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1.2 C'était quoi... être rebelle?
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C’était en Orion. Ça, je m’en souviendrai toute ma vie. J’étais encore une Nouvelle Arrivante, je ne devais pas avoir encore une année d’existence au sein de DreadCast, et pourtant déjà ma vie avait été rythmée des premières expériences. Certaines étaient sans doute plus marquantes que d’autres. Il n’en reste pas moins que nous en gardons le souvenir assez cher. Ils nous habitent.
J’étais une recrue du Centre Militaire. C’était alors l’Orc blanc qui dirigeait d’une main de maître les troupes. Tous ces vaillants rebelles qui se réunissaient armés et prêts à défendre le SAS. J’étais si jeune, Syllanh tentait depuis ma sortie de maturateur de me faire comprendre ce qu’était être rebelle. Qu’est-ce qu’était la rébellion. Je me souviens, à l’époque cela m’échappait complètement. Cependant je voulais participer, faire partie du mouvement en lui-même malgré ma jeunesse. Je voulais tellement comprendre la Rébellion. Comprendre sa philosophie. Vivre la tête haute, libre. J’étais ambitieuse et idéaliste sans doute.
Les tensions avec l’Empire étaient encore virulentes. Les attaques étaient répétées et le Blackout nous menaçait constamment. Pour une jeune comme moi, cela signifiait entre autres de ne pas savoir si j’allais me réveiller au fond d’une cuve du Centre de clonage. Cette tension constante nous tenait alerte. Nous tenions bon. Un soir, Yorkax lança un appel sur le canal du Centre Militaire et sur l’AITL. Tous devaient se rendre au SAS. L’Empire était en marche. Les recrues comme moi qui ne savaient pas encore se défendre étaient appelés à réparer le SAS. Et c’est comme ça que pour la première fois je me suis retrouvée au cœur de l’éternel confrontation. La Nouvelle Arrivante que j’étais avait répondu à l’appel, je m’étais rendue à l’Annexe Militaire, le lieu de rendez vous pour ceux qui allait réparer le SAS. Avec nous, il y avait une poignée de vétérans, des rebelles qui avaient souvent connus leur lot de combat. Les soldats impériaux franchirent le SAS au bout d’un moment. Je m’activais autour du SAS effectuant des réparations très rudimentaires. L’Annexe se retrouva rapidement envahie. Les combats ont éclaté. Yorkax que certains appelaient « Général Yorkax » sans doute en moquerie aux protocoles de nos ennemis ordonna de nous couvrir. Mais en Orion les statuts étaient dérisoires, de vulgaires chaînes pour donner une bonne conscience à ceux qui les suivaient aveuglément.
À cet instant précis, il n’y avait plus de rivalité entre nous. Ces guerres intestines qui ont si souvent bercé ma vie de rebelle. Nous étions soudés. L’animosité, nous la réservions pour notre ennemi et ensemble nous allons réaffirmer notre liberté. Était-ce cela? Était-ce ce qui faisait de nous un rebelle? Dans ce lieux sombre et épuré de toutes choses superflues tout ce qui ressortait étaient les bruits des tirs croisées, des lames qui s’entrechoquaient durement. Les cris de douleurs et l’agonie des uns et des autres nous faisaient frissonnés, remontant notre échine. Que disait-on déjà? La mort n’est pas grave à DreadCast, car nous pouvons cloner à l’infini. C’est du moins ce que l’on prétendait. Je devais tenir et parvenir à réparer notre SAS avec l’aide d’une poignée de recrue. C’était long, c’était pénible, mais personne ne voulait abandonner. Nous n’allions pas courber l’échine.
Puis soudainement, une femme outrilienne se dressait à mes côtés, le regard hargneux, elle ne dit rien et m’attaqua. J’étais pour ainsi dire sans défense. Je n’avais aucune chance de m’en tirer contre un soldat bien entraîné. Et malheureusement, par ses assauts, la précision de ses coups, je sus que c’était le cas. Des aînés tentèrent de me tirer de là, de faire tomber cette impériale qui ôta la vie de mon clone. Et c’est comme ça que pour la première fois j’ai cuvé. La sensation était à la fois curieuse et effrayante. On ne m’avait pas préparé à cela. Un bref instant de panique alors que je rendais mon dernier souffle. Est-ce que ma vie allait réellement se résumer à cela? L’obscurité m’avait englouti. Je ne sus pas combien de temps le tout dura. Mes souvenirs sont encore aujourd’hui restés flous.
Je me souviens de la douleur et de la faiblesse de mon corps. Cette sourde protestation de ce dernier comme si je l’avais beaucoup trop sollicité. J’étais retournée péniblement au Centre d’Accueil pour les Nouveaux Arrivants, enfilant le long couloir, débouchant sur la salle commune déserte. Bien sûr… sans doute les combats faisaient encore rage, du moins c’était ce que je m’étais dit. J’avais grimpé l’escalier métallique jusqu’à l’étage et j’enfilais un nouveau couloir vers les chambres. Je repérais la mienne sans peine et je m’y réfugiai sans m’en plaindre. Je me suis échouée sur le lit, soutirant mon AITL du tiroir de ma commode et je consultai rapidement les annonces. J’espérais sincèrement que mes amis s’en étaient tirés. Une annonce du LR CM figurait. Ce dernier annonçait le retrait des troupes impériales et félicitait tout le monde. Mon nom trônait dans cette annonce avec la mention comme tous les autres noms présents dans l’annonce « Grand merci au courage de ceux qui sont tombés au combat ». Ces mots mirent un baume sur ma douleur. Je me sentais à ma place. Je commençais à comprendre ce qu’était être Rebelle.
Informations sur l'article
🌘Antiqua Memoriae
01 Avril 2020
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◊ Commentaires
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Lugal~72277 (118☆) Le 20 Mai 2020
Heh beh ça change de ce qu'on présente du SR au gob' ! Z'étoile pour toi super bien écrit