EDC de Mik~44917
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ID 44917
Mik
Age: 20 ans
Sexe: Féminin
Race: Nain
Taille: 1m30
Elle se redresse en écoutant distraitement la voix détailler son anatomie, s'observe, et porte son regard myope sur les murs vides hormis quelques pancartes de mises en garde et des écrans de contrôles. Un sac l'attend tout prêt, la mère matricielle dans ses méandres quantiques a de l'estime pour les oreilles de lapin.
Elle traverse le hall blafard en clignant des yeux , tenant d'une main les oreilles en fourrure synthétique, de l'autre une courte lame, apercevant quelques étroites chambres défaites. Le cliquetis des machines de nettoyage qui s'activent déjà pour les prochains gagnants de la grande orgie mécanique.
Dehors.
Il pleut, ça fait ressortir l'odeur acre d'une atmosphère douteuse. Enjamber quelques corps oubliés ou qui se sont oubliés.
Mik
Une question.
Qu'est ce que je fous là ?
Un haussement d'épaules, premiers pas.
Une question.
Qu'est ce que je fous là ?
Un haussement d'épaules, premiers pas.
Qu'est ce que je fous là ?
Il s'était écoulé presque une dizaine d'années depuis cette première question.
La naine avide de réponses cherchait malgré elle et comme elle pouvait celle qui lui conviendrait.
Moins méfiante au premier abord, plus sociable, elle restait pourtant toujours autant sur ses gardes le plus clair du temps, à sa manière.
La naine avide de réponses cherchait malgré elle et comme elle pouvait celle qui lui conviendrait.
Moins méfiante au premier abord, plus sociable, elle restait pourtant toujours autant sur ses gardes le plus clair du temps, à sa manière.
Le temps des premières convictions regorgeant d'entrain était passé depuis longtemps et la naine s'attachait a ses promesses et ses principes comme un pantin se maintient sur ses fils. De cette danse inégale et hasardeuse elle trouvait toujours un fil pour l'empêcher de poser un genou au sol.
Certains fils s'étiolaient, d'autres disparaissaient ou réapparaissaient dans une agitation chaotique et c'est sans illusions que la naine jouait l'équilibriste. Tout se résumait pour elle à un combat, un défi, dont le clone formait un outil ma foi utile à défaut d'avoir une quelconque valeur.
Certains fils s'étiolaient, d'autres disparaissaient ou réapparaissaient dans une agitation chaotique et c'est sans illusions que la naine jouait l'équilibriste. Tout se résumait pour elle à un combat, un défi, dont le clone formait un outil ma foi utile à défaut d'avoir une quelconque valeur.
La question ce soir là était de savoir ce qu'allait exiger ce clone et jusqu'à quand elle pourrait le défier. C'était après tout une question aussi intéressante qu'une autre.
Comme il existe toute sortes de combats, la naine ne manquait pas de ressources.
Cependant au détour d'un hasardeux évènement après cinq années passées, elle eu le mauvais gout de se choisir comme propre adversaire.
Ne rien promettre est la meilleure des promesses
Cela était acquis.
Ne rien promettre est la meilleure des promesses
Cela était acquis.
« Dans la vie il y a deux expédients à n’utiliser qu’en dernière instance : la loyauté ou le cyanure." ( Michel Audiard )
La naine, qui n'aimait pas les concessions, dérapa sur la première et envia le second.
La petite voix changea, brisant les certitudes, chaque éclat s'insinuant, menant au chaos
Pourquoi je reste là ?
Un combat à armes égales, sans réponse apparente, un dédale.
La faute était insignifiante, le fond terrifiant. Et la naine acculée écouta la voix des proches. Elle leur montra le fond. Leur voix était forte, impérieuse :
La forme était insignifiante.
Le fond... fut éludé.
Elle ne les crut pas mais garda pour elle le peu de foi qu'elle s'accordait dès lors, apprit à l'accepter. Et la peur reflua, emportant une part d'innocence.
La naine, qui n'aimait pas les concessions, dérapa sur la première et envia le second.
La petite voix changea, brisant les certitudes, chaque éclat s'insinuant, menant au chaos
Pourquoi je reste là ?
Un combat à armes égales, sans réponse apparente, un dédale.
La faute était insignifiante, le fond terrifiant. Et la naine acculée écouta la voix des proches. Elle leur montra le fond. Leur voix était forte, impérieuse :
La forme était insignifiante.
Le fond... fut éludé.
Elle ne les crut pas mais garda pour elle le peu de foi qu'elle s'accordait dès lors, apprit à l'accepter. Et la peur reflua, emportant une part d'innocence.
Pourquoi je reste là ...
Venimeuse, elle se frayait sournoisement son chemin au détour d'une bouteille délaissée, d'un agri souillé, de l'odeur d'une peau, d'un geste au coin d'une rue sale, ponctuant sans pitié les contours d'une vie, surgissant, mal élevée, sans être invitée.
Exigeante, elle attendait, tenace et infatigable, tapie derrière chaque mot, chaque pas.
Au fur et à mesure que la naine délaissait ses chimères, elle grignotait inlassablement, agrandissant son territoire en implacable conquérante.
Vint donc le temps ou il fallut l'affronter et il n'existait que peu d'alternatives. Agir ou mourir. Un choix. La liberté.
Exigeante, elle attendait, tenace et infatigable, tapie derrière chaque mot, chaque pas.
Au fur et à mesure que la naine délaissait ses chimères, elle grignotait inlassablement, agrandissant son territoire en implacable conquérante.
Vint donc le temps ou il fallut l'affronter et il n'existait que peu d'alternatives. Agir ou mourir. Un choix. La liberté.
Le SR a ceci de particulier que, disposant de codes parsemés et morcelés, de principes aléatoires et contradictoires, d'institutions faibles autant qu'occupant le centre des préoccupations allez savoir pourquoi, se contenter de suivre ce flot erratique et perpétuel est le meilleur moyen d'atteindre le plus vite le fond. Agir.
Agir en sachant que cela disparaîtra dans ce flot grotesque et ce gâchis boulimique dont l'art de la régurgitation restait l'oeuvre magistrale.
Elle le fit tout de même, autant qu'elle pouvait, car quoi d'autre sinon. Cela présentait l'avantage de donner la sensation d'exister et l'illusion de peut-être laisser une brique posée droite, petit grain de sable qui saurait braver les non-lieux et qui peut-être même rejoindrait d'autres grains de sables laissés par d'autres.
Non par besoin de laisser un nom dans cette histoire dont on discute encore et encore de qui l'écrit entre les vainqueurs, les profiteurs et les justes qui chacun s'octroient le rôle l'un de l'autre bien entendu. Juste pour la chasser elle.
Il fallait toutefois convenir que la tache était épuisante et que c'était viser bien trop haut pour une combattante idéaliste alcoolique et peu versée dans la compréhension de l’irrationalité humaine , un mélange fort peu digeste finalement pour une petite créature.
Elle le fit tout de même, autant qu'elle pouvait, car quoi d'autre sinon. Cela présentait l'avantage de donner la sensation d'exister et l'illusion de peut-être laisser une brique posée droite, petit grain de sable qui saurait braver les non-lieux et qui peut-être même rejoindrait d'autres grains de sables laissés par d'autres.
Non par besoin de laisser un nom dans cette histoire dont on discute encore et encore de qui l'écrit entre les vainqueurs, les profiteurs et les justes qui chacun s'octroient le rôle l'un de l'autre bien entendu. Juste pour la chasser elle.
Il fallait toutefois convenir que la tache était épuisante et que c'était viser bien trop haut pour une combattante idéaliste alcoolique et peu versée dans la compréhension de l’irrationalité humaine , un mélange fort peu digeste finalement pour une petite créature.
Et Elle, attendait son heure. S'amusant du défilement des secondes et des essais maladroits, narguant les instants vains autant que les ineptes exaltations, narquoise.
Quoi qu'on en dise, en SR, à défaut de pouvoir construire, on se rabat sur les liens, les clans, la famille, les quartiers, les ragots, les rumeurs, les soupçons.
Ce ciment élastique qui vient à combler les interstices d'un maillage inexistant.
Ce ciment élastique qui vient à combler les interstices d'un maillage inexistant.
L’âme-sœur, l'époux, l'amant, l'enfant qui s'ignorait et dont l'amour était trop pur, et l'altesse, toujours, quoi qu'il en dise.
Le père et la mère, les frères, les soeurs, les fils, les neveux les nièces, les amis... une généalogie fictive impossible à retracer, une liste d'attaches incalculable, et l'artificialité de Dreadcast incarnée.
De quoi soulever le mépris de ceux qui savent vivre sans, de quoi susciter l'envie de ceux qui se sentent trop seuls, de quoi rester là.
Et pour Elle, il y a l'alcool, toujours.
Le père et la mère, les frères, les soeurs, les fils, les neveux les nièces, les amis... une généalogie fictive impossible à retracer, une liste d'attaches incalculable, et l'artificialité de Dreadcast incarnée.
De quoi soulever le mépris de ceux qui savent vivre sans, de quoi susciter l'envie de ceux qui se sentent trop seuls, de quoi rester là.
Et pour Elle, il y a l'alcool, toujours.
Pour rien, évidemment.
Un brin d'herbe germe entre deux ravines trempées et contaminées, il se redresse même, s'il a été piétiné.
Majestueux, chétif, dans un parfait silence. Au nez et à la barbe des procédures les plus élaborées des centres de clonage. Juste sous un neuvopack qui se remplit lentement pour entretenir une mécanique qui s'enraye chaque jour d'avantages.
Évoluer près du sol, les deux pieds bien ancrés dans le monde, loin des besoins superficiels. En dessous des standards humains qui persistent dans les consciences et les infrastructures de Dreadcast malgré des centaines d'années de croisements génétiques. Au fond d'un fond de bouteille.
Fatiguée de débats à jamais inachevés, d'heures vaines, d'une guerre aussi creuse que les ravines à ses pieds, d'utopies de conscience et d'évolution.
Le rien s'est installé, et le voila confortable.
Elle s'est demandé un temps si c'était un début ou une fin.
Puis s'est aussi détachée de cette préoccupation.
Son soixante et unième clone, amoindri par de longues heures d'hébétude, aura joui d'une longue existence, à défaut sans doute de n'avoir jamais disposé de son libre arbitre originel. Et "elle", des données recopiées sur une puce et réimplantées pendant une soixantaine d'années, n'avait probablement existé réellement que quelques heures, si elle avait existé.
Elle s'est demandé un temps si c'était un début ou une fin.
Puis s'est aussi détachée de cette préoccupation.
Son soixante et unième clone, amoindri par de longues heures d'hébétude, aura joui d'une longue existence, à défaut sans doute de n'avoir jamais disposé de son libre arbitre originel. Et "elle", des données recopiées sur une puce et réimplantées pendant une soixantaine d'années, n'avait probablement existé réellement que quelques heures, si elle avait existé.
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