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Qui es-tu ?
Cette question tournait en boucle dans sa tête. Cette nuit-là, alors qu’elle tirait des billes sur sa partenaire d'entraînement qui méditait, après cette soirée où elles avaient eu l’impression, en discutant un peu plus tôt, d’être seules au monde, l’outrilienne se sentait tout à coup vide et un peu mélancolique.
xxx
Pourtant, cette femme qui lui faisait face, elle se sentait une connexion particulière avec elle, elles se parlaient et se confiaient à coeur ouvert l’une l’autre comme si elle se connaissaient depuis des années alors que cela ne faisait que quatre jours.
Enfin, premier point noir, la saurienne avait l’impression d’être une impostrice, de porter un masque. Elle pensait apprécier cette fille qu’elle appelait son amie. Et elle le pensait vraiment. Et pourtant… Pourtant au fond d’elle une petite voix lui disait qu’elle ne l’appréciait pas assez fort, qu’elle n’était pas vraiment une amie. Que si son amie se confiait, en revanche, elle ne faisait qu’écouter. Comme si elle n’avait rien à dire. Et c’était le cas. Les gens vivaient autour d’elle et elle n’était qu’un fantôme.
xxx
La seule chose qui semblait être sûre et sans négociation, c’était son envie de devenir médecin et réparatrice. Aider en soignant et en réparant l’équipement, ça ça la rendait vraiment heureuse. Elle se sentait utile, et elle aimait ça. Maigre consolation.
La sinistre petite voix lui disait que de toute les façons, elle voulait être là pour soulager les autres, pour absorber leurs doutes et leurs mal êtres, leurs joies et leurs espérance, comme un puits sans fond qui ne saurait pas avoir les siens. Comme la Lune reflète la lumière sans en créer.
Elle avait l’impression de vampiriser ces gens, leurs histoires, leurs personnalités, ou de s’effacer pour ne heurter personne, être toujours de bonne humeur, s’intéresser à autrui pour ne pas penser à elle et au trou béant qui remplaçait son cœur.
xxx
Alors elle s’accrochait à ces êtres, ces filles classes et fortes qui avaient un bel avenir, ces mecs qui étaient doux et beaux, ces inconnus et leurs passés, elle leur posait des questions à la chaîne pour ne pas avoir à réfléchir au fait qu’elle n’avait pas l’impression d’avoir quelque chose d’intéressant à dire en retour. C’est une orgie d’informations pour noyer son cerveau.
C’était aussi une orgie d’activités ; s'entraîner en papotant, fouiller en papotant, lire, étudier, poser encore plus de questions. Tout était bon pour fuir la solitude et le silence assourdissant de son âme, la noirceur infinie de sa personne, son inexistance abyssale.
xxx
Et pourtant, au fort de la nuit, son cerveau refusait de la laisser en paix. Quand tout le monde dormait et qu’elle aurait aimé faire de même pour ne pas avoir à s’affronter, sa logique refusait d’abandonner le combat et de ne pas, sans cesse, essayer de trouver des réponses à quelque chose qui n’existait pas physiquement ou mentalement.
C’était ainsi qu’elle se retrouvait, les yeux ouverts en pleine nuit, fixant le plafond depuis son lit, incapable de réfléchir tant ses pensées tournaient en ronds.
xxx
S’ébrouant, l’outrilienne revint à l’instant présent. Elle tirait toujours sur son amie méditative, le trou dans sa poitrine était toujours là, et le sommeil toujours absent.
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Pourtant, cette femme qui lui faisait face, elle se sentait une connexion particulière avec elle, elles se parlaient et se confiaient à coeur ouvert l’une l’autre comme si elle se connaissaient depuis des années alors que cela ne faisait que quatre jours.
Enfin, premier point noir, la saurienne avait l’impression d’être une impostrice, de porter un masque. Elle pensait apprécier cette fille qu’elle appelait son amie. Et elle le pensait vraiment. Et pourtant… Pourtant au fond d’elle une petite voix lui disait qu’elle ne l’appréciait pas assez fort, qu’elle n’était pas vraiment une amie. Que si son amie se confiait, en revanche, elle ne faisait qu’écouter. Comme si elle n’avait rien à dire. Et c’était le cas. Les gens vivaient autour d’elle et elle n’était qu’un fantôme.
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La seule chose qui semblait être sûre et sans négociation, c’était son envie de devenir médecin et réparatrice. Aider en soignant et en réparant l’équipement, ça ça la rendait vraiment heureuse. Elle se sentait utile, et elle aimait ça. Maigre consolation.
La sinistre petite voix lui disait que de toute les façons, elle voulait être là pour soulager les autres, pour absorber leurs doutes et leurs mal êtres, leurs joies et leurs espérance, comme un puits sans fond qui ne saurait pas avoir les siens. Comme la Lune reflète la lumière sans en créer.
Elle avait l’impression de vampiriser ces gens, leurs histoires, leurs personnalités, ou de s’effacer pour ne heurter personne, être toujours de bonne humeur, s’intéresser à autrui pour ne pas penser à elle et au trou béant qui remplaçait son cœur.
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Alors elle s’accrochait à ces êtres, ces filles classes et fortes qui avaient un bel avenir, ces mecs qui étaient doux et beaux, ces inconnus et leurs passés, elle leur posait des questions à la chaîne pour ne pas avoir à réfléchir au fait qu’elle n’avait pas l’impression d’avoir quelque chose d’intéressant à dire en retour. C’est une orgie d’informations pour noyer son cerveau.
C’était aussi une orgie d’activités ; s'entraîner en papotant, fouiller en papotant, lire, étudier, poser encore plus de questions. Tout était bon pour fuir la solitude et le silence assourdissant de son âme, la noirceur infinie de sa personne, son inexistance abyssale.
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Et pourtant, au fort de la nuit, son cerveau refusait de la laisser en paix. Quand tout le monde dormait et qu’elle aurait aimé faire de même pour ne pas avoir à s’affronter, sa logique refusait d’abandonner le combat et de ne pas, sans cesse, essayer de trouver des réponses à quelque chose qui n’existait pas physiquement ou mentalement.
C’était ainsi qu’elle se retrouvait, les yeux ouverts en pleine nuit, fixant le plafond depuis son lit, incapable de réfléchir tant ses pensées tournaient en ronds.
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S’ébrouant, l’outrilienne revint à l’instant présent. Elle tirait toujours sur son amie méditative, le trou dans sa poitrine était toujours là, et le sommeil toujours absent.
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Je ne suis personne.
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Les Questions
05 Janvier 2024
226√
8☆
4◊
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◊ Commentaires
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Henonn (1484☆) Le 05 Janvier 2024
[Qui décide de qui ont est...nous même ou l'image que les autre se fond de nous ?] -
Nimun~76626 (20☆) Le 05 Janvier 2024
[C'est tout le problème ! Je n'ai pas la réponse à cette question, quand bien même je me la pose tous les jours ou presque ] -
Djakarta~76429 (41☆) Le 22 Janvier 2024
Une bonne technique pour ceux decidant sans toi qui tu es "JE VOUS EMMERDES" .. ca marche tres bien