EDC de Night

Assise dans l’ombre de ma vie, laissant aller ma respiration à la dérive. Ma tension ralentie peu à peu comme le rythme de la ville. Le visage livide, je n’ai guère changé et me suis tout simplement habituée. Tout me semblent vide, emplis d’âmes solitaire se laissant dévoré peu à peu par la mélancolie. Cet air perfide, laisse derrière lui une odeur tenace de mort et d’oublie au sein de cette cité. Mes mains sont liées, tout en étant libre. Un collier me fut mis autour du cou et je fus dresser à obéir contre ma volonté.

Fidèle spectatrice de ces comédies incessantes et redondantes, je transporte à mes côtés un sombre portrait dévoré. J’ai opté pour ces attitudes dites subliment adoptées par tant de spectateurs silencieux, laissant derrière moi mon audace abandonné. Tout ne tiens plus qu’à un fil fébrile que peu peuvent percevoir maintenant.

Cette ville n’offre rien qui ne devient pas malsain au fil du temps. Je me laisse aller à la dérive, tel un nuage se laissant aller au grès du vent. Voyant un bel orage s’annoncer, je reste là observant le tonnerre gronder à travers cette ville qui se perd. Flottant en mon ciel, solitaire, au cœur meurtris par diverses épreuves. Il me faudrait cesser de dériver et me relever pour avancer, descendre de ce nuage sans nom qui m’engourdis tout en douceur pour un enfer prochain.

Mon âme désirant la liberté hurle au plus profond de mon être mais aucune des solutions apportées ne me convient me laissant ainsi scellé. Tout se décide par des relations et des unions malsaines pour certains et non pour d’autres. La roue tourne encore et toujours, lentement, j’attends mon tour qui ne vient jamais. Je me contente alors de ce que j’ai, avec mon visage impassible, seule mon impatience subsiste en mon être intérieur et pourtant je reste là, assise à les observer en silence.

La perte d’un être cher, la souffrance, la pauvreté, tout le monde peut si faire et il en est de même pour la solitude. A force de tant de servitude on devient insensible à ce qui nous entour. Tant d’être disparues, tant d’infortunes et de discorde ne peuvent rendre quiconque heureux, mais là encore les choses et les temps qui ne satisfont pas certains peuvent plaire à autrui voir être bénéfique. Les complots ne cessent de grandir au fil des êtres changeants sans être véritablement innovants.

Toi ma partenaire, qui ne m’a en faite jamais véritablement quitter, puis je compter sur toi ma tendre émotion qui est la seule à ne jamais renoncer. Et pourtant toi aussi tu te dissipes par moment pour revenir plus forte par la suite. Allant jusqu’à me donner l’envie de plonger au sein des abîmes glacées qui m’ont tant pris et dont je maudis l’existence. Je me laisse aller à la somnolence, avançant tel un somnambule sur un fil dont il ne sans plus l’existence. Prends mon poignée et fais moi bouger, quittes à être défiguré à jamais, je choisis de vivre pour mes rêves et ceux qui me sont proches.

Et toi ? Et vous ? Votre âme tiens t’elle encore sur un fil tenace ou alors allez-vous renoncer voir choisir la voie de la facilité et fuir ? Non, c’est pire… Vous vous prenez la tête pour vous tenir au dessus de tous et mettre en place votre manière de voir et faire les choses. Dans le fond le sang, les morts, l’argent, la corruption, descendre le pantalon …nul vaut mieux qu’autrui du moment que l’objectif d’avoir ce que l’on désire est atteins. Si c’est votre but, ton objectif, le rêve qu’elle désire. Qu’il en soit ainsi. Après tout seul votre fierté et votre égaux seront votre perte.

Toi jeune novice, je ne désire qu’une chose que tu sois assez fort mentalement pour survivre, sans jamais te perdre dans les méandres des vices devenus banales au sein de ce monde de dépravation.

J’observe en silence, je veille sur le peu me restant, continuant à flotter parmi les nuages. Je préfère m’éveiller par moment sans jamais disparaitre vraiment. Sans l’afficher sur mon visage j’ai mal, je suis en colère contre vous tous et moi-même, j’ai honte pour vous et de moi et je culpabilise de ne pouvoir faire d’avantage, de ne plus avoir la force ou l’envie de combattre comme avant.

Muette, sourde je me tais et continus d’avancer en trébuchant sans plus trop y croire parmi vous. Simple spectatrice en colère mais silencieuse et taciturne, d’un monde s’effondrant dans les méandres de la perdition.