EDC de Mélinée

La jeune brigadière aux allures de gamine à peine pubère venait de rentrer d'une énième interpellation et s'était en train à bosser sur un énième dossier de la crim' en attente de traitement... Le quartier ne prenait jamais de vacance, sauf parfois, en prison.
Certains s'amusaient même à y passer leur lune de miel !
En y repensant, Mélinée secouait la tête, mi-blasée, mi-amusée... quand son communicateur vibra... encore.

... Un scan ...

Les yeux asphalte de la kobolde, se fixèrent sur le nom.

Cette gnolle.

L'envie de se battre et d'éprouver ses progrès la prit aux tripes !

Galvanisée par ses derniers accomplissements et les nombreux éloges qu'elle recevait depuis un an, récompense de ses efforts perpétuels, de ses prouesses dans les entrainements militaires contre la garde prétorienne et le militarium, sur le terrain contre le crime, autant que pour ses idées audacieuses qui portaient à résultats au Cercle de l'Orien ; que pour sa force morale, sa droiture et sa vaillance qui semblait imposer le respect du nord au sud ; la toute petite rouquine se leva d'un bond prête à en découdre malgré une fin de warp qui l'handicapait encore un peu, sûre d'elle, trop, bien qu'elle fut consciente des risques.

Elle croisait le deckeur près du sas, revêtue de sa petite armure, qu'elle venait de faire enfin ajuster à sa mesure.

Elle lui annonca alors qu'elle allait se battre !

Le vautour qui avait presque des allures de géant devant la petite créature rousse, baissa un oeil incrédule sur elle.
Mais la kobolde de naissance ne se laissa pas démontée, elle avait l'habitude que les gens ne croient guère en elle, à cause de la réputation de ses congénères...
Avant de la connaître !

Elle fit l'un de ces discours plein d'élans candides et de bravades naïves dont elle avait le secret qui attendrissaient les bonnes gens et sauta dans le trou à la recherche de la grande grise.

Elle fit discrètement le tour à sa recherche pour lui rendre le forfait de sa puce, mais, ne la trouvant pas, se résigna à récolter un peu en attendant.

Une fois les ST nettoyés de leurs cristaux bleutés, elle tente une avancée hazardeuse dans la trappe, se cache et... se laisse distraire par le buisson de la tentation... erreur fatale !

La voilà repérée par la gnolle qui bat en retraite pour retrouver l'avantage stratégique de la surprise.

La gente dorée soupire de sa bêtise de débutante, observe le terrain qu'elle balaie de son regard d'acier quelques instant, et bat en retraite à son tour, pour réfléchir à un plan d'action, s'engouffrant dans la trappe pour remonter vers les sous-terrains précipitamment.

La minuscule guerrière se faufile en ZS et hésite... Ou faire l'embuscade ? devant la trappe ? Près du sas d'Orion ? Elle remonte pour analyser le terrain rapidement, mais pas assez.

Nouvelle erreur.

Elle le réalise en revenant à son premier choix sans sa couverture.

La gnolle lui tombe dessus.

Heureusement, ses reflexes instinctifs de kobolde, doublés de l'entrainement régulier qu'elle impose à son petit corps naturellement fragile mais agile ; l'aide à parer et amoindrir les impactes de la géante, dévier la force des assauts autant que possible pour s'épargner le gros des dégats.

Mélinée pattes écartées pour la stabilité des appuis et positions basses, glisse et passe comme elle peut quelques bons coups dans les grosses pattes arrières de la grande velue, essayant d'atteindre des tendons, les articulations pour la faire plier.

Echanges de coups véloces et joutes verbales ?

Quelques paroles, des compliments, laissent Mélinée dubitative mais ses attaques portent et ...
Cela semble fonctionner, la gnolle recule pour se soigner à la grande surprise de la petite rouquine... Qui ... commence à y croire !

Cependant...
Mélinée constate agacée le rétablissement de sa posture de la fédérée, l'assaille, mais pas assez fortement.

Elle essaie donc de se remettre d'aplomb, elle aussi, pour lui rendre la pareille, mais elle n'y parvient guère.

La lapine bélier fonce en baroud d'honneur et reprend l'attaque, farouchement décidée à faire digérer ses vibrolames à l'opposante.

La gente dorée tente le tout pour le tout et lui porte un coup d'estoc, qui la laisse dans une position, ouverte, fâcheuse, que l'ennemie ne manque pas de mettre à profit pour la destabiliser d'un coup assommoir, férocement asséné.

La petite chose habituellement frétillante de vie et bondissante d'énergie, active et pleine d'initiatives, tombe à terre, sonnée.

Entendant vaguement quelques mots étranges et... plus rien...