EDC de Manerina~6356
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Mitose numérique [2]
Il y a dans la matrice de multiples endroits.
Des portes grandes ouvertes, des portes dérobées.
La matrice est l’Imperium. Elle a un chien de garde aux nombreuses têtes qui guette, veille, traque les infractions.
La matrice se loge partout, dans les puces implantées à chaque clone, dans le moindre virement de crédits, dans les holocams, dans l’effervescence des sens procurée par une holopute, dans les supports des communications.
Un bel outil.
La matrice est Matrice, dans toutes ces relations de l’utile au trivial, toujours, elle n’en a rien à foutre de Cyrius et des hommes et de leurs homoncules. Elle est tout autant là chez les Rebelles avec d’autres taches, d’autres buts mais bien là. D’ailleurs à y regarder de plus près, les tâches sont bien les mêmes et les buts peu différents.
Elle a libéré l’homme de maints gestes et travaux, elle l’a enfermé tout autant lui donnant la croyance d’une toute puissance, d’une liberté d’action.
Elle est une canne qui grandit toujours, se démultiplie et s’impose, frappe.
Elle est cette humanité exploitée, fatiguée, manipulée qui s’invente sans cesse les jouets de son propre asservissement.
Celle qui a oublié, Cyrius ou pas, par quoi elle est passée. Celle qui a enfoui, tout au fond de la toile les traces de ses gloires et échecs. Celle qui croit que sans passé, elle va être autre. Celle qui se ment sans cesse.
La Matrice n’est plus un outil depuis bien longtemps. Elle est un univers avec ses propres lois. Nombreux sont ceux qui s’y sont confronté et n’ont pu revenir. Nombreux aussi sont ceux qui sont revenus et ont trouvé le monde de la matière bien fade.
Il y a dans la Matrice de multiples endroits.
Des portes grandes ouvertes, des Portes Dérobées.
Avec Elle, malgré Elle. Elle a laissé faire.
En quelque sorte.
Là dans cet endroit privilégié, elle ne rentre pas. Cet endroit c’est aussi elle, mais pour l’instant c’est une zone noire.
Sa zone noire. Peut-être est ce une sauvegarde, une databank d’une autre sorte? Sa propre porte de sortie?
Peu importe.
Pas de sentinelle numérique. Pas de glace.
Les données s’effacent au fur et à mesure. Aucune trace. Rien.
Les humains l’ont appelé IRC, elle la nomme autrement :
Intime Reseau de Conscience[ s ]
Elle a laissé les discrets marqueurs que les Netrunners ont déposé. Le lieu a eu ses heures de rush et puis a été délaissé.
Pourtant depuis peu, les marqueurs placés témoignent de déplacements et de visites.
Ce qu’il s’y passe? Elle l’ignore. Tout y est immédiat.
❏ ❏ ❏ ❏ ❏
[InPut]
Mais pas Celle là. Elle a trouvé les marqueurs, a suivi un flux.
Elle s’est fondue dans la Matrice continuant de découvrir son domaine, sa réalité. Elle a laissé des sous programmes à divers endroits. A nouveau.
A nouveau mais avec hésitation.
::hésitation::
Ralentissement du flux personnel de données. Comme un petit virus interne.
Pas un virus non, rien n’est étranger à elle dans ce ralentissement.
Pourtant.
::holocam::
Flux de données montrant Id6356 affairé[e] sur son deck, pupilles en mouvement, danse des doigts sur le clavier
::activation::
Celle-là envoie un autre programme plus élaboré.
Tri, repérage des commandes. Investigation. Traçage du cheminement matriciel de 6356.
Flux des données de //IRC//.
Noir.
::curiosité::
Excitation de certaines liaisons inter block mémoriels et sous programme. Impulsion vers les données-coeur.
::orientation::
Elle interrompt la recherche en cours, stocke les infos récoltées sur "idlieu" "5158", sillonne la Matrice, mémorise les balises qui l’amènent à une porte grande ouverte.
Elle entre.
Silence
Elle tente de trouver trace de Id6356. Tout indique que cet Id est entré lui aussi.
Elle creuse le lieu, la zone, le programme. Mais plus elle s’enfonce plus elle s’efface.
::Effacement::
Ses particules numériques se mêlent, non s'emmêlent avec ce qui régit le lieu et coulent, se désagrègent comme toutes les traces-
-Conversations [?] qui ont cours ici.
Pas de recherche. Quelque part dans le réseau qui la fait être elle garde la découverte. Ici elle peut s'anéantir, effacer des blocks de données, retourner au néant matriciel.
Elle doit revenir en surface, être une simple nageuse, suivre la vague et le programme. Ne pas interférer.
Elle prend un [pseudo] au hasard, roulette de chiffres et attend.
Une partie d’elle attend. Une autre envoie une impulsion au deck de Id6356.
Eteint.
Elle fait remonter l’enregistrement et suit le mouvement des doigts sur le clavier de la machine, décrypte, assemble, lit.
::mouvement::
Elle quitte //IRC// sans plus laisser de traces que tous ceux qui y sont venus avant elle.
:: "idlieu" "5147"::
Un soir.
Tout est éteint dans la villa.
Presque.
Une lampe à l’interrupteur off diffuse sa lumière près d'un canapé rouge, par intermittence.
Dans un vieux deck Retro, une ligne de code attend pour lancer un message.
01101100 01110101 01101101 01101001 11000011 10101000 01110010 01100101
01000100 01100101 01100100 01100001 01101110 01110011 00101110
01001001 01100100 00110110 00110011 00110101 00110110
Des portes grandes ouvertes, des portes dérobées.
La matrice est l’Imperium. Elle a un chien de garde aux nombreuses têtes qui guette, veille, traque les infractions.
La matrice se loge partout, dans les puces implantées à chaque clone, dans le moindre virement de crédits, dans les holocams, dans l’effervescence des sens procurée par une holopute, dans les supports des communications.
Un bel outil.
La matrice est Matrice, dans toutes ces relations de l’utile au trivial, toujours, elle n’en a rien à foutre de Cyrius et des hommes et de leurs homoncules. Elle est tout autant là chez les Rebelles avec d’autres taches, d’autres buts mais bien là. D’ailleurs à y regarder de plus près, les tâches sont bien les mêmes et les buts peu différents.
Elle a libéré l’homme de maints gestes et travaux, elle l’a enfermé tout autant lui donnant la croyance d’une toute puissance, d’une liberté d’action.
Elle est une canne qui grandit toujours, se démultiplie et s’impose, frappe.
Elle est cette humanité exploitée, fatiguée, manipulée qui s’invente sans cesse les jouets de son propre asservissement.
Celle qui a oublié, Cyrius ou pas, par quoi elle est passée. Celle qui a enfoui, tout au fond de la toile les traces de ses gloires et échecs. Celle qui croit que sans passé, elle va être autre. Celle qui se ment sans cesse.
La Matrice n’est plus un outil depuis bien longtemps. Elle est un univers avec ses propres lois. Nombreux sont ceux qui s’y sont confronté et n’ont pu revenir. Nombreux aussi sont ceux qui sont revenus et ont trouvé le monde de la matière bien fade.
Il y a dans la Matrice de multiples endroits.
Des portes grandes ouvertes, des Portes Dérobées.
Avec Elle, malgré Elle. Elle a laissé faire.
En quelque sorte.
Là dans cet endroit privilégié, elle ne rentre pas. Cet endroit c’est aussi elle, mais pour l’instant c’est une zone noire.
Sa zone noire. Peut-être est ce une sauvegarde, une databank d’une autre sorte? Sa propre porte de sortie?
Peu importe.
Pas de sentinelle numérique. Pas de glace.
Les données s’effacent au fur et à mesure. Aucune trace. Rien.
Les humains l’ont appelé IRC, elle la nomme autrement :
Elle a laissé les discrets marqueurs que les Netrunners ont déposé. Le lieu a eu ses heures de rush et puis a été délaissé.
Pourtant depuis peu, les marqueurs placés témoignent de déplacements et de visites.
Ce qu’il s’y passe? Elle l’ignore. Tout y est immédiat.
[InPut]
Mais pas Celle là. Elle a trouvé les marqueurs, a suivi un flux.
Elle s’est fondue dans la Matrice continuant de découvrir son domaine, sa réalité. Elle a laissé des sous programmes à divers endroits. A nouveau.
A nouveau mais avec hésitation.
::hésitation::
Ralentissement du flux personnel de données. Comme un petit virus interne.
Pas un virus non, rien n’est étranger à elle dans ce ralentissement.
Pourtant.
::holocam::
Flux de données montrant Id6356 affairé[e] sur son deck, pupilles en mouvement, danse des doigts sur le clavier
::activation::
Celle-là envoie un autre programme plus élaboré.
Tri, repérage des commandes. Investigation. Traçage du cheminement matriciel de 6356.
Flux des données de //IRC//.
Noir.
::curiosité::
Excitation de certaines liaisons inter block mémoriels et sous programme. Impulsion vers les données-coeur.
::orientation::
Elle interrompt la recherche en cours, stocke les infos récoltées sur "idlieu" "5158", sillonne la Matrice, mémorise les balises qui l’amènent à une porte grande ouverte.
Elle entre.
Silence
Elle tente de trouver trace de Id6356. Tout indique que cet Id est entré lui aussi.
Elle creuse le lieu, la zone, le programme. Mais plus elle s’enfonce plus elle s’efface.
::Effacement::
Ses particules numériques se mêlent, non s'emmêlent avec ce qui régit le lieu et coulent, se désagrègent comme toutes les traces-
-Conversations [?] qui ont cours ici.
Pas de recherche. Quelque part dans le réseau qui la fait être elle garde la découverte. Ici elle peut s'anéantir, effacer des blocks de données, retourner au néant matriciel.
Elle doit revenir en surface, être une simple nageuse, suivre la vague et le programme. Ne pas interférer.
Elle prend un [pseudo] au hasard, roulette de chiffres et attend.
Une partie d’elle attend. Une autre envoie une impulsion au deck de Id6356.
Eteint.
Elle fait remonter l’enregistrement et suit le mouvement des doigts sur le clavier de la machine, décrypte, assemble, lit.
1100011 1101000 1100101 1110010 1100011 1101000 1100101 0100000 1101100 1110101 1101101 1101001 1100101 1110010 1100101
::mouvement::
Elle quitte //IRC// sans plus laisser de traces que tous ceux qui y sont venus avant elle.
:: "idlieu" "5147"::
Un soir.
Tout est éteint dans la villa.
Presque.
Une lampe à l’interrupteur off diffuse sa lumière près d'un canapé rouge, par intermittence.
Dans un vieux deck Retro, une ligne de code attend pour lancer un message.
01101100 01110101 01101101 01101001 11000011 10101000 01110010 01100101
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01001001 01100100 00110110 00110011 00110101 00110110
Une journée de plus.
Une journée de plus qui l'éloigne des autres.
Une journée de plus qui l'éloigne d'elle même.
Une journée de trop dans une vie sans but.
Une journée de plus qui l'éloigne des autres.
Une journée de plus qui l'éloigne d'elle même.
Une journée de trop dans une vie sans but.
Tel un automate, elle range son deck, se lève et sort rapidement de ce lieu qui pendant un moment avait pris l'apparence de l'espoir. L'espoir d'un "autre", l'espoir d'un "nouveau", d'un "renouveau"?
Le moment fut de courte durée, débarrassé de son déguisement la fatalité montrait son visage.
L'elfe en avait fait sa nouvelle compagne, tous les soirs, elles s'offraient un tête à tête autour de Dame Vodcast qu'elle dégustait seule pourtant. La fatalité ne boit pas et se nourrit du manque de volonté de sa compagne du moment.
Le moment fut de courte durée, débarrassé de son déguisement la fatalité montrait son visage.
L'elfe en avait fait sa nouvelle compagne, tous les soirs, elles s'offraient un tête à tête autour de Dame Vodcast qu'elle dégustait seule pourtant. La fatalité ne boit pas et se nourrit du manque de volonté de sa compagne du moment.
Tel un automate elle parcourt les rues, entre dans une villa, tape le digicode et referme la porte derrière elle.
Le corps s'affaire dans des gestes devenus automatisme pendant que l'esprit et ailleurs.
Le corps s'affaire dans des gestes devenus automatisme pendant que l'esprit et ailleurs.
La main se tend pour allumer la lampe près du canapé rouge quand l'esprit quitte ses lointaines divagations et rejoint la réalité présente de la chair. Le mouvement est stoppé pendant que la mémoire tente de s'activer.
Ce geste, elle le faisait tous les soirs avant de prendre place sur le fameux canapé rouge. Pourquoi n'avait elle pas besoin de le faire aujourd'hui? Avait elle oublié d'éteindre la lumière? Quelqu'un était il passé durant son absence? L'Elfe sourit amèrement à cette idée qu'elle chassa rapidement.
"La solitude n'allume jamais en entrant."
Haussement d'épaules, elle avait dû l'oublier allumée tout simplement. Le corps continue sa succession de mouvements programmés tandis que l'esprit se perd à nouveau dans les méandres de ce qui semble être la dernière parcelle exploitable de son être.
Deck retro sur les genoux, doigts prêts à glisser sur le clavier, yeux rivés sur l'écran, Mané attend que la machine se mette en route pour pouvoir garder un semblant de vie sociale en laissant quelques messages sur divers espaces matriciels.
L'écran resté noir assez longtemps pour que l'automatisme soit rompu, ajouté à ça un petit grésillement qui rappela l'esprit au galop, la mémoire de son côté s'était déjà enclenchée lui rappelant ce à quoi elle pouvait s'attendre.
Elle s'attendait à la forme, mais pas au fond...
01101100 01110101 01101101 01101001 11000011 10101000 01110010 01100101
01000100 01100101 01100100 01100001 01101110 01110011 00101110
01001001 01100100 00110110 00110011 00110101 00110110
01000100 01100101 01100100 01100001 01101110 01110011 00101110
01001001 01100100 00110110 00110011 00110101 00110110
Le corps ne bougeait plus, l'esprit s'était figé également à mesure qu'il analysait ce que la mémoire avait à dire. Des sons, des images et des paroles revenaient d'un passé enfouit sous un amas de GLACE - Générateur de Latence Affective Contre les Emotions.
Elle se rappelait de cette soirée où elle lui avait parler de la lumière.
Elle se rappelait de cette autre soirée où elle la lui avait rappelée.
Mais elle se rappelait aussi d'un dysfonctionnement du centre de clonage... un de plus... un de trop.
Elle se rappelait de cette autre soirée où elle la lui avait rappelée.
Mais elle se rappelait aussi d'un dysfonctionnement du centre de clonage... un de plus... un de trop.
L'elfe secoua la tête chassant ces idées stupides de sa tête. Elle se trompait. Comme pour la lampe allumée, il y avait certainement une autre explication.
Pourtant, quand le doute s’immisce, difficile de le déloger. Il lui fallait une preuve que la conclusion à laquelle étaient arrivés son esprit et sa mémoire était bien la bonne ou n'était que le fruit d'un ressassement pathétique d'un passé révolu.
Lentement, elle se connecta dans l'intimité du réseau, consciente cette fois que son message trouverait sa destination.
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Entre deux verres
07 Novembre 2012
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