EDC de Mallory~5374

Ça va être difficile de vous raconter ça dans le détail, vous dire les mots exactes de Mallory ou les noms des gens qui l’ont croisée.
Mais je vais tenter d’en retirer deux ou trois détails qui m’ont bien fait rire.

On ne peut pas dire que 'le rouge et le noir', soit super fréquenté à certaines heures de la journée, Loreleii en avait profité pour faire des emplettes avec sa fille.
Elle lui avait montré plein de choses dans un magasin : tu veux un livre ? tu veux un jouet pour trouver des pierres brillantes ? tu veux un sac ? un cahier pour dessiner ?

-Un cahier pour faire des Zoulis dessins !

Perso j’aurai demandé un flingue, un gilet par balles, un chaine hifi, un casque à visé nocturne et un digicode pour pouvoir avoir la paix dans ma piaule, mais…

Mallory toute fière, se promenait avec un trésor dans son petit sac, cahier blanc et crayons de couleurs !
En même temps, après l’étape peinture à l'hawaïle c’était un peu normal qu’elle développe des talents artistiques, cette petite.

Elle levait le bout de son nez de son cahier, en accueillant les clients qui se présentaient, avec un « BonZouuuur » qu’il soit midi, 17h ou 20h… Et clôturait leur passage par un « A’woiiiir ».

Certaines fois j’ai cru devenir dingue à tourner en rond dans cet esprit. Tourner en rond… façon de parler. Je suis quoi moi ? Un reliquat de souvenirs qui ne sait toujours pas s’il a une petite influence sur la gamine ? S’il va disparaitre ?
On dit que le temps de l’enfance passe vite. Ben détrompez vous, moi ça fait plus de 5 ans que je m’emmerde sévère coincée là dedans, autant dire une éternité.
Un mioche, ça chiale, ça bouffe, ça chie, c’est vite résumé mais c’est quand même très proche de la vérité. Quand sa couche était pleine, je vous explique pas le malaise, faire caca dans mon froc ça serait plus pour mes 90 piges, et encore je me serai déjà tiré une balle dans la tête. Quand je me suis retrouvée le nez sur le sein rebondi de Loreleii, Mallory était aux anges, moi, plutôt gênée. Quand on lui donnait des petits pots, elle avalait sans savoir, la pauv’ gosse, mais crache donc ça à la tête de tes parents ! C’est à gerber ce truc ! Quand elle a apprit à marcher j’avais tout le temps peur de me casser la gueule, ça tanguait sévère. Quand elle n’arrivait pas à mettre un cube sur un autre et que son bras partait dans tout les sens, ça me rappelait des soirées un peu trop arrosées, voir plus si affinité, si vous voyez ce que je veux dire… Quand elle pleurait pour une raison ou pour une autre, moi je savais pourquoi, mais les parents, non. Je gueulais dans mon coin, « mais elle a encore pissé la pisseuse !!! »

Bref, que du bonheur…

Je me suis un peu égarée là, non ?