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L'enfer sur Kepler

L'Enfer sur Kepler



Centre de clonage, Secteur Orion, 7/370.4, au petit matin...


Les derniers préparatifs de la reconstitution se terminaient, sûrement imparfait de la secousse ayant fait résonner le centre quelques heures auparavant, certaines alarmes encore actives et vociférant diverses consignes dans un jeu de flash lumineux à en donner des migraines.
L'enfer était tombé Orion, de son propre mur.
Quelques bruits de machineries plus tard, la cuve se vidait et s'ouvrait, laissant la brune prendre pleinement conscience du désastre venant de se produire.



L'esprit martelé de millions de raisonnements et de questions lui fustigeait l'esprit à la reprise de son conscient.
Elle fléchit les jambes, incapable de se relever ni d'avancer sur le moment, accablée de leurs échecs, des morts et de la destruction ayant fait rage, le regard brouillé dans le vide, inerte, alors que le personnel lui ramenant ses effets la dévisageait.
Prise d'un transfert de la psyché en un résumé des faits.
Faisant assimiler le tout à son petit cerveau d'humaine, elle savait la trame des évènements importants.
Néanmoins, il lui fallait un moment pour en digérer les conséquences, son secteur et ses relations mêlées à l'extrême bordel ambiant.



Aux portes de l'impuissance (5/370.4) :


Depuis quelques jours, le secteur était à la guerre.
Une trame titanesque s'était jouée dans leurs dos, le manque d'information les avait fait progresser à l'aveugle.
Diverses incursions de leurs adversaires voisins, aux actions désordonnées afin de les brouiller.



Apparemment, Nexus et Emperor, s'amusaient chez eux, au grand dédain de la population et à la compréhension de leurs actes.
Les deux groupes se livrant à quelques escarmouches et diverses exactions, ils s'étaient retranchés dans le Sud-Est du secteur.
Massacres de non-pucés, mises en scène macabres, les talents des escouades de la mort parsemaient les zones à proximité Est des portes Sud du S3.
Une simple équipe d'investigation ayant pu goûter aux talents de leurs ennemis, tous les vivants des parsecs des environs étaient sous tension.
Orion, en proie à diverses fluctuations énergétiques et dans l'ombre totale, s'était regroupé pour réagir, bien déterminé à massacrer les intrus. Ils étaient loin d'imaginer le sort qui allait leur être réservé.



Une première tentative fut organisée pour les déloger, les groupes formés dans le noir complet, information sur l'état de la résistance ennemis comprise, s'avançaient dans la partie la plus sombre du secteur en ces événements.
Ce n'était plus chez eux. L'odeur de mort, de sang, la couleur du smog bordeaux qui y régnait rongeait la détermination du groupe.
Nexus s'y était donné à cœur joie, au loin les premiers échos de mutations se faisaient entendre.
Le plan était simple, une diversion pour déloger les tireurs. Des traqueurs pour les faire tomber.
Des supporteurs de dreadball tacitement ramenés pour l'occasion, accompagnés des plus braves des supporters.
Un commando sur le côté, tâchant d'abattre les tireurs embusqués.
C'était sans compter l'infiltration déjà présente des Exodus dans leurs terres.
Ils furent surpris par une Chimère surpuissante, la première de leur périple, et sa horde de progéniture.
La bête au sang acide, difficilement abattue par la férocité de l'ancienne et sanglante rébellion, au prix d'un volume conséquent du sien déversé au sol continuait malgré la dissolution de leurs membres et volontés.
Ils progressaient, bien en retard de l'avancée des commandos high-tech et entraînés.



L'ennemi, des Exodus, avait réussi au nez et à la barbe de tous les nains du S3 à prendre possession de leurs propres murailles.
Pris à partie depuis leurs murs, assaillants fortifiés à l'intérieur, retranchés, les alignant au travers des bouches de maintenance parsemant l'édifice géant.
Devant la stupeur générale de leur progression et des munitions acides rangeant les meilleurs des armures, la guerre ayant son lot de déception, les combattants se regroupèrent pour purger les derniers restes d'abomination en contrebas et s'organisèrent afin de contre-attaquer.
L'opération était prévue pour le lendemain.
Les braves encore en état avaient formé deux commandos afin d'annihiler les exosquelettes de la veille, bien loin des conclusions machiavéliques que tramaient les officiers Exitums et Exodus, du moins pour une bonne partie de leur compagnie.



Ils savaient maintenant à quoi s'en tenir et l'étendue de la force de frappe adverse.
Ils étaient dans les murs, à y vouloir ou poursuivre quelque chose, leurs créations mutantes en contrebas pour en bloquer l'accès.



Les prendre en tenaille, exterminer les dangers, rejoindre les murailles, dans le meilleur des mondes.
Les rassemblés, groupe éclectique de la Fédération, comportaient tout ce qui pouvait encore tenir une arme, les équipements furent prêtés, vérifiés, un briefing rapide, sans détail, le noir étant encore bien présent dans les rues et les esprits.
Et ils s'engagèrent, l'air grave, inconscients de toutes les imbrications possibles en ce début de soirée.
Sauf qu'ils étaient à Dreadcast et pas dans le meilleur des mondes.



Après un premier assaut réussi pour atteindre les dernières positions connues identifiées le jour précédent et d'un nouveau lourd tribut, ce qui semblait être le chef ennemi identifié au travers d'un mouvement dans l'une des bouches.
Ils furent surpris dans leurs approches pour l'instant victorieuses, pris à revers par les Exitums, soldats d'élite d'Emperor, ces cons étaient surgis de nulle part, terrorisant des émancipés d'une fâcheuse manière trop peu aléatoire ces derniers temps.
Poursuivant le Nexus, bien peu préoccupé par les défenseurs d'Orion, les surpassant au vu de leurs armements et téléporteurs personnels leur permettant d'apparaître n'importe où.
Ils avaient tous disparu dans les murs, laissant le reste des combattants agars en proie aux derniers mutants.
Un des groupes choisit de les poursuivre, l'autre nettoyant les abominations, et s'inséra au creux de l'épaisse muraille, large de centaines de mètres séparant Orion de Galibran.
C'est là que commençait la seconde étape de leur voyage vers les cieux, et pour l'un des derniers jugements...



Une ascension vers l'Enfer (6/370.4) :


Le reste du commando B, admirablement intact, se dirigeait vers un poste d'accès repéré par les vaut' de la section, sous grands couverts du regard des tireurs, encore aux aguets des derniers échanges de tirs houleux, le calme revenant au pied des murs, le nettoyage en cours de l'autre groupe au loin bruyant des détonations, ils s'approchaient d'une porte aux allures antiques.


Une fois à l'intérieur, l'équipée prit un moment pour se repérer.
Tous n'étaient pas d'âpres combattants, mais la détresse de l'urgence leur ferait faire l'affaire.
Un long couloir à l'entrée derrière la porte, pas d'indication. Le groupe entra, perdu de la situation, mais aussi de l'inconnu qui les attendait. Aucun terminal utilisable, un instant de flottement à l'avance des premiers hardis.
Seul, au fond d'un couloir du bout, résonnaient quelques pas cliquetants d'un droïde.
S'approchant interpellé par les membres, il leur répondit, trimballant un précieux paquet capable de soi-disant détruire 97% du secteur.



"Quelle connerie...
C'est pas le plus important maintenant...
Les murs ont leurs vies..."



Quelques conclusions pour en arriver aux mêmes questions.
Qui sont les intrus ? Que veulent-ils ? Comment les rejoindre ?
Suivez le chemin dorée qu'il déclare d'une voix aussi vieille que le plus anciens des Holo'.
Délivrance étincelante ? Brillante illusion ? Le dédale les rendit néanmoins, prudent et méfiant, à un ascenseur de service.
Direction du rez-de-chaussée au 28ième étage représentation infime de la hauteur des forteresses que sont les murs de la ville, à la traque des terreurs d'Emperor et du Nexus.



Un putain de dédale de plateformes et de voies d'accès se laissait admirer par les portes battantes de l'ascenseur arrivé à l'étage, sur un des pans du mur.
La tempête commençait à gronder sur le côté à déjà quelques dizaines de mètres d'altitudes, il n'y arriveront pas par ici cette fois.
Et les alarmes qui s'y mettaient, à beugler diverses alertes dans des langages tous plus fous les uns que les autres.



"Oxygen drop on level...Zirty Fouart... Achtung...
Wall Integrity at 83%...Security breach on level....
Nexus and Emperor forces have reached the upper floor, proceed carefully...
...Servicemitarbeiter, wenden Sie sich bitte an Ihre Vorgesetzten..."



"C'est quoi toutes ces merdes ?"


Sans demander de plus amples explications, l'équipe rebroussait chemin en direction de l'élévateur.
Les voix beuglantes semblait annoncer un point de chute à peu près sécurisé au niveau 50.
L'endroit rêvé pour un embuscade des deux autres commandos, dont la poursuite effrénés entrainait les émancipés d'Orion.
Ils devaient se rejoindre à ce niveau.



"Un étage de distribution...
Un niveau de transfert...
Ecoutons ce que dit la voix...un truc comme ça..."



Ok, c'est cool tout ça, mais pourquoi ? Se demandai l'humaine, aussi préoccupée de la course poursuite que des intentions ennemis.


"Tu parles d'une autre connerie...mais qui à donc construit celle ville ?"


L'ascenseur, à peine déjà boosté des accélérations nécessaire à sa montée rapide, ouvrait à nouveau ses portes.
Devant, des rails, des trains express, d'une vitesse à en fendre le son traversaient, séparant le groupe d'une espèce de gare de triage où doivent transiter marchandises et autre logistique, la position parfaite pour surprendre les autres à conditions d'y arriver.



A peine sur le quai, à analyser la position pour y prendre place, une explosion derrière eut se faisait entendre, ravageant un élévateur.
Le groupe des Exitums était arrivé en bonne et due forme, aspergeant de leurs fusil à plasma dernières générations les troupes rebelles, pas encore prête à les recevoir.
L'échange de tir fût bordélique et sporadique, un membre de l'escouade des Samus, réduit au tas par l'un des mortiers de la Matriarche présente.
Un droïde surprotégé, les accompagnant, cible de la majorité des tirs, ayant pris son envol, s'écrasa sous le couvert des forces impériales, qui peu après amorcèrent une retraite tactique ordonnée par leur leadeuse dorée, sûrement bien loin des procurations de nos braves, récupérant le tas de ferraille fumant encore en activité.
En effet, Nexus avait fait son entrée à son tour, comme prévu, mais pas assez anticipé.
Amenant avec lui un nouvelle Chimère Alpha, au cri si perçant qu'elle en paralysa âprement la compagnie pendant plusieurs minutes.
Les survivants, entre perçages de tympans et tentatives de reprise de contrôle psychique, ouvrirent tout le feu et les forces qu'ils leur restaient pour faire taire la Chimère.
L'aide des Exitums fuyant par un train piraté, elle fût dérouté, le reste des Exodus à la poursuite d'Emperor, laissant, on ne sait trop comment le groupe reprendre esprit, encore à se remettre d'une projection magistrale d'acide de la bête du Nexus dans sa fuite, incapacitant gravement quelques membres.



Leurs réflexes à peine reprits, ils s'engagèrent à la poursuite des assaillants, menés à leur insu à un pont qui sentait la mort et les tirs planqués.
Arrêtés à l'embouchure d'une passerelle d'un silo, dont, s'il s'agissait d'un endroit à stocker une arme, la taille pouvait laisser penser être assez volumineuse pour contenir une missile capable d'atomiser une planète.
Le tir d'un fusil à plasma, accolé, d'un Samus caché sur l'une des courbures, transperçait la tête sans protection de la Matriarche, le casque fondu par l'acide du combat précédent.



"Contact... À couvert, répliquez... Doc ! Extirpez-la et sauvez-la !"


Le groupe en branle, l'habitude forgée par les derniers affrontements, sans pour autant avoir les réflexes de leurs opposants répliquait machinalement, conscient de l'impuissance et de la distance qui les séparait.
Un retour en arrière, une déroute de plus, quelques blessures physiques et morales supplémentaires.
Et les alertes qui recommençaient, plus inquiétantes que jamais.



"Oxygen drop on level...Secure reserve on Floor...
Wall Integrity at 65%...Automated Turrets Activated...
Nexus and Emperor forces...reached the roof...ll priotiry unit...redepl...
Alle nicht benötigten...gebeten...elände zu evakuieren..."



Pas le temps de discuter, ni d'aller s'équiper plus en profondeur.
Il fallait maintenant grimper, atteindre les sommets, là où tout allait se jouer.
A la recherche d'un ascenseur survivant, l'équipe au pas de course, éreintée, continuait, au péril de son épuisement.
Au fait, que quelque chose allait se tramer, les pourquoi et les comment résonnaient comme des échos au sein de l'immense structure de pierre et de métal.
L'humaine, à démolir tous les boutons des moyens de monter à sa disposition du doigt de l'armure s'inquiétait d'un tout autre sort.
Monter si haut n'était pas bon signe, du tout, qu'avait-il déclenché, serait-ce sa vérité ? Elle qui n'y croyait pas, allait t-il affronter le jugement des puissants et des terribles, les foudres antiques et immémoriales.
Et eux ? Eux, ils étaient prêts, certains vétérans, d'autres à la volonté inflexible, à affronter le reste du destin qui allait se jouer ce soir.
Un écho en armure d'Umbra annonçait un élévateur précédemment convié, qui les mènerait aux finalités de cette trame.
L'ascension fut interminable, lancinante de stress et d'appréhension, puis encore cette voix féminine, beaucoup trop accoutumée à leurs oreilles en ce soir.



"Critical Environnement level at the top...Oxygen under acceptable level for...bio...
APM is not ensured at...
Gehen Sie vorsichtig vor...
Estimated chance of succ...under 13%..."



Incompréhensible une nouvelle fois, seulement des bribes, mais la marque à leurs cous annonçait la tendance.
Ils étaient seuls, depuis longtemps coupés des com' du secteur, mais là encore, privés un peu plus des chances de leurs survies en cas d'échec.
Les plus vieux rassurant et vérifiant les combinaisons des plus jeunes, se préparant à braver l'enfer qui semblait s'annoncer, le groupe retint son souffle avant la déclaration du jugement dernier, amenée métalliquement par les crissements des portes de la cage d'acier.



Une vision plus qu'apocalyptique s'offrait à leurs yeux, après leur avoir consumé l'intérieur de la nuque, le désespoir les atteignait par les yeux.
Une tempête d'une force inouïe frappait le sommet du mur, le meilleur des équipements de pointe mis à mal par les champs magnétiques invoqués des éléments.
Le groupe avançait, pour une majorité, dans l'inconnue la plus totale.
La pluie qui frappait à même les os malgré la plus épaisse des armures, leur labourait le corps au bruit des éclairs de rage qui résonnaient au loin.



Ils n'étaient pas là par hasard, ils n'avaient pas le droit d'être là et en payeraient les conséquences, c'est ce que la tension de l'air semblait leur désigner.
Les pas craquants, les premiers curieux furent bien surpris de découvrir qu'ils marchaient sur un cimetière de droïdes, jonchant les lieux, le métal des corps et têtes rouillés par l'usure se détruisant au rythme des pas.
La mort semblait être présente partout, au milieu, deux images brillantes se décelaient dans l'invisibilité de la trombe battante.
Une tour, gigantesque, au sommet du mur, à sa terminaison un champ magnétique à en éclater des boussoles à 10 bornes, cause de l'inefficacité de tous les équipements du groupe.
Et plus loin, une forme rougeoyante annonciatrice de destruction sous forme de canon semblait se charger d'une sombre aura maléfique, pointée vers une partie d'Orion.
Il était trop tard, les résolutions étaient déjà enclenchées, le schéma du sommet de leurs espérances quadrillé, les courageux émancipés allaient avoir bien peu de temps pour les résorber.



S'avançant aveuglément pour tenter une ultime action ils furent stoppés par un autre spectacle déroutant.
Un premier tir sonique, remuant les intérieurs d'un des membres venant de nulle part.
Ils étaient à l'évidence attendus ou pas seuls, c'était couru, mais là encore, après l'acide, d'autres mécanismes les dépassants étaient en jeu et pas que.
Leurs ennemis, rejoints sur le sommet de leur monde, se battaient, au milieu de la muraille, les séparant du premier immeuble d'énergie.
Dans la plus martiale des traditions, Exodus et Exitums réglaient leurs comptes, leurs armements aussi incapacités par la tour, à mains nues, sauvagement, dans des résultats sanglants, de cadavres d'armures cabossés à mort s'empilant par-dessus les monticules de ferrailles robotiques.
L'heure était à la folie, au chaos, les dieux en avaient été appelés ainsi.
Le groupe reprenant ses esprits de la scène, s'engageait à les contourner discrètement et fut pris en surprise par la tentative de la matriarche de fumer l'une des chefs des commandos, s'amusant à respecter les traditions des natifs de Kepler.
L'obus, brouillé par la tempête, explosa au nez du casque de la cheffe Samus.
Un regard envoyé vers la gnolle, l'avenir du groupe était écrit, c'était une mise à mort pour l'avenir qui se jouerait en haut des murailles ce soir.



Les festivités annoncées.
Plusieurs exo-armures perfectionnées se jetèrent à même les poings sur les fragiles combattants, combats singuliers où chacun, entre la vie et la puce, chercha à se débattre pour sa survie, bien peu survécurent.
Alors que plusieurs tombèrent violemment massacrés sous les assauts, les adversaires se faisaient aussi moins nombreux.
Occupés principalement entre eux, ou à combattre certains d'Orion, eux qui s'allièrent parfois à deux pour distraire les adversaires les séparant de ce qui avait été identifié comme l'objectif, le canon.
Un détachement se sépara, laissant les deux gnolls aux nombreuses cicatrices se défaire de la cheffe des Samus, jouant d'IEM et d'armement défectueux pour contrer la survie de l'armure dorée qui dans un ultime transfert dérouté se jeta loin des murs.
Trio peu à même de subir d'autres pertes et se doutant encore moins d'être capable de stopper un canon orbital chargé des plus importantes défenses de la ville.
L'un d'eux fut simplement écrasé, la chimère violente de son cri précédent surgit de la tour, réduisant un des derniers tech capable de stopper l'inévitable à une marre de gore, de liquide et d'organes.
Trop occupé à jouer dans la mélasse pour se préoccuper des deux autres.
C'est maintenant un homme en armure, froid comme la mort, qui regarde les deux fuyards se rapprocher de l'arme géante, traversant devant lui quelques mètres les séparant.
Juché de sa hauteur, appuyé sur son épée telle une canne il les observe courir à la poursuite de leurs destins du soir.
Quelques paroles dans un énième dialecte incompréhensible à leur encontre, un mot résonnant au oreille de l'humaine "Graal", il attend, immobile, le temps s'écouler et l'énergie du canon continuer à affluer.



Une dernière parole annoncé par la voix aux tons féminins, maintenant vraiment trop présente.


"Unidentified capsule launched from Orion level.
Unauthorized orbital strike targeting sequence initiated. Primary control system compromised. Unable to abort.
Wall defenses attempting to counter orbital strike. Overload in anti-orbital systems detected."



La brune comprit, le sort était scellé, il fallait tout arrêter.
Courant vers le dernier vaut' en vie, prête à faire barrière de son armure et d'une pauvre lame basique, seule chose utilisable du reste de son arsenal en ces lieux, ainsi que du péril de son existence, elle lui beugla.



"Qu'aucun canon ne tire, OK ? AUCUN !"


Et là, d'une surprise contre toute attente, alors que le groupe craignait une mort certaine, l'intégralité des assaillants prirent la fuite.
Sûrement déjà convaincus de leurs réussites, les Exitums s'envolèrent vers Galibran, de sophistiqués systèmes de planeurs intégrés à leurs armures après la disparition dans le vide de leur chef à l'armure jaune.
Les Exodus quant à eux, rappelés comme la Chimère à une invocation du mystérieux provocateur, grimpèrent sur son dos pour dévaler le pan Sud du mur, retournant à même le sol désertique du S6.
Laissés à leurs comptes, les survivants se relevèrent ou émergèrent préoccupés par le chargement de particules en cours, pour ceux à proximité.
La foudre continuait à les harceler, de manière plus précise. Une des survivantes, ayant vaillamment tenté de saboter l'une des conduites d'énergie se faisait frapper, les membres paralysés et tendus sous l'impact avant de tomber au sol.
L'imminence était là et inévitable, ils avaient échoué pour cette fois.
Perdue dans une dernière réflexion à côté du vaut', devant le canon ne semblant avoir nul accès ni moyen de le détourner.
Elle regarda l'objet de leur perte à venir, hurlant dans la radio pour trouver des IEMS à mettre sur des emplacements stratégiques à même la structure, quitte à braver la foudre du champ magnétique en chargement.
Vaine réflexion, le groupe fut arrêté dans un dernier élan, chacun à la poursuite dératée de sa réussite.



L'immense mire de métal s'aligna définitivement, un faisceau lumineux de préparation désignait sa cible.
Orion allait être marqué d'une balafre irrémédiable.
En une fraction de seconde, l'air se surchargea d'intensité.
Fracturant les cieux, le son et la vision.
Déchargeant des minutes de concentration énergétique en un point du secteur.
Foudroyant sur place instantanément l'entièreté du commando restant, le regard tourné vers ce qui allait être la source de leurs malheurs pour les années à venir.
Parcourut par la foudre, objet métallique la recouvrant servant sûrement de paratonnerre, l'instant d'après de la déflagration ravageuse.
C'était la fin, la mission n'avait pas été accomplie.
L'armure de l'humaine tomba à même la muraille, dans un lourd bruit, les scanners optiques orientés vers le point d'impact, incapable d'agir, de faire, l'impuissance même de leur combat des derniers jours devant leurs yeux avant de s'éteindre aussi rapidement que ce flash de destruction.



Le détail des événements reconstruit, elle secoua la tête, sans émotions, dépitée de tout espoir de réussite, le regard aussi vide d'humanité que l'inexorable conflit qui les fait poursuivre depuis des décennies.
Ne pouvant songer à y croire, éternelle rêveuse dont elle accompagnait certains songeurs, l'équipement remit en place, dénigrant totalement les autres présents du CdC et les alertes de son com'.
Le plastron a nouveau paré, le heaume enfilé, drone activé, programmé pour scanner la zone d'impact du tir en Orion.
Elle s'en allait déterminée, la guerre continuait.
Elle avait échoué, en était presque sûre, elle ne s'en remettrait pas, de cette nouvelle trahison, envers elle et des derniers moments partagés.



Orion avait perdu une escarmouche contre les dieux, il savait désormais à quoi s'attendre.
Aucun sacrifice n'a jamais été vain, pour peu que l'on se souvienne, nous avons rencontré l'impuissance devant les divinités grâce à vous.
Pionniers de notre émancipation en cette ville.
A l'avenir, nous briserons leurs chaînes et leurs contrôles, plus encore qu'aujourd'hui et nos progrès communs.



Il lui fallait s'en assurer, continuer, pallier l'intrusion et la déception.
Et la vie continuerait en Orion, en leurs mémoires, pour tous ces morts, marquants de leurs vies les pierres nécessaires à notre construction en cette ville au sort tyrannique.
La Fédération avait hérité d'une nouvelle balafre, digne du sang et des martyrs de la Rébellion.
Qu'elle lui flagelle à jamais le symbole et les porte fièrement en son nom, demain, cette nouvelle génération défigurée sera plus prête que l'éternité.
Songea-t-elle à nouveau naïvement, impuissante, pour sauver l'orgueil, avant de reprendre sa route et son espérance de mission, dans un smog aux relents de déception.



Spoiler (Afficher)
Résumé brut en mode gros pavax, parce que ça fait longtemps
Pensées du pion, les conclusions sont à voir IRP
Merci pour l'évent, et aux JDs pour l'avoir joué, c'était une dinguerie, des bisous, enjoy ♥

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Désillusion ou réalité.
29 Décembre 2024
173√  17 2

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