EDC de Lyseah~65378
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L'autre soir
L’homme la regarde, elle est de dos, le visage tourné vers la cité.Ses yeux brillent, mille sentiments la parcourent, faisant frissonner sa peau, remuant son coeur, la faisant rêver à de nouvelles choses.
Enfin… un souffle après les adieux.
Un soir froid comme les autres, le smog parcourant la cité, l'enveloppant de sa douce étreinte. La pluie ruisselait de plus en plus souvent, elle pouvait rester des heures dehors, couverte d’un rien, ne ressentant que la pluie légère. Les yeux fermés, parcourant ses rues, courant et sautillant, elle se voyait avec son apparence d’enfant, son pantalon trop grand traînant dans les flaques, une chemise lui allant sur les cuisses, manches retroussées 3 ou 4 fois. Elle souriait, elle avait toujours sourit.
Ce soir, encore plus. Sa dernière ballade, dans les cercles, les rues, le calme d’une nuit aussi vide et froide que les autres. Tout semblait pareil mais à l’intérieur d’elle, en ce soir pluvieux, une flamme s’était éteinte, dévoilant enfin l’émergence d’une espérance, d’un besoin fou, d’une aventure nouvelle.
L’homme la regarde, souriant à la belle, la prenant dans ses bras, murmurant quelques mots apaisants alors qu’elle ries.Rire de pur bonheur, apaisée
Enfin…
Sacs remplis de choses et d’autres, bibelots, matériel, sa tête, elle, remplie de souvenirs impérissables, éternels, de remerciements aussi, pour ce qu’elle était devenue et ce qu’elle allait devenir. L’autre soir, elle partit.
Son corps encore chez elle, son âme déjà envolée au loin alors qu’elle pensait à Eux. Qu’elle pensait à ses découvertes, à ceux qu’elle allait aimer, détester, ceux à qui elle accorderait sa confiance, ceux qui seront ses piliers. Elle sait, qu’on l’attendait déjà et que certains, même sans en avoir conscience, pourront la découvrir. Tant de choses ressentis au même instant. La peur, pour une fuite qui la mènerait vers un avenir inconnu, l’excitation, d’un départ soutenu par sa volonté, la tristesse, de l’abandon qui la feront passer pour une traîtresse, la joie, d’enfin le retrouver, d’enfin changer, d’enfin apprendre à connaître plus.
“Mais… ils sont pareils que nous hein, ‘Pa ?
-Lys’... les zimps et les rebz c’pas pareil.”
Elle se souvient de la première et dernière exécution à laquelle elle avait assistée. Un homme, d’une dignité sans pareil, se tenant droit malgré ses blessures, d’une force de caractère inégalable. Il s’est évaporé avec dignité, force, courage jusqu’au bout. L’elfette sait qu’elle avait versé une larme, pas par pitié, mais elle l’avait admiré. Depuis, elle s’était interrogée.
Dans ses bras, elle est maintenant installée sur un canapé, les jambes près d’elle, une longue robe blanche la parant, regardant à travers une fenêtre, cafey à la main. Les gens circulant dans la rue, pelle sous un bras, la faisait rire. Ce soir, elle riait à nouveau d’un rien. La mélancolie de son chez elle était là.
Mais elle était en train de s’en construire un nouveau.
“Tu penses à quoi ?
Elle se retourne, jolie minois, plus aucunes cernes, plus aucunes traces de ses épreuves.
-A toi…”
Il la sert contre lui, l’embrasse dans un doux baiser, alors que jusqu’à aujourd’hui… elle ne pouvait qu’imaginer le gout de ses lèvres, la chaleur de son étreinte. Aujourd’hui, grâce à vos connerie elle en est là.
Sauvée, miraculée.
“Je le savais ! Les gens en SI et en SR sont pareils… je… jamais je n’avais vu d’impérialiste et aujourd’hui, toi qui me ressemble tant… tu confirmes tout ce à quoi j’ai toujours cru… “
Longue conversation, l’ayant amenée à cette conclusion, bonheur simple que de constater, que les mensonges des autres n’ont jamais pu se transformer en vérité. Croire en ce qu’elle a toujours cru, ça resterait sa plus grande conviction. Grâce à vous, elle sait maintenant.
Elle jette un autre regard au dehors, apercevant son ancienne maison, les lumières rouges dansantes.
“Merci…
-Hm…?
-Non… rien.”
Comme vous.
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Informations sur l'article
Floraison
07 Juillet 2017
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