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//> . T.V.001
Deux âmes, deux corps côte à côte sur les rampes d'un cercle du sud, quelque part en Marran. Parfois il n'existe pas de plus grand bonheur. Parfois il n'existe pas de plus belle aventure que celles que l'ont se créer nous-même. Et toi, petite plume, tu as si longtemps rêvé d'un moment comme celui-là. Un moment privilégier, avec cet être que tu chéris tant. Juste tous les deux, coupés de tout le reste, pendant un moment. L'idée a germé, vous avez convenu de tenter le coup, en toute simplicité. Tu étais prête à tout, uniquement pour connaître ce que ça ferait. Plonger à ses côtés. Que tu sois excellente ou médiocre petite plume, à ce moment précis tu t'en battais les couilles. Royalement.
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J'échange un léger sourire avec mon ténébreux. Il est là à deux pas de moi, installé sur la rampe, je le regarde tranquillement effectuer son branchement. Je savais que cela faisait longtemps. Longtemps pour lui, qu'il n'avait plus goûté à la matrice. J'étais fébrile, je voulais que ce moment lui soit mémorable. Peu de temps avant, je m'étais penchée sur l'Interface Tactique, j'avais alors paramétrer les modules du C.O.D.E.S afin de charger une Rv récréative temporaire. Cela suffirait grandement. Surtout pour cette première fois. Je l'avais ensuite rejoins, m'installant sur ma rampe. Avec de vieux réflexe j'avais branché le câble datajack à ma nuque avant de m'allonger.
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La plongée va bientôt commencer...
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Pour toute réponse un soupire me parvint, à peine audible. Je ferme alors les yeux. Je lâche entièrement prise, attendant le fameux appel de la matrice. Je sais que l'homme à mes côtés en fait de même, je ne m'inquiète pas. Quelques secondes s'écoulent alors. Un bip retentit au niveau de la salle de plongée, accompagné des ronrons des serveurs. C'est alors que la matrice vient nous happer, nous arrachant de nos corps laissés sans vie.
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La chute nous prend, vertigineuse, les données filant à une vitesse incroyable. Chacun vivons cette expérience à notre manière, la mienne semble se faire fluide. J'arrive bien rapidement dans le réseau, sans encombre semblerait-il. Pour lui, je devine que c'est un peu plus difficile. Je ne tarde pas, je me concentre afin de me stabiliser, offrant à mes données un avatar, reflet d'une part de ma personnalité que je laisse rarement poindre. Une fois qu'il arrive, il se concentre pour en faire tout autant. Mon regard de glace l'observe un temps avant de se tourner vers l'immensité qui nous entoure.
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Je dodeline un peu, mon regard s'attardant sur lui, je m'avance alors au centre de cette végétation inquiétante, me tournant ensuite vers le Ténébreux. Je m'appuie sur mon bâton comme si l'instant était lourd de son importance. Ce que nous allions faire, n'était pas dangereux, ni même une mission, mais c'était sans doute le premier pas, le premier chapitre vers ces objectifs là. J'inspire un peu, trouvant sans doute la situation étrange, anormale. Habituellement c'était lui qui se tenait devant moi. Lui, qui me détaillait de son regard tranquille et dur à la fois. Lui qui me formait, lui qui m'enseignait, me poussant toujours à être meilleure, être plus forte. Cette fois, dans cette végétation les rôles venaient brusquement de s'inverser. Et pourtant... pourtant je ne craignais pas de ne pas être à la hauteur.
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Un léger soupire et je le mis alors au travail. Je commençai par tout un laïus sur l'importance de son CPU, les classes de programmes, ce qui advient lorsque nous surchargeons celui-ci. J'enchaînais les paroles, ne m'arrêtant que peu. Je le savais attentif, son regard posé sur moi. Je n'hésitai pas alors à rappeler à ma mémoire les précieux enseignements de mes mentors, que ce fut Yang, il y a tant d'années en Orion ou bien Kemelvor, mon père. Lorsque mes mots se tarirent un peu, je passai à la démonstration, à l'exercice, afin qu'il puisse expérimenter de lui-même.
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Il se mit alors au travail. Je me montrai patiente, me rappelant comment j'avais pu galérer au début. Ce n'avait rien de si simple, et pourtant, une fois compris, cela devenait presque instinctif. J'observais ses essais son travail sans cesser de lui prodiguer conseils et encouragements. Je voulais plus que tout qu'il persévère et je savais très bien qu'il en était capable. Ses grognements, son exaspération face aux nouvelles difficultés de la matrice, ses commentaire sur les programmes et leur comportement me firent arraché un rare sourire, moi qui était bien souvent froide et sérieuse au paradis des vautours.
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Lorsque le premier exercice fut complété et maîtrisé, je décidai alors de pousser la démonstration un peu plus loin. Si la matrice était magnifique, comme tout plongeurs je connaissais les risques, les dangers. Je lui rappelle alors quelques stratégies pour éviter un impair qui lui couterait, on ne pouvait jamais être trop prudent. Patient, il m'écouta. Il se mit à la tâche. Je me sentais bien, confiante, mon esprit vagabondant déjà sur ce que ce serait dans le futur.
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Oui. C'était bien là le but. Devenir une ombre, se préserver, ne rien faire d'inconsidéré. Car tout pouvait se jouer dans une fraction de seconde. Une hésitation, un code de trop et tout pouvait basculer rapidement. Il comprit, mais je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une certaine hâte de le voir mettre en pratique le tout lorsque viendrait pour lui le temps de se lancer dans une Rv défensive. Comme je le sentais toujours réceptif, je continuais, encore et encore à lui parler, le questionner. C'est vrai que dans cet univers, nous avions tendance à oublier le temps qui s'écoule. L'endroit était calme, paisible, on sentait l'humidité, la brise fraîche. Rien ne venait nous perturber, seulement nos mots échangés brisaient le silence ambiant. Nous étions seuls et ensemble. Isolés de tout.
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Cependant, comme toute chose, la matrice, et voyager à travers elle, avait un prix pour les plongeurs. J'oubliais que le temps s'écoulait et que nos corps accumulaient une certaine fatigue sous l'effort. C'est lui, le premier, qui me manifesta cette fatigue.
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Quelques dernières paroles, je franchis ensuite le vortex de déconnexion, entamant la remontée, avec lui. Nos avatars quittant ce monde matriciel. L'endroit redevient calme, silencieux.
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La remontée se fait, en douceur. Je m'éveille alors sur ma rampe, bien vite frappée de cette douce fatigue si caractéristique. Je souffle un peu, mon regard se tournant vers la rampe voisine. Je le vois alors allongé, qui ouvre les yeux. Cette simple vue m'arrache un sourire tendre. Je l'entends soupirer. Il est épuisé, je le sens. Je me force tout de même à me redresser, prenant garde de ne pas y aller trop rapidement. Mes doigts se glissent sans peine dans la poche latérale de mon futal, soutirant alors une canette de Glukoz. Je l'ouvre, venant prendre une gorgée de la boisson sucrée. Il en fait de même, bien qu'il apprécie moins que moi celle-ci. Nos regards se croisent. Le moment est léger. Je ne l'embête pas plus longtemps. Mon âme est contentée.
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Peu après, il dépose la canette vide, s'allongeant à nouveau sur la rampe. D'une main, Shadows retire le câble connecté à sa nuque. Il murmure quelques mots, la fatigue l'emportant peu à peu. Je reste là, simplement. Mes abysses deux teintes posés sur lui. Je le veille, revivant une scène similaire à celle dans l'ancienne grotte secrète de mon frère. Que de souvenirs qui m'envahissent.
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Tu t'égares alors petite plume. Dans ces souvenirs heureux, qui avaient fait à l'époque vibrer deux coeurs. Toi-même lasse, tu te lèves, le rejoins. Venant ensuite allongé ton corps contre le sien. Tu te blottis, toi-même fatiguée de cette première fois. Tu aurais sans doute prolongé cet instant encore et encore, jusqu'à ce que chacun crie grâce. Tu retrouve la chaleur de ton homme, la joue se cale contre son torse, bercée par sa respiration profonde et le ronronnement des serveurs. Petite plume, tu réalise alors dans les brumes, que tu as bien grandie, que la vie te souris. Un avenir intriguant t'attends. Autre fois on t'avais dit " Plonge princesse, plonge!" Aujourd'hui tu entends ta conscience qui te murmure "Plonge Ombre guerrière, plonge...". Un dernier sourire étire tes lippes, ton âme cède au repos tout comme ton corps, et tu sombres dans les bras des ténèbres.
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J'échange un léger sourire avec mon ténébreux. Il est là à deux pas de moi, installé sur la rampe, je le regarde tranquillement effectuer son branchement. Je savais que cela faisait longtemps. Longtemps pour lui, qu'il n'avait plus goûté à la matrice. J'étais fébrile, je voulais que ce moment lui soit mémorable. Peu de temps avant, je m'étais penchée sur l'Interface Tactique, j'avais alors paramétrer les modules du C.O.D.E.S afin de charger une Rv récréative temporaire. Cela suffirait grandement. Surtout pour cette première fois. Je l'avais ensuite rejoins, m'installant sur ma rampe. Avec de vieux réflexe j'avais branché le câble datajack à ma nuque avant de m'allonger.
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La plongée va bientôt commencer...
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Pour toute réponse un soupire me parvint, à peine audible. Je ferme alors les yeux. Je lâche entièrement prise, attendant le fameux appel de la matrice. Je sais que l'homme à mes côtés en fait de même, je ne m'inquiète pas. Quelques secondes s'écoulent alors. Un bip retentit au niveau de la salle de plongée, accompagné des ronrons des serveurs. C'est alors que la matrice vient nous happer, nous arrachant de nos corps laissés sans vie.
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La chute nous prend, vertigineuse, les données filant à une vitesse incroyable. Chacun vivons cette expérience à notre manière, la mienne semble se faire fluide. J'arrive bien rapidement dans le réseau, sans encombre semblerait-il. Pour lui, je devine que c'est un peu plus difficile. Je ne tarde pas, je me concentre afin de me stabiliser, offrant à mes données un avatar, reflet d'une part de ma personnalité que je laisse rarement poindre. Une fois qu'il arrive, il se concentre pour en faire tout autant. Mon regard de glace l'observe un temps avant de se tourner vers l'immensité qui nous entoure.
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V: Tiens... cet endroit me rappel quelque chose.
T: Ah oui?
V: ça me rappelle le S7, brièvement.
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Je dodeline un peu, mon regard s'attardant sur lui, je m'avance alors au centre de cette végétation inquiétante, me tournant ensuite vers le Ténébreux. Je m'appuie sur mon bâton comme si l'instant était lourd de son importance. Ce que nous allions faire, n'était pas dangereux, ni même une mission, mais c'était sans doute le premier pas, le premier chapitre vers ces objectifs là. J'inspire un peu, trouvant sans doute la situation étrange, anormale. Habituellement c'était lui qui se tenait devant moi. Lui, qui me détaillait de son regard tranquille et dur à la fois. Lui qui me formait, lui qui m'enseignait, me poussant toujours à être meilleure, être plus forte. Cette fois, dans cette végétation les rôles venaient brusquement de s'inverser. Et pourtant... pourtant je ne craignais pas de ne pas être à la hauteur.
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Un léger soupire et je le mis alors au travail. Je commençai par tout un laïus sur l'importance de son CPU, les classes de programmes, ce qui advient lorsque nous surchargeons celui-ci. J'enchaînais les paroles, ne m'arrêtant que peu. Je le savais attentif, son regard posé sur moi. Je n'hésitai pas alors à rappeler à ma mémoire les précieux enseignements de mes mentors, que ce fut Yang, il y a tant d'années en Orion ou bien Kemelvor, mon père. Lorsque mes mots se tarirent un peu, je passai à la démonstration, à l'exercice, afin qu'il puisse expérimenter de lui-même.
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T: Quand tu programme, au delà de l'esthétique, tu dois penser à la fonction de la sonde. " Scanner." et lui implanter une requête. " Trouver un chemin sécuritaire" par exemple...
V: tu veux que j'essaie?
T: Oui. Je vais envoyer ma sonde autre part. Code une sonde et retrouve la.
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Il se mit alors au travail. Je me montrai patiente, me rappelant comment j'avais pu galérer au début. Ce n'avait rien de si simple, et pourtant, une fois compris, cela devenait presque instinctif. J'observais ses essais son travail sans cesser de lui prodiguer conseils et encouragements. Je voulais plus que tout qu'il persévère et je savais très bien qu'il en était capable. Ses grognements, son exaspération face aux nouvelles difficultés de la matrice, ses commentaire sur les programmes et leur comportement me firent arraché un rare sourire, moi qui était bien souvent froide et sérieuse au paradis des vautours.
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Lorsque le premier exercice fut complété et maîtrisé, je décidai alors de pousser la démonstration un peu plus loin. Si la matrice était magnifique, comme tout plongeurs je connaissais les risques, les dangers. Je lui rappelle alors quelques stratégies pour éviter un impair qui lui couterait, on ne pouvait jamais être trop prudent. Patient, il m'écouta. Il se mit à la tâche. Je me sentais bien, confiante, mon esprit vagabondant déjà sur ce que ce serait dans le futur.
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T: Le but est de réaliser tes missions tout en préservant ton corps, ton avatar au maximum. Tu n'es pas en Cyber-Combat, alors tu as une latitude d'action.
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Oui. C'était bien là le but. Devenir une ombre, se préserver, ne rien faire d'inconsidéré. Car tout pouvait se jouer dans une fraction de seconde. Une hésitation, un code de trop et tout pouvait basculer rapidement. Il comprit, mais je ne pouvais m'empêcher d'éprouver une certaine hâte de le voir mettre en pratique le tout lorsque viendrait pour lui le temps de se lancer dans une Rv défensive. Comme je le sentais toujours réceptif, je continuais, encore et encore à lui parler, le questionner. C'est vrai que dans cet univers, nous avions tendance à oublier le temps qui s'écoule. L'endroit était calme, paisible, on sentait l'humidité, la brise fraîche. Rien ne venait nous perturber, seulement nos mots échangés brisaient le silence ambiant. Nous étions seuls et ensemble. Isolés de tout.
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Cependant, comme toute chose, la matrice, et voyager à travers elle, avait un prix pour les plongeurs. J'oubliais que le temps s'écoulait et que nos corps accumulaient une certaine fatigue sous l'effort. C'est lui, le premier, qui me manifesta cette fatigue.
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V: on peut prendre le cloak pour la prochaine leçon?
T: Oui. Ce sera la prochaine leçon. Tu as bien travaillé.
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Quelques dernières paroles, je franchis ensuite le vortex de déconnexion, entamant la remontée, avec lui. Nos avatars quittant ce monde matriciel. L'endroit redevient calme, silencieux.
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La remontée se fait, en douceur. Je m'éveille alors sur ma rampe, bien vite frappée de cette douce fatigue si caractéristique. Je souffle un peu, mon regard se tournant vers la rampe voisine. Je le vois alors allongé, qui ouvre les yeux. Cette simple vue m'arrache un sourire tendre. Je l'entends soupirer. Il est épuisé, je le sens. Je me force tout de même à me redresser, prenant garde de ne pas y aller trop rapidement. Mes doigts se glissent sans peine dans la poche latérale de mon futal, soutirant alors une canette de Glukoz. Je l'ouvre, venant prendre une gorgée de la boisson sucrée. Il en fait de même, bien qu'il apprécie moins que moi celle-ci. Nos regards se croisent. Le moment est léger. Je ne l'embête pas plus longtemps. Mon âme est contentée.
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Peu après, il dépose la canette vide, s'allongeant à nouveau sur la rampe. D'une main, Shadows retire le câble connecté à sa nuque. Il murmure quelques mots, la fatigue l'emportant peu à peu. Je reste là, simplement. Mes abysses deux teintes posés sur lui. Je le veille, revivant une scène similaire à celle dans l'ancienne grotte secrète de mon frère. Que de souvenirs qui m'envahissent.
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Tu t'égares alors petite plume. Dans ces souvenirs heureux, qui avaient fait à l'époque vibrer deux coeurs. Toi-même lasse, tu te lèves, le rejoins. Venant ensuite allongé ton corps contre le sien. Tu te blottis, toi-même fatiguée de cette première fois. Tu aurais sans doute prolongé cet instant encore et encore, jusqu'à ce que chacun crie grâce. Tu retrouve la chaleur de ton homme, la joue se cale contre son torse, bercée par sa respiration profonde et le ronronnement des serveurs. Petite plume, tu réalise alors dans les brumes, que tu as bien grandie, que la vie te souris. Un avenir intriguant t'attends. Autre fois on t'avais dit " Plonge princesse, plonge!" Aujourd'hui tu entends ta conscience qui te murmure "Plonge Ombre guerrière, plonge...". Un dernier sourire étire tes lippes, ton âme cède au repos tout comme ton corps, et tu sombres dans les bras des ténèbres.
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☦Nox clara semper tenet ultimum☦
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☦ Chronica Umbra
29 Septembre 2020
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