EDC de Nikea~2044

Ces trois mots vous ne les entendrez pas forcément, le plus souvent il faudra lire entre les lignes du mépris pour les voir transparaitre, et de temps en temps, lors d'un échange privé, à l'abri des regards du public et pour le plus grand bonheur des épanchements haineux, la preuve sera enfin livrée en toute franchise :

Voilà comment on sodomise un rebelle avec des mots. Serait-il superflus de répéter que les rebelles sont tous des criminels vis à vis de l'empire? Que c'est par ce terme réducteur qu'on les a nommés pendant des siècles avant que la vérité n'éclate aux yeux de tous lorsque nous avons investi le secteur rebelle? Que par la force des choses ils soient obligés de reconnaître l'existence de la rébellion?

Évidemment l'insinuation est plus subtile, en disant ou pensant cela, un rebelle juge un autre indigne d'être rebelle. Cela sans ciller, sans honte, plaçant leur jugement personnel comme celui d'une Autorité Supérieure au jugement populaire, sans prendre la peine de risquer la pratique d'une justice ou son élévation car ils savent le gain de cause peu probable et surtout, qui dit justice, laisse entrevoir la possibilité d'être jugé à son tour.

Vous en conviendrez avec moi, il faut rendre cette sodomie à ces langues de pute entretenant la calomnie organisée plutôt que la mise en place de la justice- par le biais d'une rocket bien enfoncée et tirer vers l'au-delà le mur, qu'ils puissent contempler ce qu'est la réelle loi de Talion : l'anomie totale de la jungle.