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EDC de Newt~2190

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RIP

https://www.youtube.com/watch?v=aNTl7yiapuk

Au loin la lumière, ici, moi paralysé, cela n'avait que trop duré.

Je ne voyais pas comment entrer, je ne me voyais pas m'intégrer à cette société Impériale. Newt, éternelle ennemie de l'Empire entamer une procédure d'insertion ? Impossible.
La vie en secteur Rebelle étant à mes yeux devenu un cul de sac spirituel, il allait cependant falloir trouver une solution.

D’où :

La perspective de ta venue. Tu serais moi, sans ce passé qui me hante. Peut-être serais-tu capable de m'offrir ainsi une possibilité de transition ? J'avoue ne pas avoir hésité bien longtemps avant de décider de te jeter dans l'arène. Cette solution me semblait être une évidence.

Donc te voila, fébrile au premier abord, comme n'importe quelle NI, mais pas vraiment. On te prend pour moi, forcément. Un des grands mystères de ta vie. Un mystère agaçant auquel tu n'accorderas pas trop d'importance. Les vrais guerriers n'ont que faire des causes qui les dépassent, les vrais guerriers se concentrent sur le palpable. Tu étais une guerrière dans ton genre, une guerrière en quête de sagesse.
Ce qui comptait avant toute chose à tes yeux c'était la Justesse, la Justesse Impériale. Telle mère telle fille, pas vraiment pour ce coup si. Même si je vise probablement une sorte de justesse, pour ma part j'ai pris l'Empire en grippe dès mon arrivée à Dreadcast, probablement car à mon sens il se targuait de vouloir représenter un substitut de figure paternaliste, rôle auquel il n'aurait jamais droit. Soit dit en passant j'avais pour mission de l'anéantir, cela dit on peut tout à fait travailler à la destruction d'une entité sans ressentir de colère à son encontre.

Toi, tu auras suivi ton petit bout de chemin avec force et caractère, force de caractère et même un certain brio. Telle mère telle fille. En un sens je n'arriverais jamais à la cheville de ce que tu étais. Je me dis que ta dévotion manquera probablement un peu, tu aurais pu être un élément solide au sein de l'Empire, parmi d'autres, cela n’empêche.

J'admets avoir quelque peu brisé ton avenir, ta carrière. Si notre histoire n'était pas si peu conventionnelle, on tenterait probablement de m'en faire payer le prix.
J'ai brisé ton avenir, pour en faire quoi ? Cela fait maintenant un petit moment que je suis de retour, j'ai analysé ta mémoire, absorbé une bonne partie de ta substance et je t'avoue être bloqué, au point mort.
Je t'avais envoyé en guide dans l'espoir que cela m'aide à trouver une place, mais cette révulsion à me mélanger, ce refus de m’intégrer, ce ressentit de n’avoir nul rôle à jouer au sein de l'humanité à part celui de destructrice est toujours omniprésent. Comme si finalement rien n'avait changé. Comme si ton sacrifice était un coup dans l'eau.

Tu m'as posé dans une main de belles cartes, mais de fait je possède dans l'autre tout un jeu et pas des moindres dont tu n'avais pas connaissance. Chaque carte de ce jeu étant potentiellement plus destructrice que sa voisine, cela ne me facilite disons pas la tâche.
C'est usant, j'ai beau tenter d'avancer, mes entraves me retiennent, inlassables, incassables. Fondamentalement, ça me rend folle. Tu me trouverais probablement pathétique, je te vois d'ici me faire la leçon, peut-être connaîtrais tu les mots pour me mettre les idées en place d'ailleurs ?
J'aurais simplement pu te laisser place et m’effacer, je me le répète constamment, mais, ton manque d'entièreté rendait l’opération trop risquée. Comment auraient tournées les choses si tu avais connu l'horreur, rien ne me garantissait que tu ne deviennes pas une sociopathe avide de tripes fraîches et de fin du monde. Je ne voulais prendre ce genre de risque.
Ton existence en tant qu'entité indépendante se devait d’être éphémère, je pense que tu approuverais cela.
Je ne suis pas vraiment fan des liens familiaux, mais je suis persuadé que dans d'autres circonstances tu serais ma fille, tu en aurais l'étoffe et malgré nos divergences je serais fière de toi, peut-être même que tu réussirais à faire de moi une personne meilleure.

Reposes en paix Circé,

Ta créatrice.

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