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EDC de Masheran~56489

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"23H57"

[Disclaimer : Musique d'inspiration
Diffusion non obligatoire pour la lecture, article inspiré par celui-ci. Merci pour ça.
Cachez à votre guise, inconnu de votre personnage, etc. Une simple piqûre d'écriture nocturne.
Merci à D pour l'avoir mise dans cette humeur, N pour l'avoir marquée, et J pour m'avoir inspirée. smiley]
"Ta verve n'est ni la plus douce, ni la plus fleurie.
Elle n'est pas plus acide, mais peut-être très amère,
Acerbe, désabusée, mais d'une détresse dont ton coeur s'est meurtri.
Cher auditeur, je te prierais d'ouvrir tes sens, dans ce monde.
Je te demande d'oublier, quelques minutes, qu'il n'y a pas d'échappatoire. "


Quelque part dans le Sud - 
Présence - 1
Heure - Cycle 23ème - Minutaire 57ème
TapTapTapTapTap.
Pause.
Un silence qui s'étire, une nouvelle déception le temps d'un éclat. Une donnée en bouscule une autre.
ClicClic. ClicketiClick. Des ongles qui pianotent sur le bois aussi faux que le tissu de mensonge qu'on t'envoie. Tsss. Un soupir. Tu dégonfles en presque silence, dans le craquement familier du cuir. Creeek. Une plainte de fauteuil sous l'oubli de ta masse. Tu t'en serais passée volontiers. Ce ne sont pas tous ces travaux qui peuvent être remis en cause...

Mais à quoi bon, depuis qu'Elle n'est plus [Là] ?
KlinkTinkkikVrrRrrrRrrTok. La bouteille vide de vod' qu'elle négligemment voulu poser au sol roule sur le côté, s'échappant à sa misère pour échouer sous le bureau. Tant pis. Clac d'une langue contre un palais. Le temps sans un bruit pèse sur ta carcasse. Ta tête se baisse sous le poids des années. La récurrence de la connerie te semble si infinie, alors que tes iris frémissent dans l'ombre. Pas de Schhhh de braise expirante, ni de soupir, cette fois.

Même cela, à quoi bon, sans Elle ici-bas ?
Une dernière fois
Tu aurais voulu la voler. Tu aurais voulu la dévorer. T'en imprégner.
Tu aurais voulu la remonter, cette force et cette envie, les lui réinsuffler.
Dans ses serres et sous ta poigne, tu l'as vue briller.
Sur ces draps pleins de poussières, tu l'as vue décliner.


Quelque part dans le Sud - 
Présence - 1
Heure - Cycle 2ème - Minutaire 35ème
Vous avez une délivrance. D'une notif et quelques mots, tu t'extirpes de la torpeur sordide. Elle se réveille, s'ouvre, se confie. À murmures couverts, ton humeur se craquelle et le temps trop long s'y mêle. Si égale, si froide et pourtant si chaleureuse, ce reflet brisé te charme. Dans cet instant qui n'appartient à vous, vous oubliez, vous aussi.
La vérité cisèle le Temps.
Tant que coule ce flot, dans ces pensées insalubres, le skiwi y noie la mesure. Oublie le battement. Oublie le souffle. Oublie l'humain.
Quand il ne reste même plus les ruines où [s']échouer, ne reste que le Simple. Le Brut. Le Beau.
Pilier sans ployer, tu te fonds dans cet instant.
Une faille, un vide.
Le manque, une ancre.
C'est tout ce dont tu as besoin.


Quelque part dans le Sud - 
Présence - 2
Heure - Cycle 4ème - Minutaire 57ème
Le frottement d'une pulpe contre le cuir usé. Ce chuintement suave, un murmure qui se perd entre Celle-là et Toi. Le nylon disparaît sans un bruit, le skiwi s'évapore dans son agonie. Son corps se tend, s'en arrache et s'en veut. T'en veutͯ .
Lui en veux-tu ?
Des murmures, des soupirs, qui s'évanouissent dans ce néant. Métronome de cette instant, tes mains l'attrapent et La scellent dans le présent. Ce présent pour un autre, un ailleurs, le moment suivant.
La tendresse est là.
Mais même pour Elle, pour Toi, ce besoin...
À quoi bon tout cela, même pour Celle-là ?

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