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Une protection... rapprochée

Depuis l'overture d'un nouveau secteur, la ville était devenue un lieu paisible. La police régnait d'une main écrasante sur toutes les avenues, rues, ruelles que pouvaient compter la cité.
Les policiers connaissaient désormais une routine habituelle, allant du contrôle d'identité aux disputes d'androides dans les OI.
Les services de renseignement étaient au point mort, ils essayaient d'analyser les dossiers de tous les nouveaux arrivants, mais la tâche était énorme et utopique.
Le changement apparu avec un article, un simple article allait déchainer toute la violence que la ville avait enterrée depuis.
Lady Zalaniz s'était permise, dans ses rubriques, d'exposer au grand public la réalité mafieuse de l'autre ville. La corruption, les menaces autour du commerce furent abordées par cette jeune journaliste qui n'imaginait pas l'impact qu'aurait ses quelques lignes...
Les répercussions furent immédiates, menaces de mort, insultes et j'en passe. Les gros bonnets du secteur rebelle n'allaientt pas cautionner qu'une journaliste, qui plus est impériale, se permette de fourrer son nez là où elle ne devait pas.
L'unité spéciale du Département de la Police de Dreadcast fut immédiatement chargée de l'enquête ainsi que de la protection de cette noble. Les autorités impériales ne pouvaient laisser passer la possibilité d'une attaque aussi directe sur ses instituitons.
L'agent spécial 911 fut chargé de sa protection et mena en parrallèle une enquête pour dénicher des agents dormants.
Les mesures de protection restèrent assez simples, aucune mise en quarantaine ou autre confinement. Une simple escorte policière allait suffire, le risque d'assassinat étant assez bas du fait des mesures draconiennes prises par les autorités impériales pour sécuriser la ville.
Le stresse des premieres heures s'estompa rapidement. Les policiers relâchèrent peu à peu leur attention, laissant le doigt vagabonder sur une cigarette ou un cigare au lieu de rester collé à la gachette.
Les sorties en ville se ressemblaient de plus en plus, des périmètres déserts parfois parsemés de quelques morceaux de clochards que la police avait pris la peine de faire exploser avant le passage de la noble.
911 commençait même à se demander si les services n'en avaient pas trop fait.
La dernière soirée de protection allait se terminer, il ne restait plus qu'un aller à faire, celui du militarium à la planque prévue.
- Hotel-Two-Six, ici Crazy-Horse-One-Eight : Vous avez un périmètre dégagé , aucun élèment thermique repéré. Terminé.
- Hotel Two Six : Bien reçu Crazy-Horse, on ramène le paquet et vous pouvez décrocher. Terminé.
911 regarda la lady, la fatigue pouvait se lire dans ses yeux. Cela faisait plus de 48h qu'il chassait des fantômes, rien ne faisait transparaitre une recrudescence du terrorisme dans la ville.
Il balaya rapidement la rue du regard, les bouches crachaient de la fumée, des néons clignotaient pas intermitance... la pauvreté se lisait à chaque mètre carré de cette ruelle.
911 ouvrit l'étui de son arme en pensant au bain qu'il allait se faire couler dans son appartement. L'agent spécial se rapprocha de la lady et lui souffla dans l'oreille :
- Vous restez près de moi lady, à la moindre alerte vous courrez le plus vite possible à la planque bêta. Vous avez compris?! Vous ne regardez pas derrière vous et vous filez!
911 passa sa main sous son menton et sentit sa barbe naissante le gratter. Il souffla doucement, priant intérieurement pour que la mission se termine bien. Il avait été volontaire et souhaitait bien mettre en application son entrainement reçu avec les forces spéciales.
- Lady. Allons y.
L'agent spécial suivit de la jeune journaliste s'engouffrèrent tous deux dans une sinistre ruelle, dernière étape avant le repos bien mérité.

911 avançait prudemment dans la ruelle suivit de zalaniz. Son noeud de cravate défait, une barbe naissante, l'Agent spécial 911nypd ressemblait de plus en plus à une caricature de policiers d'une série B.
L'agent se fiait au repérage thermique qu'une unité lui transmettait, tant que tout était clair, il n'y avait aucun danger. La ruelle se dévoilait peu à peu aux yeux des deux personnes, le chemin jusqu'à la planque diminuait.
L'oreillette de 911 se mit alors à grésiller :

- Hotel Two-Six, ici Crazy-Horse-One-Eight : Nous avons une faible signature thermique dans vos environs, faites attention. Aucune unité n'est disponible pour venir vous épauler...... la signature se rapproche Hotel, faites gaffe!!

911 n'eut pas le temps de répondre qu'il remarqua l'individu se rapprocher...de plus en plus. Il sortit son arme et reconnut alors le prisonnier que tous les policiers de la ville recherchaient ; Radium l'évadé !
911 tourna sa tête vers Zalaniz et lui montra avec le bras le début de la ruelle qu'ils venaient d'emprunter :
- Couuuuuuuuuuuurreeeeeeeeeeez ! ! !
911 sortit l'arme de son holster et pointa Radium, il serra ses dents, son adrénaline venait de faire un bond exponentiel.
- Mets tes mains où je peux les voir! Fais pas le con, j'hésiterai pas à tirer!
L'agent ajusta sa cible, le doigt sur la gachette.
911 tenait en joue le prisonnier évadé quand il entendit une rafale de tirs, une brûlure lui traversa l'épaule droite. En moins d'une seconde, il passa du statut de dominant à celui de dominé.
La brûlure au bras lui fit échapper son arme, mettant un genou à terre, 911 essayait de calmer l'hémorragie avec son autre main. Les insultes volaient à tout va dans la ruelle.
911 se replia derrière une poubelle dans l'espoir de pouvoir appeler du renfort, son arme étant tombé trop loin de lui, il n'avait pu la récupérer et avait préféré se mettre à l'abri de ce sniper inconnu.
- Putain, envoyez moi du renfort ! On est pris sous un feu croisé, j'en ai pris une! Officier à terre!

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