EDC de Norah~50792

Le digicode est tapé, la porte s'ouvre.
La voilà dans Son antre... Dans l'immense, l'infini couloir d'entrée. Couloir de la Mort, couloir de l'Amour ?

Elle retire son trench, ses ballerines, lisse sa robe, rajuste son collier, ébouriffe ses mèches... Comment, si elle gagne du temps ?
Bien sur que non. Certainement pas.

D'ailleurs, la voilà qui avance à petits pas, une mains glissant machinalement contre le mur, jusqu'à l'immense salle.
L'impatience lui noue la gorge, à moins que ce ne soit l'appréhension..? La jeune femme déglutit, mais rien n'y fait. La boule de tension lui entrave la respiration, lui rendant le souffle court, un peu rauque.

Mais qu'est-ce qu'elle fait là, exactement ? Il suffirait de faire demi-tour, de traverser l'Anti-chambre du Démon dans l'autre sens, et de s'évaporer dans l'épaisseur du Smog.
Elle pourrait le faire, elle le devrait, elle... entre dans la pièce.

Il est là, debout, un simple pistobille à la main. Ho, ça n'a l'air de rien. Mais elle a appris à ses dépends qu'entre les doigts d'un elfe, ça laisse largement de quoi s'inquiéter. ça ne perfore peut-être pas, mais les coups n'en sont pas moindres.

Qu'il a l'air immense, dressé à la regarder de toute sa fureur.
Qu'il est intimidant, la main tremblante de rage sur son arme de plastique.
Qu'il est beau pourtant, les yeux dorés fixés sur elle.

Un pas. Quelques mots froids échangés. Ne lui dis que tu es désolée.
Deux pas. Baisse le visage pour échapper à son regard accusateur.
Trois pas. T'as envie de pleurer, hein ? Ben retiens-toi.

Il la met en joue, tire sans un mot de plus. Fauchée au vol, la cicatrisée... elle se protège instinctivement le visage, grimaçant sous les impacts qui s'enchaînent, rapides, sans qu'elle ne cherche à s'en échapper.
Sois forte, comme il aime que tu le sois. Retiens les larmes de douleur que ne demandent qu'à s'échapper sur tes joues, les traîtresses. Ne lui dis pas qu'il te fait mal, il le sait déjà, crois-moi.
C'est même le but de la manœuvre, mais ça, toi aussi tu le sais.

Une bille s'écrase sous son nombril, plus douloureuse encore que ses aînées, et la plie en deux dans un gémissement. Elle le devine en jubiler, prenant sur elle pour se redresser une énième fois.

Hey... Tu croyais vraiment qu'il te laisserait relever la tête, au sens propre autant que figuré, sans broncher ?