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Un système politique... pour quoi ?

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Odul a travaillé il y a quelques années à l'écriture d'un livre qu'il voulait être son testament politique et cristallisant sa pensée sur l'anarchie et sa comparaison à d'autres systèmes d'organisation politique. Finalement il est toujours actif politiquement et a donc laissé décanté le truc dans un coin avant de se décider à le publier par petits bouts. Mais ça implique une réécriture importante pour que chaque bout seul soit cohérent. Puis forcément attaquer directement par l'anarchie et en faire l'apologie aurait été compliqué, même en SR. Un autre angle a été choisi et c'est donc tout d'abord une analyse de différents systèmes qui est proposé aux lecteurs. Ceci est le premier bout donc, posant les bases de l'analyse. Odul a publié cela sur la matrice rebelle et l'a ouvert récemment à la vue des impériaux : ici. Je sais pas si en l'état ce texte séparé des autres est intéressant mais il me semblait impossible de tout publier en un bloc indigeste. D'ailleurs je ne suis pas sur que le sujet touche grand monde néanmoins je continue mon effort de laisser des traces de sa pensée sur EDC. Hop, je lui laisse la parole.
[...]
Pour ceux n'ayant 'pas le temps' de tout lire ou veulent survoler afin de juger de l'intérêt de tout lire, j'ai mis de cette couleur l'essentiel sans le cheminement.
Un système politique... dans quel but ?
Quels critères pour son analyse ?

Je partirai de notre consensus (je l'espère) contre les systèmes despotiques. Contre quoi nous élevons nous ? Quelles injustices nous font entrer en rébellion personnelle ? Chacun à ses réponses, j'ai essayé de décortiquer les miennes et de là poser des bases me permettant l'analyse par ce spectre des modèles d'organisation de la société.
Comme beaucoup je suis né en SR, première faute aux yeux de certains qui fera de moi un sous rebelle pour l'éternité. J'ai débarqué là sans rien demander à personne, pigeant que dalle et en rébellion contre que dalle, neutre, vierge de toute pensée idéologique et à priori politique. Néanmoins j'ai évolué dans un secteur ultra violent, où un mot à l'Agora était sanctionné par des cuves à répétition, où les entreprises étaient régulièrement 'vidées' par la concurrence, où le gouvernement en place était appelé 'la noblesse rebelle', où 'celui qui n'a rien fait pour le secteur' était alors un sous-humain à qui la parole était systématiquement refusée sous ce prétexte et à qui la chance n'était guère donnée. Le SI était un spectre agité au loin et ses méfaits vaguement rapportés ne me semblaient pas plus terribles que ce que j'avais sous les yeux et concrets au jour le jour dans ce secteur. Ainsi mes opinions et ma rébellion se sont forgés contre mon propre environnement, contre ce secteur étouffant où c'était celui qui serait le plus fort qui gagnerait, où la raison n'avait guère sa place enterrée sous la démagogie et les raccourcis faciles encouragés par un grand nombre de ceux qui s'exprimaient et qui démolissaient de toutes les manières possibles toute personne ou presque remettant en cause les vérités établies. Encore une fois, c'est mon ressenti, j'imagine que d'autres ont vécu la chose différemment. Juste là pour expliciter un cheminement. Bref, ce n'est donc pas contre le SI que je me suis révolté mais contre des individus puis petit à petit en généralisant contre des valeurs, des discours, des comportements. Bien plus tard j'ai plongé mon nez dans les codexs impériaux et j'y retrouve tous les ingrédients que je condamne. Donc je suis en rébellion contre le SI oui mais comme confirmation de mes indignations en SR et non comme la source. Et je n'avais finalement pas tellement besoin de connaitre le SI pour juger des dérives en SR même. Macharius disait récemment que étant indépendants du SI nous ne sommes plus en rébellion mais en guerre. Contre le SI nous sommes en guerre, en SR je suis en rébellion.
"Bon tu racontes ta vie là.. s'en branle".
Hum... pour résumer je me suis construis en opposition au pouvoir tel qu'il s'est exprimé en SR pendant 30 ans. Plus particulièrement le pouvoir qui s'impose et qui n'est consenti que par une poignée mais qui se donne des airs légitimes alors qu'il ne l'est en rien.
Et là on arrive sur le cœur du sujet à mon sens : comment définit on la légitimité du pouvoir de manière générale et plus spécifiquement d'un mode de gouvernance donné ?
Une réponse qui revient : l'efficacité. Contre quoi ? Souvent la guerre contre le SI. Mais à quelle fin ? On ne fait que décaler la question d'un cran ou deux sans y apporter une réponse donc, repoussant sa recherche à 'après la victoire'.
J'ai mes réponses propres. Pour gérer mon petit quotidien je n'ai besoin qu'aucune structure collective prédominante. Je fais mon petit travail, mon petit commerce, entretient mon mini cercle d'amis, tout ça en bonne intelligence avec l'ensemble des acteurs impliqués, même de ceux avec qui j'ai des divergences. Il y a néanmoins des questions, des enjeux ou des problèmes qui ne peuvent se résoudre à l'échelle individuelle et où la mise en commun des efforts est nécessaire (la sécurité, l'économie, la construction d'un super réacteur, etc). Un homme seul ne pourra soulever une tonne ou alors au prix d'efforts démesurés, en revanche vingt hommes y arriveront sans trop galérer. C'est à cette échelle là que la nécessité d'un cadre peut survenir qu'il soit plus ou moins souple, plus ou moins précisé.
Voilà donc pour moi la seule raison d'être d'un cadre : accompagner et favoriser la mise en commun des efforts. Je n'accepte de transférer ma souveraineté personnelle sur certains points à un cadre que si il contribue à cette mise en commun, que si il permet de dépasser la limite des individus qui ne peuvent proposer que des solutions partielles et partiales pour aller vers une solution optimale.
Deux choses ressortent de ce constat :
  • un cadre / gouvernement n'a de la légitimité que dans ce que les gens consentent à lui transmettre leur souveraineté et que sur les gens qui l'acceptent. Ce n'est pas par exemple parce que des individus consentent à céder leur souveraineté de fixer les prix dans leur entreprise individuellement pour le transférer à une institution que cette institution devient légitime pour tout et peut imposer sa loi concernant le port d'arme par exemple. Et pareil une législation des prix n'est légitime que pour ceux qui ont fait le choix de fonctionner ainsi.

Voilà un premier critère d'analyse des modes de gouvernance : lesquels présentent des risques de s'accaparer des domaines qui ne leur sont pas délégués ? et existe t'il des moyens de contrer cet abus de pouvoir ?
  • la recherche d'une solution idéale. A un problème donné il n’y a pas dans l’absolu une solution bonne et/ou une solution mauvaise. Il y a un ensemble immense de solutions avec des avantages et des inconvénients mais dont une va être la meilleure à un moment donné, pour une population donnée, dans un contexte donné. Le but est de faire ressortir cette solution parmi les possibles ou de s’approcher le plus possible de cette solution idéale. Pour obtenir cette solution parfaitement adaptée au contexte et à la population concernée il y a deux prérequis : que les citoyens se prononcent tous sur le sujet et qu’ils aient tous une compréhension en profondeur du problème. Mais ces deux prérequis sont quasiment impossibles à atteindre.

Le second critère d'analyse proposé est : un système permet il d'approcher la solution idéale ? C'est à dire : un système est il basé sur des avis techniquement éclairés et est il basé sur l'avis de tous ? Je propose que chaque mode d'organisation soit mis en balance chacun de ces deux points et voir auquel il répond, à quel point et comment.
La suite de l'analyse, à paraître, concernera l'impossibilité démocratique en SR en général avant de glisser vers l'analyse de différents systèmes se présentant comme tels.

◊ Commentaires

  • Pixelle~42034 (204☆) Le 17 Février 2016
    Hawn.... smiley
  • Odul (694☆) Le 17 Février 2016
    Merci pour les petites étoiles. Hésitez pas néanmoins à laisser des commentaires. Je manque de retours sur la forme, sur la clarté du propos, sur son accessibilité, etc. Merci !
  • Kinchaka~27073 (1094☆) Le 17 Février 2016
    Ouais bah moi je dis que c'est du pipi d'elfe.
    Par contre j'ai pas lue. Y a un synopsis ?
  • Dhomochevsky~5237 (110☆) Le 22 Février 2016
    J'ai rien compris mais y a du travail
  • Odul (694☆) Le 23 Février 2016
    C'est un chouïa gênant non ?
  • Odul (694☆) Le 24 Février 2016
    La suite : ici