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Voici donc la dernière fois.
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.♫ Thème ♫
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Il était tard.
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La gynoïde titubait dans les rues. Le dernier verre d'Ura était de trop apparemment, à moins que ce ne fût déjà celui d'avant.
Tout lui semblait inconnu, les lumières de la ville se mélangeaient avec une étrange beauté et ses yeux ne distinguaient plus rien à plus de quelques pas.
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- Depuis combien de temps es-tu dans cet état ? Tu fais vraiment pitié ma pauvre.
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C'était encore cette saleté de voix dans sa tête. Elle était préoccupée par quelque chose. Elle s'appuya contre les murs pour avancer tant bien que mal, sans savoir vraiment où elle allait. Elle descendit le long de la rue Hoblet, affichant un visage morne et triste que peu de gens connaissaient.
. Ça sentait la crasse et la pisse.
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Elle passait près d'un coin d'immeuble. Visiblement, une famille de Kobolds y avait élu domicile dans un abri de fortune constitué de vieux draps tendus sur des morceaux de ferraille rouillée.
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Elle continua son chemin, en marmonnant dans son masque.
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Elle arrivait au coin d'une rue sombre. On pouvait entendre le bruit des machines de la Forge qui tournaient à plein régime.
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Elle accéléra le pas, se rappelant que ce quartier malfamé regorgeait de drogués qui lui arracheraient sûrement ses derniers crédits pour se payer une dose. Elle courait en direction du T-Cast le plus proche, apercevant seulement une tâche de lumière clignotant au loin.
Une fois entrée dans le bâtiment, elle reprit son souffle un instant adossée au mur poisseux. Puis, elle s'avança vers le terminal. Elle inséra sa crédit-puce dans le lecteur et choisit sa destination après avoir mis quelques coups de pied dans la machine diabolique qui n'affichait que la moitié des informations.
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Ziooooooooommmmm
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Matérialisée quelques kilomètres plus loin, elle reprit sa route. La maison n'était plus qu'à quelques pas. Elle arriva le souffle court, suite à la montée des des derniers étages de son immeuble.
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Tout était silencieux, elle était en sécurité.
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Depuis quelques temps, elle avait peu de contact. Peu, c'est mieux que rien, mais les nouvelles n'étaient pas très plaisantes. Les derniers échanges ressemblaient à des adieux, c'était insoutenable.
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- Tu ne peux rien faire pour elle.
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- Tu es faible et inutile. Tu es le fruit d'un assemblage de pièces bon marché. Cesse de penser, tu te fais du mal.
- Combien de litres encore ? Combien d'insomnies ? Combien de temps avant que tu ne te rende compte qu'il faudrait lâcher prise ?
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L’étau se resserrait autour de sa gorge. Les noeuds de l'angoisse et de sa haine envers elle-même parvinrent à la faire pleurer à nouveau.
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Elle commença à envoyer voler le peu d'objets qu'il restait dans la pièce et à frapper les meubles avec une batte.
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Tout détruire pour déverser sa rage.
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Insupportable était la douleur de se sentir inutile et impuissante. Bien sûr, elle n'en avait parlé à personne. Qui aurait pu comprendre...
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Elle se recroquevilla dans un coin de la pièce et commença à pianoter sur son deck, projetant sur le mur une image des fiches publiques du secteur trois.
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Plusieurs heures s'écoulèrent durant lesquelles elle contemplait la photographie, adossée au mur. Voici donc la dernière fois qu'elle pourrait apercevoir celle qu'elle avait toujours considérée comme un mentor,
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.Celle qu'elle avait aimée en secret.
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♫ Please don’t go, I’ll eat you whole ♫
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Il était tard.
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La gynoïde titubait dans les rues. Le dernier verre d'Ura était de trop apparemment, à moins que ce ne fût déjà celui d'avant.
Tout lui semblait inconnu, les lumières de la ville se mélangeaient avec une étrange beauté et ses yeux ne distinguaient plus rien à plus de quelques pas.
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- Depuis combien de temps es-tu dans cet état ? Tu fais vraiment pitié ma pauvre.
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C'était encore cette saleté de voix dans sa tête. Elle était préoccupée par quelque chose. Elle s'appuya contre les murs pour avancer tant bien que mal, sans savoir vraiment où elle allait. Elle descendit le long de la rue Hoblet, affichant un visage morne et triste que peu de gens connaissaient.
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Elle passait près d'un coin d'immeuble. Visiblement, une famille de Kobolds y avait élu domicile dans un abri de fortune constitué de vieux draps tendus sur des morceaux de ferraille rouillée.
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Elle continua son chemin, en marmonnant dans son masque.
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- Secteur de merde.
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Elle arrivait au coin d'une rue sombre. On pouvait entendre le bruit des machines de la Forge qui tournaient à plein régime.
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Au moins, elle savait où elle était.
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Elle accéléra le pas, se rappelant que ce quartier malfamé regorgeait de drogués qui lui arracheraient sûrement ses derniers crédits pour se payer une dose. Elle courait en direction du T-Cast le plus proche, apercevant seulement une tâche de lumière clignotant au loin.
Une fois entrée dans le bâtiment, elle reprit son souffle un instant adossée au mur poisseux. Puis, elle s'avança vers le terminal. Elle inséra sa crédit-puce dans le lecteur et choisit sa destination après avoir mis quelques coups de pied dans la machine diabolique qui n'affichait que la moitié des informations.
.
.
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.
Matérialisée quelques kilomètres plus loin, elle reprit sa route. La maison n'était plus qu'à quelques pas. Elle arriva le souffle court, suite à la montée des des derniers étages de son immeuble.
.
Tout était silencieux, elle était en sécurité.
.
Depuis quelques temps, elle avait peu de contact. Peu, c'est mieux que rien, mais les nouvelles n'étaient pas très plaisantes. Les derniers échanges ressemblaient à des adieux, c'était insoutenable.
.
- Tu ne peux rien faire pour elle.
.
- Il doit bien y avoir un moyen.
.
- Tu es faible et inutile. Tu es le fruit d'un assemblage de pièces bon marché. Cesse de penser, tu te fais du mal.
- Combien de litres encore ? Combien d'insomnies ? Combien de temps avant que tu ne te rende compte qu'il faudrait lâcher prise ?
.
.
L’étau se resserrait autour de sa gorge. Les noeuds de l'angoisse et de sa haine envers elle-même parvinrent à la faire pleurer à nouveau.
.
- Ta gueule, je ne veux plus t'entendre.
.
Elle commença à envoyer voler le peu d'objets qu'il restait dans la pièce et à frapper les meubles avec une batte.
.
Tout détruire pour déverser sa rage.
.
Insupportable était la douleur de se sentir inutile et impuissante. Bien sûr, elle n'en avait parlé à personne. Qui aurait pu comprendre...
.
Elle se recroquevilla dans un coin de la pièce et commença à pianoter sur son deck, projetant sur le mur une image des fiches publiques du secteur trois.
.
Plusieurs heures s'écoulèrent durant lesquelles elle contemplait la photographie, adossée au mur. Voici donc la dernière fois qu'elle pourrait apercevoir celle qu'elle avait toujours considérée comme un mentor,
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.
un modèle.
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Informations sur l'article
Journal d'une gynoïde empathique
06 Mars 2016
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11☆
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◊ Commentaires
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Shaia~37051 (566☆) Le 06 Mars 2016
C'est beau... * -
Naeris~45260 (22☆) Le 06 Mars 2016
Merci ♥ -
EveR~4918 (1729☆) Le 07 Mars 2016
... Dire que je suis touchée serait encore bien trop faible... infiniment trop.