EDC de Norah~50792

"Alerte à la CdL, ça a pété !"
Encore..
"Toutes les unités disponibles, sur le pied de guerre, immédiatement. "

Soirée de merde. Encore l'autre conne de rebelle qui se trimballe avec tellement de grenades qu'on en vient se demander si elle les pond pas à la demande.
Des morts, des blessés, des pas contents du tout, des emmerdeurs, et quelques agents pour évacuer les blessés et sécuriser les autres.

Kelvin est bien meilleur que moi pour ce genre de trucs.. vivement que j'en finisse avec tout ça.

Se débattre pour garder la tête hors du smog, comme d'habitude. Se prendre la tête avec l'un -encore-, rassembler quelques infirmiers pour parer à l'absence de docs diplômés, supporter les blagues douteuse d'un certain..

T'es où ?

J'suis blessé.. m'suis pris une grenade..

----...

J'plaisante, près de l'atrium institut !

... Me fais pas ce genre de.. .. putain, Jérôme.. ..

Maiis..

Retour au Nid, dans le seul carcan qui sache contenir la constante mauvaise humeur qui ronge continuellement depuis des heptades déjà.
Encore dix jours à tenir.. Dix jours..

ça s'engueule sur le fil du CdO, ça se bat dans le Nord du secteur. C'est quoi leur problème ? Ils participent à l'effort collectif d'humeur de merde ? Dormez les gars, sans déconner. Baisez un bon coup, saoulez-vous la gueule, je sais pas.. Et surtout, SURTOUT, foutez-moi la paix. J'ai tellement sommeil.. tellement somm-..

Dormir.. Dormir, enfin.
Au réveil, ça ne va pas mieux. Comme tous les matins, cette envie de tuer le premier qui fait sonner son com'. Et toujours pas d'annonce de l'Ambassade sur l'AITL. Putain !!
Et puis cette chaleur... Bordel, il ne manquait plus que ça.

Dix jours.. Plus que huit. Et s'il continue à faire si chaud, c'est en cryo que j'irai me rafraichir.

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Mssg communicateur

13ch24

Dest : [secret Impérial]

Exp : Norah

Bonjour.

Norah N. au rapport. Vous vous en foutez certainement, donc suffit de ne pas lire. Mais j'ai besoin de l'écrire, alors voilà. Rapport.

Hier au matin, je me suis éveillée fièvreuse, et de sale humeur. Dans la mesure où je suis continuellement de mauvaise plumes depuis quelques temps, j'ai pas vu de différence sur le moment.
Quand on a commencé à parler d'épidémie et de violences, je suis sortie sécuriser la Haute-ville. ça me faisait chier, honnêtement, et j'aurais dû m'en rendre compte. J'ai gardé mon calme tout relatif, jusqu'à ce qu'un infecté vienne m'insulter. J'ai géré les "pute", "salope", mais j'ai craqué au "putain de ta sous-race de merde".
Comme je lui avais déjà demandé de se calmer et de se rendre plusieurs fois, j'ai sorti mes dagues pour le maîtriser. Enfin.. Essayer. Hannae était là, elle m'a rejoint pour jouer les docs de secours, Dawil est arrivé et m'a aidé également. Cependant, deux cyber et un cadet en combat de rue.. Enfin, je vous fais pas un dessin. Naugriim est passé par là, l'infecté -Maatheo- l'a insulté, Hannae aussi. Coup de bol, il a préféré s'en prendre a Maatheo.
Ce dernier a fini au sol, puis en prison rapidement.

Moi ça m'a foutu dans un état de rage assez.. enfin, moche, quoi. Et j'avais une grosse poussée de fièvre, donc la suite m'est ... floue. J'ai fini à l'Hôpital, j'ai hurlé quand Dawil m'a porté pour m'embarquer dans une piaule, Aislinn m'a maravé le bras pour essayer de m'injecter un antipyrétique. Et dès que je me suis sentie mieux je suis partie m'isoler. J'ai pas eu de mal à me rendre compte que les hurlements des autres infectés m'exaspéraient et me mettaient dans un état pas possible.

Assez rapidement ensuite, l'Agent Nupseï a envoyé un appel à l'aide sur la fréquence CdO. Je l'ai decké hors d'un bâtiment, donc j'ai bondi et j'ai couru dans les rues pour le trouver. Heureusement, je suis tombée sur lui assez aisément. Il était .. en train de cramer, et s'est écroulé quand je suis arrivée. Je lui ai sauté dessus et l'ai enroulé dans ma veste pour étouffer les flammes. La gnolle m'a visée avec son lance-flamme à mon tour, mais j'avais heureusement mon parapactum anti-grenades sur moi. ça m'a évité de finir en nuggets grillé, et a suffi à attendre l'arrivée de Benjamin et Hitchigo qui l'ont distraite et attaquée aussitôt, me laissant le temps de sécuriser Jérôme.

Je me suis ensuite occupée de lui, mes connaissances en médecine étant suffisantes vu ses blessures relativement superficielles.
Je me suis rendue compte que cet épisode qui m'avait littéralement terrifiée, avait temporairement annihilé la colère sous-jacente qui restait ancrée en continu en moi.
Par la suite, je suis restée au calme avec mon époux, en m'auto-médicant -Antipyrétiques et calmants en cartouches d'injecteur-.

Je suis restée une bonne partie de l'après-midi dehors.. j'avais l'impression d'étouffer chaque fois que je me retrouvais enfermée, notamment à cause des bouffées de fièvre je crois.

Depuis ce matin, aucun changement de mon côté. Pas d'amélioration, pas de "pire" non plus.

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La voix est lourde, épuisée. Le souffle de la bleue se perd parfois dans un feulement, un grondement même. S'en suit alors un silence, avant que le récit ne reprenne lentement.

" Hier.. J'crois que j'étais en c'qu'ils ont app'lé Phase 2.
J'ai r'fusé d'aller dans leur asile d'fous. Quand on déglingue s'voisin parce qu'il t'dit bonjour.. on est fou.

La gestion d'crise.. on pourrait en faire un bouquin.
Enfermer tous les "infectés" entr'eux, pour être surs qu'ils s'montent l'bourichon les uns les autres. Pr'mière bonne idée.
L'gazer r'gulièrement, pour les énerver et l'rendre encore plus méfiants..
S'conde bonne idée.

Et qu'dire des propos des officiels entr'eux ?
"Faut tous l'tuer"... "ils s'transforment en rats".. "mise en danger d'l'espèce humaine".. "dératisation des infectés", "cuve à vue"..

Bande d'cinglés.. Sous couvert d'sauver l'secteur, c'est eux les plus dang'reux final'ment.
J'ai suivi leurs conn'ries toute la journée, d'puis mon p'tit coin d'smog. Bande d'cons.. Fallait les laisser sortir, les "infectés". Est-ce qu'j'ai attaqué quelqu'un, moi ?
Pr'sonne !! PER-SONNE P'tain.

Bref... C'pas pour ça qu'j'ai voulu faire c'rapport. P'rlons d'ressentis, tout ça.
J'ai r'trouvé un excellent odorat. Meilleur même que quand j'étais humaine, larg'ment. J'reconnais p'mal d'odeurs facil'ment. Celle d'Jérôme notamment.. De loin, celle-là.
Et on arrive au s'cond point. J'ai faim, d'viande, pas d'couquies. Heureus'ment que j'l'aime et .. 'fin tout ça. Sinon j'aurais certain'ment essayé d'lui bouffer un bout.
C'pas possible d'sentir aussi bon, m'rde !!

Bon, l'est prévoyant.. Pour la nuit, j'ai eu d'l'eau, des steaks, et y m'a attaché au cas où. Mais j'en suis pas encore là..

Donc, j'passé la journée dehors. Et sauf quand la blonde poilue a essayé d'venir me becter, personne m'a emmerdé. C'était calme, et j'étais calme. A part à lire les conn'ries d'certains sur l'com' mais bref.

Qu'dire d'autre.. Ah si.. ben si, oui. J'perdu mes plumes. C'tombé p'tit à p'tit.. quand j'grattais. D'ssous j'avais une pousse d'duvet d'poils.
Au début c'tait juste un peu.. Après ça s'est généralisé.

Et les couleurs ont.. Comme disparu. ça, ça m'emmerde un peu, 'ssi.. Tout est fade, 'fait.

En fin d'journée, j'ai eu un gros coup d'barre. 'même temps, j'suppose qu'mon corps a salement pompé dans s'réseves pour tout c'bordel... Donc on est rentré.

Au début.. Au début 'n'est allé dans l'nid. Mais c'tait pas sécu. Ni pour moi vu qu'certains savent qu'j'y habitent, ni pour J'rôme.
Il a eu peur d'moi.. on a long'ment parlé.
Et si j'me transforme en rat incontrôlable ?
Et si j'l'oublie ?
Et si j'l'attaque ?
Et si, et si... Et si.

On a décidé d'se sécuriser pour la nuit. On a changé d'baraque au cas où. Il m'a emm'né dans une d'ces cellules, pour que j'puisse pas sortir au cas où. Pis on m'a attaché au mur... Au cas où.
Au début, on voulait même qu'il dorme pas 'vec moi.. Mais c'trop dur, ça. Du coup l'est resté hors d'portée, simpl'ment.

La nuit a été agitée.. ça m'a rapp'lé quand j'suis dev'nue vaut'. Des coups d'fièvre, des douleurs parfois. Et cette fatigue.. Parfois j'arrivais plus à bouger même un doigt. Ma paillasse a f'ni pleine d'plumes..
Mais c'fini maint'nant. Tout va bien.

J'ai juste.. faim. Encore. Et faut qu'j'attende qu'il s'réveille pour m'libérer parce que là, à part à voir qu'j'ai du poil aux pattes.. J'peux pas tell'ment évaluer l'évolution du truc.

Fin d'rapport.. Personne l'recevra çui-là. Hinhinhin."