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EDC de Miyuki

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[Event : L'Appel] "Prêche à la ligne"

Contexte
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Une Prophétesse s'exclame sur cette annonce d'une voix froide :
- Dreadcastiens, prenez conscience de vos péchés, méditez sur ceux-ci car l'Heure approche.
Repentez vous tant que la miséricorde est à votre portée car le châtiment sacré s'abattra sur chaque pêcheur.
L'attachement à vos chairs n'est que futilité, l'âme de chaque pécheur est en peine et souffre de ses écarts. La sommité de vos chairs est ce qui vous compose tout à chacun, ce qui fait de vous ce que vous êtes.
Purifiez vous des péchés qui vous rongent, des limites que vous vous imposez de par cette dépendance à un simple élément de votre ensemble !
Dans deux jours, l'Ere Nouvelle prendra racine dans votre Cité sans âme et la Pierre de Sang attendra son futur champion.[/taille]
Lieu
L'histoire
avec de véritables morceaux de monologues dedans
On pourrait se dire que dans une cité aussi connectée, on en verrait des trucs clignotants se bousculer dans tous les sens, des tornades de tutos pour agrandir votre matricule identitaire, des grappes entières de malwares proposant de vendre votre mère...
Certes, oui. Mais une fois qu'on sait où regarder, éviter les annonces automatisées, la sclérose du vide montée en boucle : il n'y a plus un son.
Surtout au fond de la nuit, guette en sourdine, l'ennui.
Alors quand soudain, au détour d'un clic malheureux, une dame drapée de couleurs harmonieuses apparaît pour raconter des choses hors contextes mais sorties de la banalité, on profile ses oreilles vers le vent de la nouveauté, on absorbe la rosée de l'originalité...Mais avant même que l'ingénue se soit mise à oser bouger les lèvres, le doigt vif stoppe net le projet du discours, et à Miyuki de prendre la parole en premier.
Attendez, l'autre là, on me l'a fait pas, elle n'y voit rien. - La vidéo sur une erreur de mouvement tentant de se relancer, elfe aux aguets, sonne l'arrêt. - Chut, taisez vous, vous êtes en pause il suffit. Vu votre gabarit ce n'est pas très malin d'avancer mirettes flanquées de tissus, planquées. A qui voulez vous faire croire que vous êtes clairvoyante à ne pas pouvoir voir vos pieds ? Et vos mains cachées, sous le drap que vous portez, maline, vous allez vous viander avec tout cet accoutrement imbécile, à ne pas savoir mettre un bandeau ! Je ne vous ai encore pas écoutée que vous me fatiguez, le faites vous exprès ?
Ou bien faites vous la maline, devant la caméra, faire du zèle sans bouger. Comme si, quoi ? Par aisance, malgré la vision gardée au chaud, vous allez valoir mieux que nous ? Mieux, que, moi ?
Impertinence gonflée ou bêtise flasque, vous choisissez ?
Bon je vais vous écouter, mais vous ne partez pas gagnante...Continuez.
L'elfe étant seule sous la pluie se prend au jeu, recluse mais en symbiose avec la stimulation importée par la vidéo, se tire par la main vers les quelques refrains sans rimes, ni sens concret, que la voilée tentera de porter. Il faut bien étirer l'instant, quitter à l'étioler, rajouter une cruche d'eau dans son seul verre de divertissement qui la sort de son mélan-coolisme nocturne.
Alors elle boit les paroles...en recrache une partie de son verre de flotte, flûte, sotte.
Alors de deux choses l'une : D'abord vous oubliez de retirer votre cache-yeux pour dormir, en plus d'avoir la flemme de faire visiblement votre lit, vous vous levez en embarquant vos draps sur vous, soit c'est un choix, même si on s'entend, criminel. Mais qu'en plus vous osez clamer des choses que même moi je ne comprendrais pas, là, je vais pas être tendre. Vous allez prendre cher, très chère.
Les pêchées, d'accord, votre paradigme est le quel ? Où est le biome d'exemples ? L'échelle de valeurs ? Vous avez ramené un graphique ? Moi je ne médites pas sans graphique à minima. Vous venez me faire la morale, commencez déjà par faire votre lit, atroce inféconde de bon sens.
L'Heure approche ? Celui de repartir se coucher visiblement, on est d'accord. Vous cachez vos cernes sous le tissus ? Non mais je connais la technique, j'ai des lunettes teintées. Puis l'Heure approche..aller je rentre dans votre jeu, ça vous fait plaisir ? Rhétorique, inattention captée...Bon de toute façon si c'est physique vous allez la prendre dans la tête l'Heure. Toujours ce problème de vision, je vous le rappelle.
Une seule phrase et je vous abandonne déjà, si loin, vous êtes si petite de là...car je n'ai franchement aucune sympathie pour votre ton condescendant, symphonie de reproches. Je m'en fais déjà assez, et des mieux, désolée, fonction prise, remballez.
Quoi, on continue ? Sous votre couette servant d'habits il y a donc un acabit de courage potable. D'accord, vous disiez...? Me repentir ? Si c'est une affaire de degrés, je ne suis pas si alcoolisée, et puis vous êtes perchée. Ne me faites pas la leçon dans votre état, si on voyait vos pupilles, on pourrait constater une dilatation de la taille de la NI à qui on a troqué la virginité à fort prix. J'espère au moins que vous penser à emmerder ceux là avec votre spitch mal préparé et coiffé d’approximations. Besace vide d'idées, où sont vos bagages ? Et puis votre timbre, coffre vide, je vous apprendrais à élever un peu votre voix, prendre le tempo, gonfler vos poumons.
Car au moins ça aurait donné , faute de corps, forme au texte, car vous êtes plate ma pauvre. N'essayez pas de regarder votre poitrine, suivez ma voix au claquement de doigts. "Le châtiment sacré sur la couenne de tous les pêcheurs". Revenons au début, puisque personne n'est capable de s'identifier au propos accablant - toujours cette absence de graphique de pêcheries, ou, de grâce, juste au un petit tuto explicatif en préambule - en résulte que personne ne se sentira visé. Du vent vos menaces, bruit de fond votre violon, vous ne ferez pas stresser même une elfe, et j'en suis la témoin, flanchant vos règles, pas besoin d’exception.
Et puis vous vous répétez...quelqu'un vous a donné des cours de rhétorique? Peut être qu'il, le prof, en a eu marre de vos manquements et vous a crevé les yeux ? Erreur de débutant, même si mouvement libérateur, il aurait dû vous scier la langue, branche sur laquelle vous pensez bien faire asseoir votre message, quel désarroi pour moi, car cette base est si mal affûtée. Comme vous, suivez ? Mal futée.
La seule chose que vous terrorisez c'est la linguistique. De grâce retournez à votre baldaquin et finissez de vous tricoter votre tenue.
Ténue est surtout la limite entre l’indécence d'oser envoyer une messagère aussi mal préparée et l'audace du grand n'importe quoi annoncé.
Avouez, Madame LaParrureDeLit, c'est un projet de fin d'année d'une classe de théâtre locale. Vous voyez, là je médite, car la question est au moins intéressante.
Contrairement à vos histoires de chaires. Dois-je vérifier la date de péremption de mes steaks dans le frigo ? Il y avait une promo, j'en ai acheté trois, il vous faut quoi ?
"La sommité de vos chairs est ce qui vous compose tout à chacun" Allez regardez moi dans les yeux...Je plaisante, mais encore une fois suivez le son de mes doigts, claquant. Cette phrase là. Vous l'avez entendue quelque part ou c'est de vous ?
Patchwork d'idées que vous avez essayé de coudre, forcément si vous utilisez vos aiguilles les yeux bandées, vous allez saigner des doigts. Preuve en est, moi c'est des oreilles, bel effort.
Bon aller dernier refrain, les chaires, les pêchées, nous commençons à être habitués ! Donc on s’attache trop à nos chaires, c'est notre dépendance, mais c'est d'après vous un simple élément de l'ensemble ? En plus d'avoir dormi aux cours d'art dramatique, vous vous êtes sentie obligée de sécher, aussi, ceux d'anatomie ?
La chaire, juste comme ça, c'est quand même une grosse partie. Revoyez votre copie, au bout d'un moment trop de faux pas. Je vais finir par en pleurer. Parlant de faux pas, heureusement qu'il y a pas la suite de la vidéo où on vous voit essayer de marcher les yeux bandées...
Oui, vous dites ? Dans deux jours vous revenez ? Au moins par pitié, passez par mon adresse ou ma messagerie avant, qu'on travaille votre spectacle en amont.
L'elfe fermera plein de clapets. Celui de la fille en vidéo, de son com' et à son ennui, en ayant brisé deux sur trois. Dans son fort intérieur elle en est certaine. Passera en revue la rue mal animée, le froid a déjà commencé à geler ses pieds depuis un moment, mais l'enthousiasme d'en découdre avec...Quoi en fait ? Qu'importe, l'exercice tient les neurones en éveil, saura emmagasiner des bouts de prose, pour la prochaine bataille, pour pas qu'il y ai de failles, serrez les rangs. Et les dents, brr, fait froid, rentrons, rentrons.

Informations sur l'article

Oeil, Neurone, Action.
06 Janvier 2023
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