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Log#11 - Providence, quand tu nous tiens.

Les années s'écoulent, laissant notre Poilu s'enraciner dans ce clone qui subit les affres du temps jour après jour.
Bien que l'enveloppe physique reste forte tel une coquille intemporel, l'esprit lui s'effrite et s'use au gré des conflits et évolutions du monde qui change sans cesse autour de lui.
La société change et évolue vers un sens qui ne lui convient guère, mais qui est-il ? Qui est-il pour penser que son avis compte dans cette Oligarchie ?

Las de ce monde qui ne lui convient plus, l'appel du froid se fait sentir, remontant au travers de sa fourrure pour venir lui mordre la chair. Les fantômes du passé reviennent encore et encore à la charge, détraquant son esprit malade, sa bestialité réceptive à son émotivité encourageant tout cela.
Jusqu'où ira t'il sous cette folie qui s'embrase à chaque instant ?

L'élément déclencheur fût peut être son frère, qui prit le large tel un aventurier intrépide, quittant un système en lequel il n'avait plus la moindre considération.
Et Père sait que ses enfants sont fragiles, car sous cette masse bestiale, méfiante, hideuse se cache un cœur qui bat, qui garde jalousement ses liens sociaux et devient fou quand la fatalité se jette à lui.

Incapable de résister à cet afflux d'évènements accablés par la Providence, le gnoll pleure et se met à avancer car il le sait au fond de lui, cette place de vieux con savant ne lui convient plus.
Le smog Marranite devient une bouffée d'air toxique dont ses poumons n'arrivent plus à s'en abreuver.

Ainsi se trace...

Le départ d'un Gnoll dont les pensées n'arrivent plus à aduler un système qui se dit salutaire.
Bagages sont fait, les enfants sont rappelés à lui un temps, leur accordant non sans un haut le cœur une désactivation temporaire.
Qu'ils me manquent déjà, ces braves petits veillant silencieusement sur les propriétés des Pavlov.

Le cœur lourd il se prépare, rasant son Domaine,
Tiraillé par la douleur d'abandonner son plus bel espoir, sa plus grande fierté,
Il s'en va, lui offrant la liberté de ne plus subir les affres de sa folie,
Il la laisse, elle, pleine de vie, bouffée d'air dont le moindre instant partagé,
Ne saurait être oublié.

Car c'est l'esprit faible et tel un lâche qu'il s'en va rejoindre ceux qu'il combattait jadis,
Lui dévoilant là un modèle dont on ne saurait tirer l'exemple,
Et pourtant honteux, le vieux Gnoll lui délaisse quelques symboles,
Dont il espère qu'elle y trouvera la force d'avancer,
Car tel que Père le fait avec ses enfants, le Gnoll en tire la leçon,
Prenant soin de sa petite.


- Toujours là pour nettoyer derrière votre frère hein ?

Il y avait peu de choses pour lesquels le Gnoll égoïste aurait pu vendre les siens et ce dernier en faisait parti.
Le frangin était le pilier central et l'idée de le voir partir était une déchirure pour le Bricognoll, une lourde perte à laquelle il ne trouvait pas de réconfort.
Cherchant vers celle qui avait réponse à tout, la réponse ne convenait plus depuis bien des heptades.

- Je suis débordé Nero. Une autre fois.

Une phrase maintes et maintes fois dites, une négligence qui avec le temps venait immiscer de sombres pensées en le crâne de ce con de gnoll.
Reclus dans un isolement décidé de son propre chef, il laisse envahir en lui l'afflux d'émotions, ressassant tel un ancêtre ses démons du passé. La descente est longue et le temps s'écoule lentement, le Poilu au bord de l'effondrement ne songeant plus qu'à mettre fin à quelque chose pour renaître.
Car, acculé devant un mur, c'est avec l'énergie du désespoir que l'on cherche à se relever, tentant d'affronter et tenir tête à une Providence dont la pitié et la sauvagerie laisserait penser à la violence de l'Umbra, ce prédateur au dessus de tout.
Et Impérator sait qu'elle ne saurait se repaître de l'individu abattu, les évènements s'enchainant sans relâche, piétinant son être jusqu'à ce que le craquement osseux de son entité résonne au milieu de cette tempête sans fin.

- Rendez vous en Prison, nous avons votre frère et nous souhaitons aboutir à une entente.


- Je ne suis ni le gentil ni le méchant de cette histoire...

Reposant dans cette salle poisseuse entouré de ses bourreaux, les accrocs s'étaient succédés en l'espace d'une dizaine de cycles, refermant tel un entonnoir les options pour se tirer de son pétrin.
Il ne pouvait s'empêcher d'avoir une pensée pour ceux qui avaient été là pour lui et le sort qui les attendait si il ne coopérait pas.
Le destin sait se tremper d'ironie lorsque les tragédies s'esquissent au gré des évènements, venant l'espace de quelques temps éclater la vie de quelques individus pour les plonger dans les pires instants d'une vie.
Se remémorant les mots du Père et cette petite claque, sermon adressé par le Paternel bienveillant, le poilu s'était attendu à une situation qui pouvait en très peu de temps virer au cauchemar et avait pris ses dispositions.

- Tu es idiot. Cet humain ne mérite pas ton attention, la jungle aurait pu te tuer, et tes frères aussi.

Une phrase dont le contexte lui avait probablement échappé et pourtant à cet instant, il venait d'en comprendre le sens, la lucidité venant éclairer l'espace d'un instant son ridicule crâne de gnollinet enquêteur, procurant l'électrochoc nécessaire au Poilu pour lui rappeler ses origines et convictions.
Qu'avait-il fait depuis tant d'années si ce n'est se plier au Diktat humain et jouer avec ses règles pour tenter de plier un système incapable d'aller de l'avant.
Comme le disait bien trop souvent son frère quand ils arpentaient Marran en portant les couleurs d'un extrémisme révolu, l'effondrement d'un système qu'il adulait le rendait malade, désespérant à la vue de la décadence et des dérives qui s'installaient dans ce secteur.
A quoi bon poursuivre et aller dans ce sens quand rien ne semble correspondre à cet idéal tant désiré.

Tout n'était que gâchis, la vie et le temps consacré avait un goût de bile qui ne faisait qu'accorder une nausée des plus désagréables. A quoi bon poursuivre alors que les désillusions s'enchaînent ?
La vision de la mort de ses camarades hante son esprit de gnollinet enquêteur, l'artefact posé sur sa gueule déchainant les pires craintes de ce dernier au travers de projections d'une violence sans précédent.

L'esprit brisé, l'instinct vient prendre le dessus sur l'individu, déchainant les pires douleurs au Bricognoll à la merci de ces projections qui s'imprègnent en son esprit, l'assaillant de toutes parts, remuant en lui cette sensibilité propre à sa race qui est à la fois force et faiblesse.
L'instant semble sans fin, lobotomisé par une technologie dont la puissance le laisse sans voix.
Le gnoll s'effondre dans cette salle poisseuse, devenant le sujet d'un plaisir sadique pour certains, le martyr d'un système extrémiste pour d'autres.
Les dés sont jetés et le poilu inerte prône au milieu de cette scène, gisant dans ses fluides, impuissant et tombé au plus bas.

- De par votre comportement, vous condamnez les vôtres.
Cela, il ne le savait que trop bien et pourtant, par égocentrisme, il condamnait un avenir Poilu.
L'humain est manipulateur comme toujours, les tensions entre nos deux peuples ne cesseront donc jamais.

- Mes enfants restent supérieurs aux humains. Jamais un humain ne pourrait siéger à mes côtés. Jamais.
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Merci à tous ceux qui gravitent autour de mon pion car mon jeu n'est rien sans la plume de chacun d'entre vous.
Une histoire se termine pour en entamer une autre, ainsi va la vie ! Pas de haine, on fera de beaux RP smiley

Thx !

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