EDC de Norah~50792
Bienvenue sur les EDCs de Dreadcast
Vous trouverez ici tous les articles rédigés par Norah~50792
Cacher
Le Zéphyr Azur
Bien emmitouflée dans son Anapurnol bleu, la frêle et bleue avance lentement entre les immeubles grisâtres. Son regard à demi-organique ne quitte qu'à peine le deck et la lueur bleutée éclairant son visage pâle, pour s'assurer que ses pieds nus ne rencontrent pas d'obstacle dans les rues sales de la cité.
Un pas après l'autre, esquive une canette, quelques éclats de verre, et vient s'arrêter, là. Le zéphyr azur, ruban doux et tiède s'enroule et déroule entre les doigts fins de la vautourde, en un geste incessant et régulier, comme une marotte rassurante et apaisante.
L'autre main pianote sur le silmerion, trouvant, triant, ordonnant, classant.
Les données s'affichent et défilent, obnubilant la commandante, attirant toute son attention jusqu'à lui faire oublier qu'elle se trouve là, appuyée contre la paroi du Store. Jusqu'à oublier la chaleur douce et diffuse de son manteau en poils bleus d'écureuil, trop grand pour sa carcasse blafarde.
Jusqu'à ne plus voir les badauds, la foulé dense et inhumaine passer devant elle, presque à la frôler dans leurs pas maladroits, inconscients de sa présence anonyme.
Qui oserait venir déranger une plumée en plein decking, si ce n'est un agent du CDO ?
La Nupseï gronde à peine à sa toute proche aura, sursautant presque en laissant alors retomber ses bras le long de son corps, et échappant un infime soupir agacé.
Un pas après l'autre, esquive une canette, quelques éclats de verre, et vient s'arrêter, là. Le zéphyr azur, ruban doux et tiède s'enroule et déroule entre les doigts fins de la vautourde, en un geste incessant et régulier, comme une marotte rassurante et apaisante.
L'autre main pianote sur le silmerion, trouvant, triant, ordonnant, classant.
Les données s'affichent et défilent, obnubilant la commandante, attirant toute son attention jusqu'à lui faire oublier qu'elle se trouve là, appuyée contre la paroi du Store. Jusqu'à oublier la chaleur douce et diffuse de son manteau en poils bleus d'écureuil, trop grand pour sa carcasse blafarde.
Jusqu'à ne plus voir les badauds, la foulé dense et inhumaine passer devant elle, presque à la frôler dans leurs pas maladroits, inconscients de sa présence anonyme.
Qui oserait venir déranger une plumée en plein decking, si ce n'est un agent du CDO ?
La Nupseï gronde à peine à sa toute proche aura, sursautant presque en laissant alors retomber ses bras le long de son corps, et échappant un infime soupir agacé.
...Bonsoir.. Votre carte d’identité s’il vous plaît.
La plumeuse se tourne de moitié pour le détailler. Clope aux doigts, qui termine écrasée au sol.
Psssht...
Il est droit et fier, le Fantassin du CDO. Son uniforme presque neuf encore lui donne une allure formelle et terriblement sexy. Sa vision détend la bleue, lui fait oublier l'agacement au profit d'une esquisse de sourire en coin.
Comme elle le passerait au scanner, elle le détaille de haut en bas, de bas en haut. Ses bottes, son agri accroché dans son fourreau, la plume bicolore qui virevolte à sa poignée, son col à peine affaissé, le Z gravé à sa joue rapeuse, et enfin les deux billes de marbre dépareillé qui lui tiennent lieu d'yeux.
La carte réclamée est tendue, sans rechigner. Elle n'a rien à se reprocher. Et en quelques pas, alors que l'humain effectue son contrôle, la voilà toute proche de lui, entremêlant leur odeur, leur silhouette, leurs doigts pour y déposer le ruban.
Mais l'homme n'est pas si aisément charmé... De son regard dur il la tient à distance, et s'il y avait cette confiance entre les deux faux-inconnus, elle aurait pu penser ne pas lui plaire.
Pourtant cet éclat dans le regard mâle, cet infime mouvement félin et leurs quelques mots échangés du bout des lèvres, ne laissent pas de place au doute. Ils s'amusent simplement, se jouent l'un de l'autre dans leurs discussions innocentes d'apparence, complices en réalité.
Bientôt le jeu cesse comme il a commencé, plus brutalement peut-être, quand la femelle attentive, maternelle par certains aspects, quitte son rôle d'aguicheuse pour refermer ses serres contre les flancs de son compagnon.
Psssht...
Il est droit et fier, le Fantassin du CDO. Son uniforme presque neuf encore lui donne une allure formelle et terriblement sexy. Sa vision détend la bleue, lui fait oublier l'agacement au profit d'une esquisse de sourire en coin.
Comme elle le passerait au scanner, elle le détaille de haut en bas, de bas en haut. Ses bottes, son agri accroché dans son fourreau, la plume bicolore qui virevolte à sa poignée, son col à peine affaissé, le Z gravé à sa joue rapeuse, et enfin les deux billes de marbre dépareillé qui lui tiennent lieu d'yeux.
La carte réclamée est tendue, sans rechigner. Elle n'a rien à se reprocher. Et en quelques pas, alors que l'humain effectue son contrôle, la voilà toute proche de lui, entremêlant leur odeur, leur silhouette, leurs doigts pour y déposer le ruban.
Mais l'homme n'est pas si aisément charmé... De son regard dur il la tient à distance, et s'il y avait cette confiance entre les deux faux-inconnus, elle aurait pu penser ne pas lui plaire.
Pourtant cet éclat dans le regard mâle, cet infime mouvement félin et leurs quelques mots échangés du bout des lèvres, ne laissent pas de place au doute. Ils s'amusent simplement, se jouent l'un de l'autre dans leurs discussions innocentes d'apparence, complices en réalité.
Bientôt le jeu cesse comme il a commencé, plus brutalement peut-être, quand la femelle attentive, maternelle par certains aspects, quitte son rôle d'aguicheuse pour refermer ses serres contre les flancs de son compagnon.
... N’aurais–tu pas oublié une promesse..? Qu’as–tu acheté.. Et à qui ?
La question en est presque cinglante, à l'image de la maigre silhouette soudain raidie, possessive et accrochée au fantassin. Qu'a-t-il fait ?
A-t-il osé trahir son serment, Leur Serment ?
La méta feule et grince des dents, griffant et frôlant l'indiscipline par accès de jalousie. Si rare et vieille jalousie. Il pourrait coucher avec une autre qu'elle n'y verrait aucun inconvénient, tant que ses attentions et ses mots lui sont réservés.
Mais lui, en a décidé autrement... Il a promis fidélité à son épouse, et elle accepté l'offrande. Mot à mot, il a juré.. Et elle, veille farouchement sur leurs paroles échangées.
Il sait, tout comme elle, qu'il payera cher s'il rompt le contrat.
A-t-il osé trahir son serment, Leur Serment ?
La méta feule et grince des dents, griffant et frôlant l'indiscipline par accès de jalousie. Si rare et vieille jalousie. Il pourrait coucher avec une autre qu'elle n'y verrait aucun inconvénient, tant que ses attentions et ses mots lui sont réservés.
Mais lui, en a décidé autrement... Il a promis fidélité à son épouse, et elle accepté l'offrande. Mot à mot, il a juré.. Et elle, veille farouchement sur leurs paroles échangées.
Il sait, tout comme elle, qu'il payera cher s'il rompt le contrat.
Alors le regard est dur, la parole sifflante et accusatrice, et les griffes acérées.
C’est pour le travail..
L'étreinte s'adoucit, se relâche. Quelques attentions machinales mais tendres s'invitent entre les deux époux. Réajuster le col du trench, brosser les plis du vêtement puis les mèches brunes.
Le croit-elle ? Quelle piètre excuse pourtant. Mais pas un mot ne passe la fine barrière de ses lèvres, pas un son ne laissant supposer de son avis ni de son humeur.
Le Fantassin ne demande pas son reste et disparait en un grésillement de dématérialisation, laissant la militaire à ses pensées.
Ce n'est que plusieurs cycles plus tard qu'elle le rejoint, rassérénée. La matrice ne ment jamais, et la matrice aura jugé l'Agent innocent. Elle aura tu sa curiosité au nom de leur confiance mutuelle.
Quelques gestes dénudent la silhouette froide d'avoir trop subi le smog, avant qu'elle ne vienne se glisser contre le brun assoupi. D'une tendresse habituelle, elle câline le corps mâle et offert, frôle son derme tiède pour en redessiner les contours. Lentement elle le parcourt comme en un rituel, les yeux commençant déjà à s'éteindre.
Pour finir, ses attentions s'arrêtent sur sa main mécanique, venant en glisser les doigts entre ses lippes. La vautour recroquevillée s'endort alors, tossant les digitales artificielles en une manie apaisante.
Le croit-elle ? Quelle piètre excuse pourtant. Mais pas un mot ne passe la fine barrière de ses lèvres, pas un son ne laissant supposer de son avis ni de son humeur.
Le Fantassin ne demande pas son reste et disparait en un grésillement de dématérialisation, laissant la militaire à ses pensées.
Ce n'est que plusieurs cycles plus tard qu'elle le rejoint, rassérénée. La matrice ne ment jamais, et la matrice aura jugé l'Agent innocent. Elle aura tu sa curiosité au nom de leur confiance mutuelle.
Quelques gestes dénudent la silhouette froide d'avoir trop subi le smog, avant qu'elle ne vienne se glisser contre le brun assoupi. D'une tendresse habituelle, elle câline le corps mâle et offert, frôle son derme tiède pour en redessiner les contours. Lentement elle le parcourt comme en un rituel, les yeux commençant déjà à s'éteindre.
Pour finir, ses attentions s'arrêtent sur sa main mécanique, venant en glisser les doigts entre ses lippes. La vautour recroquevillée s'endort alors, tossant les digitales artificielles en une manie apaisante.
Entre eux, un ruban bleu fait lien.
Spoiler (Afficher)
Informations sur l'article
Droiture
28 Juin 2016
1733√
14☆
2◊
Partager l'article
Dans la même categorie
◊ Commentaires
-
Jay (572☆) Le 29 Juin 2016
C'est si bien écrit.. Une agréable surprise.
Un joli reflet du quotidien, un parmi un reste de complicité.
J'ai vraiment adoré ! -
Kelvin~27893 (306☆) Le 11 Janvier 2017
♥ _ ♥