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EDC de Manerina~6356

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92- La boîte

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A première vue, une petite boîte, comme tant d'autres. Ornée d'un motif que certains déchiffrent, que d'autres ignorent, trop ancien pour que tous s'en souviennent. Elle semble bien conservée pourtant certaines traces témoignent de son passé. Invisibles à l'oeil nu, il faut se rapprocher pour les déceler, caresser cette enveloppe aux irrégularité presque calligraphiques afin de toucher du bout des doigts le titre d'une histoire qu'on devine à l'intérieur.

Un endroit plein de vie, une vie marquée par cet endroit. La vie elle, continue mais lui n'est plus. Sur une musique qui résonne comme un hymne, la vie s'apprend, le coeur s'éprend et la voie surprend.
La route est longue mais parsemée de bonnes volontés, les coups sont bas mais la tête reste haute. Les clones tombent mais les âmes se relèvent.
La mort est annoncée mais la résurrection guette, l'illusion est parfaite et tout le monde se fait berner. Mais à trop jouer les prestidigitateurs, nous nous sommes fourvoyés, une louve s'éteint alors qu'une autre renait, et le dernier tour aura eu raison de la magie qui restait.
Quand ils voulaient notre peau elle a marqué la mienne, quand je suis arrivée au sommet, il a refusé que je reste sienne.

Aucune serrure, aucune clef, juste un petit système plus dérobé qu'ingénieux. Une fois que le déclic se produit, le couvercle se soulève lentement, dévoilant son contenu sans surprise mais non sans tourments.

Deux mondes qui se rencontrent, deux visions qui s'opposent et une curiosité qui rapproche. Choc des cultures et culture des différences, le verbe est moqueur mais le sens à la hauteur. A la hauteur de quoi, certainement pas de mes espérances, puisque du rapprochement naquit la désunion, et de deux battements de coeur, un seul fut le bon.
N'est pire prison que celle aux parois de verre, vous laissant admirer ce que jamais vous ne toucherez. Et quand l'empathie devient geôlière seule la glace brisera les chaines reliant le bourreau à son âme en peine.

Une fois ouverte la boîte vous offre son air, à peine audible qu'il faudrait presque retenir sa respiration pour en saisir la portée. Dès les premières notes le ton est donné, une muse mélancolique que certains appellent musique.

L'une après l'autre je gravis les marches, mais ce n'est qu'en haut d'un gratte ciel que je l'ai vue, cette ascension qui nous fait rêver parce qu'on ne sait pas où regarder. Au dessus du smog la ville est plus belle, au delà de l'inconnu j'ai entraperçu un nouveau ciel.
Mais à trop vouloir toucher les étoiles on perd vite pied, et quand on tombe de si haut, même le smog n’amortit pas la chute de notre ego.

Au milieu des notes ainsi libérées, danse une petite fille que votre regard ne semble pas perturber. Tourne et tourne sur elle même dans son éphémère tourbillon d'un oubli espéré.

Je me souviens de cette nuit mais aussi de toutes les autres. Celles qui ont vu naitre le paradoxe d'une réciprocité endurcie par sa fragilité.
Une chute contre une autre, une elfe contre une autre, un statut contre les autres.

La musique s'arrête, la petite fille se fige, le couvercle se referme et...

"Vous êtes une boîte à souvenirs."

... vous revoilà face à une petite boîte, comme tant d'autres.

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Journal d'une Elfoolique
28 Juin 2014
2021√  19 2

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