorité (via référendum par exemple) = démocratique.
Retirer le pouvoir à un pan entier du peuple entre en contradiction avec 'le pouvoir au peuple' donc avec la démocratie. On s'approche alors davantage d'une aristocratie (pouvoir aux meilleurs).
Ce n'est pas parce que l'on me donne un scalpel et une blouse blanche que je suis automatiquement médecin. Ce n'est pas parce qu'il y a usage du vote et du référendum que automatiquement le système résultant est une démocratie. Ceux prétendant que tout résultat obtenu par un outil démocratique est démocratique sont soit des idiots soit des menteurs. Ce sont des voleurs de mots qui s'approprient et déforment une définition pourtant simple. Ils sont responsables de la souillure de l'idéal démocratique et de son impossibilité. Pire ! Ils sont responsables du rejet de ce principe par le peuple lui même, du rejet de l'idée que le peuple est capable d'assumer le pouvoir, en faire un usage utile et qu'il peut se passer d'une caste dominante. Pour nous 'Rebelles' cela devrait être inacceptable et toute personne faisant la promotion directe ou indirecte de l'incapacité du peuple à se gérer devrait être pointé du doigt et décrié car elle entretient les bases idéologiques même sur lesquelles repose l'Imperium. Les bases même d'un système échouant aux deux critères proposés : un système où la cadre ne limite pas les abus et où il est en faveur des puissants car il y a acceptation de leur nécessité et notre incapacité à s'en sortir sans eux, un système qui se passe de l'opinion du peuple car son incapacité reconnue à se gérer n'est même plus à démontrer car intériorisé par celui ci.
On voit bien dans ce paragraphe que 'le pouvoir au peuple' est une nécessité, que tout système le lui refusant amène à une position intenable si nous sommes cohérents avec notre rejet de l'Impérialisme et du principe de dictature. Remettre en cause le pouvoir au peuple c'est semer les graines de la domination légitimée d'une groupe sur le reste. Au delà de cette évidence qui pourtant ne fait pas consensus au sein du SR il y a la prise de conscience que ces mêmes graines sont semées par ceux qui utilisent des outils démocratiques pour retirer du pouvoir au peuple (ou partie de celui ci) et lui imposer des choses. Tous ceux agissant ainsi, même en toute bonne foi et en ayant l'impression d'œuvrer pour nous, entretiennent les racines de l'inégalité et des privations de libertés.
Les démocraties bâtardes que nous avons en place font plus de dégâts que des dictatures assumées car en plus d'être insatisfaisantes et sources de tensions elles détruisent cet idéal et nous privent de l'espoir d'une alternative, obligeant à composer avec la domination.
Peu en SR ont théorisé la démocratie. Le seul ouvrage circulant sur le thème est « Essai démocratique » de ChanSolo. Il illustre parfaitement le glissement de la définition de la démocratie et son intériorisation comme naturelle de l'existence d'une classe dirigeante. En effet ChanSolo défini la démocratie « par opposition à la dictature ou tyrannie mettant ainsi l'accent sur les possibilités pour le peuple de contrôler ses dirigeants, et de les évincer sans devoir recourir à une révolution. » Se positionner en réaction à la dictature et la tyrannie est évidemment de bon sens, en revanche pourquoi limiter d'entrée de jeu la démocratie au contrôle des dirigeants par le peuple ? N'est ce pas en réalité concéder aux dirigeants la nécessité de leur existence alors que la démocratie exige par définition le pouvoir au peuple dans son ensemble et pas à une poignée ? La démocratie c'est l'exercice du pouvoir par tous et non pas sa délégation même votée.
Néanmoins admettons d'être moins gourmands quelques instants en se satisfaisant de la possibilité d'encadrer le pouvoir. C'est déjà tout de même la satisfaction du premier point d'un système parfait. Est ce que la démocratie réduite à cette portion peut être une réalité en SR ?
Le contrôle du pouvoir est inconciliable avec le système d’Organisations Rebelles (ORs) et de Leaders Rebelles (LRs) tel qu’il est codé dans les terminaux. Un petit rappel : un LR (hors LR QG) pour obtenir son poste doit avoir 30 ‘points chef’. Ces points sont distribués par des soutiens au sein du secteur à raison de 5 maximum provenant d’un individu donné. Un LR QG a besoin de 50 points. Néanmoins il est possible de descendre en dessous de ces seuils une fois en poste. Tous les LRs ont un mandat illimité dans le temps. Un LR (hors LR QG) ne peut être changé de son poste que de son plein gré ou par le LR QG via les outils du terminal du QG ou par assassinat et prise du poste par quelqu’un ayant plus de points chef. Un LR QG ne peut être changé que de son plein gré ou par assassinat et prise du poste par quelqu’un ayant plus de points chef. A partir de là peu importe les règles ou constitutions si le LR QG refuse de céder son poste au moment décidé par l’ensemble du secteur ou si il refuse de licencier un LR qui aurait perdu la faveur du peuple il ne reste alors plus que la révolution comme solution. Ainsi en SR tant que les ORs seront considérées comme gouvernement et le LR QG comme chef du gouvernement le système démocratique ne tiendra que tant que le LR QG en place le décide laissant comme unique recours la révolution au peuple floué dans le cas contraire. Selon la définition de ChanSolo le SR ne pourra jamais avoir un système démocratique tant que le chef du gouvernement est lié à un terminal neutralisant grandement les possibilités de contrôle par le peuple de son pouvoir. Et hélas les manquement de LRs QG aux règles en SR sont nombreux ces dix dernières années où plusieurs LRs QG ont soit dépassé la durée du mandat qui leur était donné soit ont cédé le poste à une personne de leur choix sans passer par le suffrage universel comme prévu ou récemment même ont refusé de rendre leur poste après vote et obligeant le passage par les armes. Pire que ça : à combien d’élections des candidats se sont ils présentés dans l’unique but que le poste n’aille pas dans ‘de mauvaises mains’ ? Amener des gens par défaut au pouvoir éloigne encore plus de la satisfaction des critères d'un bon système politique.
Nous pourrions imaginer un jour que nous décidions enfin de laisser tomber le QG ou que nous trouvions un moyen de rendre précaire la position de son LR. Nous aurions alors peut être le contrôle des dirigeants mais nous resterions encore loin de la démocratie. Tant de travail à fournir encore pour tendre vers un tel système.
Et d'ailleurs quelles modalités permettraient de tendre vers une démocratie ? Ce terme est utilisé de nombreuses manières comme dans 'démocratie directe,' démocratie participative', 'démocratie représentative', etc. Pourtant ce sont des systèmes très différents et parfois même bien loin du 'pouvoir au peuple'. Dans la suite nous étudierons plus précisément différents types au regard des critères proposés.
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Réflexions
23 Février 2016
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