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Péristyle de l'efflorescence

Donné à la plus part des Fleurs Bleues de la Cité qui se découvrent en premières émotions ou pensées, elle s'est mise à écrire. D'un panache Philo-romanesque, livre et encre semblaient être les meilleurs appuis d'un combat à mener contre l’étourdissant florilège Cybernétique.
Qui absorbe les âmes plutôt que de les émanciper.
♫♪...♫♪...♫♪
Ils sont en colère les Rebelles...
Contre tout, contre leur mère Thalys, contre le distributeur d'Alcool qui n'a pas la même décente qu'eux.
Il sont aussi très triste les Rebelles..
De tout, de rien, par amour car l'éternité n'admet aucune promesse, c'est comme en politique ils veulent tout et tout de suite.

Ils sont beaux les Rebelles...
Depuis leurs allures de loubards méga stylés, jusqu'à l'étincelle acharnée dans leurs regards avant de cuver.
Mais je ne pourrais pas leurs en blâmer, car au fond je suis de la même veine.
Trois pas de plus dans la réalité... et je ne désire surtout pas la traverser seule.
Six pas de plus dans la réalité... et la puanteur des rues me donne envie de Luxure.
Neuf pas de plus dans la réalité... et voilà que j'ai trouvé mon premier ennemi, celui qui forcément me fera passer une sale journée, le Smog.
C'est pénible de se morfondre, parce qu'il aurait des milliers de raisons de tout voir en noir, quand tout est gris autour de nous.

Alors j'ai fait comme eux, vautrée sur un Neuvo, j'ai ruminé des heures, des journées et des nuits. Je voulais comprendre comment on fait pour s'adapter, à la Matrice qui résonne par pulsation dans notre corps, à la foutue Génitrice artificielle assez égoïste pour nous jeter à la gueule du néant, au fait d'avoir du mal à respirer. L'angoisse totale.
Puis des mains se sont tendues vers moi, des sourires chaleureux. Je n'avais qu'à les saisir et à me laisser porter. D'une voix à une autre, bien plus souvent par des mots. Ils ont guidé l’appréhension de mes pas vers l’intérêt.
Mais la routine s'est établie et les premières embuscades ont trahi ma confiance.
De situation en revirement de situation, j'ai atterri dans son Monde.
Tout était facile et beau, tel un rayon cosmique qui percerait le Smog.
Comment y résister, quand sa chaleur vient inonder mon visage.
J'aimerai que tu comprennes ce que j'ai pu ressentir à ce moment là. Cette addiction qui fut ma première cavale émotionnelle.
Même si tu es ailleurs, dans une partie du Cosmos où repose les Déesses. Une allégorie déterrée pour consentir à ta folie.
La jeunesse n'excuse en rien la naïveté. Mais je m'y accroche car c'est le seul remède que j'ai trouvé pour oublier que je ne suis ni la dernière, ni la première. Que cette existence qui s'incarne dans mon corps à chaque réveil. D'autres l'ont épuisé. Que face aux anciens et à leur sagesse, je ne suis qu'un grain de poussière qui s'effacera à la moindre rafale ou sous d'autres pas.
La chance n'est y pour rien, tout est question d'audace.
J'entends beaucoup parler de l’Intérêt commun, telle une prophétie qui s'imposera victorieuse et d'elle même à tous les Rebelles.
Mais si l'Union est bâtie sur les individualités, pourquoi est ce si compliqué d'assumer nos différences? Je ne sais pas.
Nous ne sommes après tout que les pièces détachées de nos semblables, réservées à la Jungle Matricielle.

Informations sur l'article

L'éclosion d'une fleur dans le bitume
29 Mars 2018
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