EDC de Neritheca

Les jours, des semaines passèrent ...

Lentement la vie reprenait le dessus, coûte que coûte il fallait s'adapter.

Un matin, DonPhilippe arriva, l'air rayonnant , me tendant un trousseau de clés et une carte magnétique.
Puis, me prenant par la main, il m'entraîna dans les rues de la ville. Il s'arrêta enfin devant le 84 de la rue Imponite et me regarda en souriant.

Là se dressait un long bâtiment au design futuriste.
"Une usine de production" me dit-il en voyant mon air interrogatif.
Entièrement neuf, façade couverte de briques ocres et d'immenses baies vitrées bleutées, un grand panneau surmontait la porte d'entrée:

SINS FACTORY

Levant les yeux vers Don, je croisai son regard amusé.
" Sins 7Factory ? "

Hochant le tête, me désignant les clés nichées au creux de ma main il ajouta:

"Alors vas-y ... entre ..."

D'une main tremblante d'émotion, j'introduisis la clé dans la serrure de la porte d'entrée vitrée, doublée de fer forgé, puis la poussai lentement.

Le hall était immense, extrêmement lumineux du fait de ses immenses baies vitrées. Le soleil y brillait , une douce lumière bleutée rayonnait, donnant une impression de sérénité indéniable.
Le plafond était traversé de longues poutrelles métalliques peintes en noir, laissant à l'ensemble un air vaguement fantômatique.
Des chariots suspendus coulissaient sur ces poutrelles afin de rendre plus aisé le transport des lourdes caisses.

Quatre grands comptoirs occupaient l'espace central du hall, chacun destiné à recevoir les clients de l'usine. Des catalogues recensant les diverses productions de l'usine, armes, matériel, équipement ou alimentation y étaient disposés tandis qu'un écran clignotait doucement dans l'attente des commandes.

Un peu plus loin, deux pièces encadraient l'entrée de la zone privée. Une vaste salle de réunion, meublée de canapés bleus et une salle de détente et de réception pour la clientèle.
Quelques plantes vertes ajoutaient enfin une touche colorée et agréable à l'ensemble.

Don Philippe me regarda à nouveau en souriant:

" Allez, continue" dit-il en me désignant la carte magnétique que je tenais à la main.
Je la glissai lentement dans la fente située sur la serrure et entrai le code que Don me murmura à l'oreille.
La porte vitrée coulissa dans un léger chuintement, nous ouvrant le passage vers la zone sécurisée.

Sur la droite se trouvait une pièce lumineuse elle aussi, meublée de canapés bleus, de petits meubles fonctionnels et de bureaux ainsi que d'une console de commande.
Je regardais Don : mon bureau ?
Hochant la tête en riant : bien sûr ... Il me désigna ensuite la pièce faisant face à mon bureau.

" là , la salle de repos des employés puis au fond, la salle de production de l'usine."

Je m'avançai vers ce vaste espace et regardai attentivement les diverses chaines de montage d'armes et de matériel divers, les postes de confection et les ateliers de fabrication et de réparation.
Une cafétaria occupait enfin le fond de l'usine.

Emue aux larmes, je l'embrassai et murmurai à son oreille :
"Merci ... Sins Factory renait enfin ... Je renais enfin ..
Une nouvelle vie commence pour nous .."

Son regard vacilla un instant, il détourna les yeux puis son regard se fixant sur moi, il prit un air rassurant et m'accompagna à la console pour commencer à engager le personnel nécessaire pour faire tourner l'usine et lancer les premières productions.
Nombreux furent-ils à nous rejoindre, techniciens, vendeurs pour que Sins Factory redevienne ce qu'elle était dans l'ancienne ville. De solides liens d'amitié se nouèrent entre nous.

Jamais ma vie ne fut plus heureuse, ponctuée de rires, de discussions sans fin, de projets et d'entraînements acharnés.
La naissance de Morgane et de Jonathan fut le point d'orgue de cette période de bonheur ...

Mais alors ...