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Série - La Réalité des STV
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La réalité des STV - Episode 1
Grand angle. La caméra drone-portée se fraye un chemin tel un délinquant en fuite. Elle passe au travers d’artères, de ruelles, les angles obscurcis par le smog. Soudain, la vue se dégage, panoramique, époustouflante : les STV, version magnifiée, dans toute leur grandeur mécanique, industrielle et enfumée.
Les STV. Organisation omniprésente dans notre Secteur, au point de trop souvent passer dans l'oubli. Lumière invisible sans laquelle on ne ferait rien, ou alors pas grand-chose, et encore, pas facilement.
Le maintien de l'énergie nécessaire à une connexion matricielle 'professionnelle' ?
C'est les STV.
Le délicieux ragoût d'une heptade que tu réchauffes pour éliminer le gros des bactéries ?
C'est les STV.
La musique désagréable du voisin à trois heures du matin ?
C'est les STV.
La Ville vit d'énergie, et cette énergie, ce sont les STV qui la convertissent puis nous la fournissent. Alors, comment se fait-il que cette organisation capitale manque de bras ? Le Peuple est-il ingrat... Ou juste ignorant ? Pour éliminer la seconde hypothèse, notre journaliste d'investigation est allée découvrir et vous offrir les STV comme vous ne les avez jamais vus.
La caméra amorce sa rentrée, en accéléré. Au coeur de l’usine, entouré d’écran et de tasses de cafés vide, un employé scrute une multitude de graphiques incompréhensibles. Une clope au coin des lèvres, il semble terriblement concentré. Soudain, d’un communicateur surgit une voix féminine, tendue.
Générique – Voix off
Le maintien de l'énergie nécessaire à une connexion matricielle 'professionnelle' ?
C'est les STV.
Le délicieux ragoût d'une heptade que tu réchauffes pour éliminer le gros des bactéries ?
C'est les STV.
La musique désagréable du voisin à trois heures du matin ?
C'est les STV.
La Ville vit d'énergie, et cette énergie, ce sont les STV qui la convertissent puis nous la fournissent. Alors, comment se fait-il que cette organisation capitale manque de bras ? Le Peuple est-il ingrat... Ou juste ignorant ? Pour éliminer la seconde hypothèse, notre journaliste d'investigation est allée découvrir et vous offrir les STV comme vous ne les avez jamais vus.
La caméra amorce sa rentrée, en accéléré. Au coeur de l’usine, entouré d’écran et de tasses de cafés vide, un employé scrute une multitude de graphiques incompréhensibles. Une clope au coin des lèvres, il semble terriblement concentré. Soudain, d’un communicateur surgit une voix féminine, tendue.
[Voix Fem] Pürell ? Pürell, tu m’entends ?
[Pürell] J’vous entends, Déléguée. Qu’y a-t-il ?
[Voix Fem] On a une perturbation dans la machinerie sous-jacente à la Prison. Mais la source n’est pas encore claire. Tu peux nous la cerner ?
[Pürell] Pas d’problème. En recoupant la quadrature des perturbations de consommations énergétiques dans un périmètre large qui se resserre, et en recherchant les archives sur les Matrices…
Tout en parlant, Pürell tape extrêmement vite sur plusieurs claviers à la fois. Les données défilent, s’emballent. Il y a aussi des petits symboles chimiques et radioactifs qui s’affichent.
[Pürell] Je l’ai – fuite au niveau du conduit d’évacuation de surplus de rayonnement farin quantique à diffraction triple. Je vous envoie les coordonnées.
[Voix Fem] Je transmets à l’équipe.
La caméra dézoome hors de la salle, retourne au smog. Redescend vers une équipe d’intervention, qui avance au travers d’un sombre couloir empli de machinerie étrange et encombrante, en combinaison protectrice. Leurs silhouettes laissent deviner une kobolde et une humanoïde moins exotique.
[Lakkan] T’as entendu la Déléguée, Rylia ? On y va.
[Rylia] J’être parée, Lakkan. C’est reparti. S’être si dommage que nous en manque d’effectifs.
[Lakkan] C’est clair. Ce boulot est – topissime. Plus qu’à trouver davantage de gens motivés, et on pourrait résoudre toutes les pannes du Secteur instantanément.
Elles s’enfoncent davantage dans les conduits. La musique devient sombre, angoissante. L’environnement passe au monochrome noir et blanc. Si ce n’est une lueur verte, malsaine, au bout du couloir.
[Rylia] Regarder !
L’oeil affûté de Rylia ne l’a pas trompée. Zoom caméra ; une silhouette avec un béret d’Orion est en train d’arracher manuellement un tuyau, s’exposant stupidement aux radiations. En voyant arriver la fine équipe, l’intrus éclate d’un rire diabolique, qui se change en quinte de toux, puis s’enfuit à toutes jambes.
[Rylia] Nous arriver trop tard pour l’intercepter.
[Lakkan] J’ai la situation bien en main. Les STV, c’est aussi de l’anticipation et du contrôle.
Lakkan sort un petit boitier, appuie sur un bouton. Une explosion se fait entendre un peu plus loin ; on peut voir un béret rebelle déchiqueté voler devant les employées, qui se font un high-five filmé en ralenti.
[Voix Fem] Félicitations, Employées. Il est maintenant temps de colmater cette brèche !
[La suite au prochain épisode]
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