EDC de Matthew~51282

Laisse-moi t'expliquer l'genre de truc qui m'fait péter une durite sévère, l'genre de truc qui me claque les sucrettes avec la puissance d'un troll bourré aux stéros.

Ça commence toujours pareil, au moment, où tu crois qu't'es bon, et que tout se goupille comme tu le souhaites, tu vois bien ce moment. Le boulot t'es pépère, le training t'es calé, tu t'fais des nouvelles connaissances qui te semblent plutôt sympa, c'la fête quoi.
T'as ces journées typique où tu traînes avec ta collègue qui te fait te fendre la poire autant qu'les annonces de L'Empire qui te disent qu'aujourd'hui tout va changer, la vie va devenir meilleure, les lois plus adaptées et les dirigeants plus responsables -Comme si on pouvait faire une œuvre d'art en partant d'un trou d'balle de pigeon.-
Nan mais voilà, avec ta collègue donc, tu commences ta journée, t'es chargé d'aller taper la discute avec un Lord, alors tu vas sur son lieu de travail et tu tombes sur la secrétaire qui te demande pourquoi tu veux le voir, et quand on lui explique qu'il s'est fait allonger une avoine par un orc, elle tombe des nues et commence à paniquer comme si on lui apprenait qu'elle avait rendez-vous avec l'ami Cirius dans la minute. J'te jure, elle s'est mise à courir dans tous les sens en nous criant qu'elle espérait qu'il allait bien et tout et tout.. Si on lui avait annoncé qu'il s'était fait cuver, j'suis sûr qu'elle se jetait d'un pont..
Enfin, on a fini par trouver le Lord qui doit d'ailleurs avoir un anus dans le cou tellement il pète plus haut qu'son cul. Enfin, ça aurait pas été intéressant si le type ne s'était pas endormi en pleine interrogatoire, donc forcément, pendant qu'il se claquait son p'tit roupillon, on a commencé à déconner un peu.
Nan mais c'est vrai, c'est l'genre de truc qui peut arriver à tout le monde, faut pas s'moquer, mais quand c'est l'symbole de la droiture et du service Impérialiste se paye une sieste alors que t'es en train de lui demander quelques informations sur un mec qu'a essayé d'lui donner un style passoire, c'trop dur de résister.

Puis s'en suit l'altercation avec un gamin malade qui veut pas aller à l'Hôpital, il s'est fait rouster par la collègue, et maintenant j'me retrouve obliger de le calmer alors qu'il chiale sa mère. Ma comparse qui me disait qu'on avait qu'à l’endormir à coup de baffe, moi j'voulais pas trop.. Z'avez d'jà vu un flic chanter une berceuse à un gamin en taule, non ? Ben z'avez manqué quelque chose !

- Il était un petit écureuil, il était un petit écureuil
Qui n'avait ja-ja-jamais pondu d’œuf
Qui n'avait ja-ja-jamais pondu d’œuf ohé ohé !

Et v'là l'gamin qui répond :

• T'es pas ma mama et tu chantes mal en plus.

Ok..

- Ohé ohé chère collègue, mets lui un marron là j'en ai marre
Ohé ohé chère collègue, moi je peux plus voir ce putain de chiard !

On s'est marré, on est rentré au Cercle pour continuer à se raconter des conneries, c'tait bien, puis elle a fini par rentrer, et moi j'suis resté bosser. 'fin bosser, en fait j'me suis vite endormi sur l'clavier d'mon PC, parce qu'après tout, faire le con, c'fatiguant.
Grand mal m'en a pris..

L'premier réveil en cuve, ça fait un choc. Z'allez vous dire, "pov tit chou, il vient de réaliser c'que c'était d'crever, il s'en remet pas.."
Nan, ça, franchement, j'm'en bats les reins. C'qui m'a vraiment foutu en rogne, c'est le p'tit message de mon amie collègue.. Vous savez, ce message qui est censé vous remonter le moral après une cuve, vous dire que c'est pas si grave, qu'on va t'aider à remonter tes UBA etc.. Enfin bref, le message qui est censé ressembler à tout, sauf ça :

"... J'suis désolée Matthew... Je leur ai demandé trop tard de t'épargner... Tu n'méritais pas ça. Ils ont été trop vite. Excuse-moi."

I had faith in you..

"J'le méritais ni plus ni moins que les autres. Vous vouliez tuer des agents du CdO, non ? Pourquoi y aurait fallu m'épargner ? J'en suis un aussi j'te ferais remarquer.
Tu es responsable de ma mort alors maintenant assume ta merde et viens pas t'excuser comme si tu voulais pas que ça arrive."

On m'avait prévenu que je tomberais sur des cons ici, on m'avait prévenu que je tomberais sur des salopards que j'pourrais pas saquer, mais on m'avait pas dit qu'les gens qu'j'aimerais, les gens auxquels je promettrais les plus grosses conneries, ceux qui trouveraient à leur manière le moyen de me donner envie de vivre, pourraient me claquer entre les doigts comme s'ils mourraient définitivement..
Non on m'avait pas dit que la confiance allait me mettre dans la gueule la plus grosse mandale de ma vie..