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XVI. Ce vile monstre, cette sombre soirée
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PS: COEUR SENSIBLE... BREF
PTI 10092019 - Secteur Marran - Le Squirk
C'était supposé être soirée comme une autre. Simple soirée, dans un bar, à rencontrer des gens, parce que pour une fois j'avais une crise, un besoin de socialisation intense. J'étais sans doute malade. Je ne vois pas d'autres explications. Moi qui préfère la chaleur des serveurs qui ronronnent. Moi qui préfère la quiétude d'un nid de vautour. Loin de tout contact toxique de la civilisation. Ouais, parfois je suis malade, je cherche le contact pure, au-delà des messages qui transites à travers la matrice, d'un com' à l'autre. Et dans un élan altruiste, j'avais voulu forcé mon mari à socialiser aussi. Dites-le pas, je sais, je suis la gentillesse incarnée. Trop.
Quelques discussions, des baisers volés tout en sirotant un cafey. Un client pour une transaction sous le coude de pilules raffinées me bip. Mon Conex Umbra qui orne ma nuque s'illumine de ses leds violets. Il a reçu sa commande, il est prêt à payer. Un rendez-vous à même le bar. Hop! En Marran on est loin d'Orion. La vie va à un rythme effréné et tu as intérêt à suivre le rythme, à prendre le pouls si tu souhaite avancer. Mon client arrive, on échange brièvement. Il me tend la précieuse Crédit puce. Est-ce que ça va m'aider? Oui. C'est certain. Je rêve déjà de mon propre nid, qui n'attend qu'à être construit. Je la range précieusement. Puis soudain, tout prend une tournure inimaginable. Un Orc entre, grand, imposant, je ne lui prête pas vraiment attention. Je me souviens vaguement l'avoir vu une fois à la Prison. Il me dépasse, direction le comptoir. Là où mon mari est toujours assis. Un bruit survint, et je ne reconnu que trop bien les coups qui se perdent. Une bagarre.
Désolé d'Déranger! Continuez!
J'ai alors compris. Trop tard. La bagarre fait rage, les deux hommes se battent. Je vois Alex qui se fait démonter, littéralement. Demi-conscient au sol, je me précipite pour ramasser les morceaux et le tirer de là. Notez bien que je suis une vautour... et que je suis pas de taille pour un engagement frontal. Mais... parfois on fait des conneries comme se jeter entre un Orc et sa victime. Pendant que je tente en vain de remettre Alex en état. Je sens le plat d'un Agrimensor se collant à ma poitrine, m'intimant dans une sourde menace de reculer. Mais je ne recule pas. Hors de question.
Recule de là toi!
Je me relève alors le fixant droit dans les yeux. Un relent de fierté Rebelle qui résiste encore en moi. Cette petite fibre caractéristique d'Orion qui t'empêche de t'écraser quand on te menace directement. Je la croyais morte celle-là. Visiblement je me trompais.
Personne. Personne ne m'empêchera de récupérer mon mari.
Ma voix siffle sous la colère. Sifflante comme une lame mortelle. Mais je réalise trop tard l'opportunité que j'offre alors à l'agresseur. Je reçois trop rapidement un coup de pied circulaire dans mes côtes qui m'envoie bouler un peu plus loin, une première plainte de douleur traversant mes lèvres. Je me redresse assise, difficilement. Agacé, l'ennemi achève Alex sans que je puisse le sauver cette fois. Je me retrouve seule. Mon client? Il a filé depuis longtemps. L'Orc s'approche. Draneeth. Il m'empoigne fermement alors que je cherche encore mon souffle. Un, deux... trois....qua... je perds conscience, lourdement frapée par son poings à multiple reprise. C'est le noir.
On m'a relaté beaucoup plus tard ce qui s'était produit. Il m'avait attaché, bandé les yeux, et pour me rendre vulnérable, il m'avait fait boire de force une mixture qu'il avait concocté lui-même. Il m'avait alors jeté sur son épaule, puis, activant le module, il avait fuit quelque part dans le secteur pour poursuivre sa sordide oeuvre. Lorsqu'il arriva à un lieu sordide. Il me déshabilla. J'étais toujours inconsciente. Lamentablement vulnérable. Il m'amena dans une pièce qu'il réservait exclusivement à la torture. Il m'attacha, dos au mur, à de lourdes chaînes par des bracelets de fer, les jambes comme mes poignets. Je suis là. Nue, aveugle, exposée.
Les minutes passent, mon bourreau prépare des sévices, sans doute pire les uns que les autres. Mais je ne suis consciente de rien pas encore. Ma conscience émerge petit à petit, et avec elle, une sourde douleur et le froid mordant de mes entraves sur ma chair. Je réalise alors ma situation. Pire, je réalise que mes yeux sont bandés. Se doutait-il pour mon oeil cybernétique? Je me mets à tirer sur mes chaînes, par réflexe, cherchant à m'échapper. Mais je sais que c'est totalement vain. Je tente alors un premier appel à l'aide. Ce qui est bien quand on est plongeur, c'est la capacité d'envoyer des messages neuronalement quand tout va mal. Mais à peine je me concentre sur ce fameux message, que je sens que quelque chose ne va pas. Mon esprit s'embrouille, je le sens glisser. L'effort me donne un vertige. Droguée. Adieu la porte de secours.
- Qu'est-ce que tu as fait!, crachai-je mollement.
Il s'approcha alors de moi, sans un mot. Je tentai de rester attentive aux bruits, peut-être pourrais-je alors deviner ce qu'il me réservait? Puis brusquement je le sentis. L'impacte, l'air qui quitte mes poumons. Puis la plainte sourde alors que je me retrouve brièvement privée du précieux oxygène. Une main se glisse vers un sein. Un pincement se fait contre mon téton, alors je devine le danger qui s'annonce.
Tu.. n'auras... rien de moi.
Tu crois que j'attends quelque chose de toi?
Le ton est moqueur, un brin menaçant. Je sens bien que ce monstre me prend pour un jouet. Un jouet servant à assouvir ses pulsions les plus sadiques. Ses doigts effleurent l'auréole. Et je serre les dents. Je refuse de lui donner ce qu'il veut. Ce qu'il attend de moi à cet instant précis. Je refuse de gémir. Mais je sens bien que la drogue présente dans mon organisme n'entend pas à me laisser grand choix. Mon corps réagit tout de même alors que je tente d'étouffer le moindre signe de plaisir. Car mon esprit n'en a aucun. Un mot, deux syllable. Danger.
Alors comme ça on est sensible, petite salope?
Va te faire foutre.
Les mots claquent. Typiquement ce qu'aurait fait une Rebelle. L'orc se marre de plus belle. Je l'entends alors qu'il fouille dans un sac. Il se met alors à énumérer un bon nombre d'outils de torture. Comme s'il allait faire une recette quelconque. Le plus banalement du monde. À un point il s'arrête, il semble avoir trouvé une idée de génie. Je reste particulièrement tendue. Ce qu'il prépare, c'est une boucherie, et je suis le plat de résistance. Il me propose alors un choix sordide, soit me faire clouer, ou scier un sein. Je frissonne, ma mâchoire se crispe. Je suis là, prisonnière, prise au piège et une peur latente s'installe en moi. Je dois trouver un moyen de m'en sortir. Voyant mon silence qui se prolonge, il décide de demander l'avis d'une femme. Une femme va se joindre à me torturer? C'était de mieux en mieux....
Et elle arriva, très vite. J'en suis venue à me demander ce qui poussait les gens à tant de cruauté. D'abord Shadows. Puis ce type qui est un monstre tout aussi froid et cruel que l'ancien tortionnaire de la Prison Impériale. Cependant, je ne suis toujours pas prête à craquer. Pas plus prête à céder que je ne l'étais cette nuit là au Croc. Non. Je ne flancherai pas. J’échafaudais des plans à la volée. Le seul problème était l'ouverture. Ce moment décisif qui m'aurait permis de fuir.
Hey! tu préfère que je lui scie un sein ou que je la cloue?
Je pencherais pour des choses plus artistique.
Rhoo... je voulais charcuter moi! Pour l'artistique
y'a mes initiales au four!
Je peux?
Si tu veux ouais. Elle est toute excitée si tu veux
t'amuser.
Je me redresse un peu. Le danger m'étouffe, dans quel merdier je me suis foutue? Le silence vint, la tension monte d'un cran. Je m'efforce au silence, pour mieux entendre. Puis... je sens alors la morsure du métal froid, apposé sur l'intérieur de ma cuisse. Je sens le froid, mes plumes qui s'hérissent sous le contact. La lame monte, lentement sans me couper. Je la sens progresser, mes frissons se prolongent. Je suis en danger. Et je ne peux pas appeler à l'aide. Subitement, sur le haut de ma cuisse, je sens que la lame est retournée. La course reprend, lente et insidieuse jusqu'à ce qu'elle atteigne mes intimes. On cherche alors clairement à m'humilier. À me soutirer un plaisir que je ne désire pas. Je sens le dos de la lame qui remonte mon pubis, mon bas ventre, s'arrête brusquement. Ma respiration s'accélère sous l'appréhension...
Et maintenant...dessinons
Mon coeur manque alors un battement. Je sens la dague qui se retourne à nouveau, vicieuse et meurtrière. Et l'enfer commence. Celle-ci mord ma chair, faisant couler le sang qui perle sous les traits fins. Je la sens qui progresse lentement, d'une lenteur calculée. Je sens mon corps qui se crispe, mes mâchoires se serrent. Non, je ne dois pas crier. Alors que la mystérieuse complice trace ces traits vermillons sur mon corps, j'entend des bruits qui révèle une autre nature entre les deux tortionnaire. Des bruits humides, sale. Je n'avais pas besoin d'un dessin pour comprendre. Me faire souffrir les excitaient, et bientôt, peut-être allaient-ils baiser tout en m'infligeant les pires sévices? Les dessins se poursuivent. Je renverse la tête vers l'arrière, cherchant un salut, de quoi tenir jusqu'au bout. Mon souffle se saccade sous la douleur. Je peine à gérer. Mais ce n'était pas suffisant.La main de Draneeth s'invita alors jusqu'à mon cou. Serrant alors.
Regarde comme elle est belle.
Elle est magnifique
Je me débats, furieuse, alors que la prise installe une panique en moi. Une certitude s'installe en moi. Je ne vais pas m'en sortir. Je vais cuver. Une part de moi se révolte un peu plus face à cette idée et je tire brusquement sur mes liens alors que tout mon corps est recouvert d'entailles en arabesque.
Elle est pleine d'énergie la miss...
Je n'en suis qu'au début..
Et sa continue. Je sens la dague qui cette fois passe sur mes seins. Cette fois, s'en est trop pour mon corps qui en encaisse depuis... depuis combien de temps au fait? J'ai perdu cette notion, vrillée par la douleur. Je cris cette fois, ouvertement ma souffrance. Alors que la dague termine l'oeuvre entre mes seins. Je sens l'odeur de mon sang qui me chatouille les narines. Je suis furieuse, je me débats toujours malgré la poigne autour de ma gorge. Les deux échangent, je m'insurge. Puis bouillante je lâche...
fils de pute!
La gifle survient, puissante, et sur le coup je couine. Je crache même un peu de sang vers le sol. Mes tortionnaires n'en ont pas fini avec moi. Un débat s'en suit entre rendre permanent mes marques, ou me faire souffrir. Un mélange des deux sans doute. La femme se met alors à étendre du synthésucre sur mes plaies. Je deviens désespérée. Alors que je sens sa main assez haute, je tente de la mordre. Manque de bol, elle aura esquivé. Mais moi, je ne peux pas esquiver. Ils se moquent de ma tentative. Mais je sens très vite que je les ai agacé. D'un coup. Je sens une violente morsure à mon épaule. Je voudrais pleurer, je voudrais supplier. Mais mon esprit refuse de se soumettre à cet exercice humiliant.
Je cris longuement, la morsure m'élance, mon esprit commence à vaciller. Je n'en peux plus. Je veux que ça s'arrête. Je sens celle-ci qui s'abreuve du liquide vermeille. Et moi qui souffle, impuissante. Elle me relâche enfin. Un frisson me parcours. Mes supplices sont-ils enfin terminés? Mon corps est couvert de sueur. Puis je sens cette fois la morsure du sel dans les plaies de mon épaule. Je hurle à nouveau. Fini la volonté, fini la capacité de n'émettre aucun son. Je souffle lourdement, je peine à rester concentrée. Que va-t-il m'arriver encore? Abruptement j'eue ma réponse. On me retourna, toujours attachée. Je faisais maintenant face au mur, je le devinais car mon derme frôlais celui-ci. L'enfer. Je n'avais pas d'autre terme. Je suis affaiblie et je me débats de moins en moins. Soudainement, je sens une brûlure vive sur ma chair et mes plumes, dans mon dos, juste au dessus d'une fesse. On me brûle avec un fer.
Mon cri se fait long et déchirant alors que je sens l'odeur de ma chair et de mes plumes brûlées. Paniquée, sous l'adrénaline, je me remets à me débattre furieusement. Mais ce monstre ne l'entendait pas comme ça. Sa main retrouve ma gorge, et cette fois il serre, avec force. Je me retrouve privée d'air et je n'attends plus qu'une chose. La cuve. Je cesse toute résistance. Mes poumons réclame de l'air. Je tousse. Il lèche alors la plaie de mon épaule, sa voix semble satisfaite. Je ne capte plus grand chose. Prochaine étape... m'exposer. Mon esprit en vrac n'arrive pas à faire les liens qu'il faut. J'entends le mot sédatif, ma peur me ronge, je me débats faiblement. Je n'ai plus assez de force. Je sens alors la morsure d'une aiguille dans mon cou. Et me revoilà à nouveau bercer dans le sommeil.
Bien vite je me retrouve à nouveau traînée de force, dans un nouveau lieu, sans que j'en aie conscience, sans que j'aie mon mot à dire sur ce qui se passe. Et pourtant en cet instant j'en aurais long à dire. Très long. Mon corps de vautour est manipulé, placé contre un mur. Je suis toujours sous l'emprise du sédatif maison. Quelle sombre soirée... elle n'en fini plus. Puis, soudainement. TAC!!! TAC!!! Deux clous s'enfoncent en moi pour m'accrocher au mur. Un pour chaque paume. La douleur me ramène brusquement. Je hurle à en crever les tympans. L'Orc vint alors m'attraper à la gorge avec l'espoir vain de me calmer tandis que sa complice, masquée, peint quelque chose sur mon ventre. Aux sensations diffuses et froides... je dirais un "U". Craignant de se faire surprendre, les deux prirent la fuite dans le smog.
Tandis que moi... moi je suis là, accrochée à un mur. Qui plus tard j'apprendrais était un de la Domus Imperatoris. Et je n'ai qu'un espoir fugace... Qu'on me trouve.
Informations sur l'article
📖Vita Vulturis
13 Septembre 2019
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◊ Commentaires
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