IX. Streching on your graves
D'abord, le pétrichor. Puis une pelle pour creuser le décor. Mais ici nul trésor; plutôt une offrande au temps, celle d'un nouvel arrivant. Aucun différend entre les participants bien que cela finisse en d'effrayants hurlements. Séduit par quelques crédits, transit, il subit, bien qu'ayant vite changé d'avis. Astucieuse baratineuse, elle se fait aguicheuse dans un seul but : devenir fossoyeuse.
«Votre nom évoque les tintements et les secrets, je trouve.»
Doum. ~ ~ ~ Doum.
Nul secret. Plutôt de sombres affaires. Celles qui datent et qui se murmurent au creux de la nuit. La victime de la fossoyeuse, tambourine, il hurle. De peur, de désespoir. Ou bien sent-il poindre l'agonie ?
Économise ton souffle mon jeune enfant, après tout, les héros arrivent t'extirper de ce trou que tu as toi même aidé à creuser.Notre pari ? Misons sur le temps.
Tu joues sur tes amis et moi, sur ton asphyxie. Qui arrivera en premier ? Une main déblayant la terre ou bien une autre qui t'enserre laissant ton dernier souffle dans ce cimetière ?«[...]et je vous connais assez, je crois, pour savoir que vous n'avez pris aucun plaisir à infliger ces souffrances[...] vous l'avez accompli par nécessité, et que vous êtes la première à... avoir payé un prix pour ça.»
Doum. DOUM. ~ ~ ~ DOUM.DOUM.
Enfin, il arrive. Qu'il est beau et fier sur son overboard. Tombant de ce dernier pour finir sa course à pied. Il m'insulte, m'empoigne, préférant me frapper plutôt que de te sauver. Tes coups faiblissent tandis que les siens, se ragaillardissent. Ton souffle a beau faiblir, ton ami pourra s'enorgueillir !
Tandis que tu te meurs, il le bat ce monstre masqué. Il te venge, toi qui n'est même pas encore mort. En même temps que ton tambourinement cesse, le flot d'insulte fait de même. Il hésite avant de me pousser pour se jeter sur ta tombe, espérant encore pouvoir te sauver.
Qu'il se maudit ton ami ! D'ailleurs, est-il encore de ceux là ? Est-il un ami celui qui ne pense qu'à lui, au détriment du plus important, ta propre vie ?Ses mains touchent le container. Il tire. Cherche l'ouverture. Hurle ton nom. Il m'insulte tandis que je me relève, réajustant mon masque. Non, il n'oubliera pas.
Oui, il me poursuivra.
Doum. DOUM. ~ ~ ~ DOUM.DOUM.
Clac.
Clac ?
Clac.
L'ouverture cède et te voilà, prenant une grande goulée d'air, les yeux injectés de sang. Tu t'extirpes de ton cercueil d'un jour, laissant loin derrière, tonitruant, ces tambours. Ton sang, pulsant, hurlant, cherchant. Un chemin, une main, espérant voir un nouveau lendemain.
Il te serre contre lui, te privant un peu plus de cet air dont tu as grandement besoin.
Soudainement, un tintement. Celui d'une horde de crédit venant, au moins pour un temps, faire reculer ce contrat effrayant.
Ton ami ne comprend pas. S'enrichir sur son inquiétude ? Ses mots et ses mains deviennent bien plus rude.
Tandis qu'il t'insulte et te secoue, je m'éloigne, retournant vers mon silence.
Peut-être qu'il me traquera.
Peut-être que cet argent me manquera.
Mais ce dont je suis certaine, c'est qu'en partant, j'ai bien cru voir dissimulé, sur ton visage, un sourire en coin.
«Si vos annonces ont eu des finalités peut-être hasardeuses, si certains considèrent mal vos mœurs, c'est que cela doit être le cas.»
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Contenu HRP.
