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EDC de Lyseah~65378

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Memories




Accoudée au balcon d’or du Manoir, elle observe la cité étouffée. Le tableau est comme souvent, gris et fade, toutes couleurs l’a déserté à part le carmin de la rébellion, quelques drapeaux volant au vent, claquant à son gré, des tags peints à même les murs, dégoulinants encore. Cette couleur, des flammes puissantes, inspirantes de la rébellion qui l’a vu naître, grandir, ce côté si éclatant, que l’on perçoit immédiatement. Quelle belle flamme et femme.. Mais aujourd’hui, ses prunelles semblent perdues bien au delà de cette monochromie, tentant de voir au loin derrière ces barrières, derrière le Mur, tentant d’observer ses voisins, ses ‘’pairs’’ qu’on l’on appelle ennemis.


Elle rit doucement, doux son cristallin parcourant l’espace, quelques secondes à peine. Riant de la logique rebelle, idiotie la faisant marrer. Marre de cette mascarade, jouée pour ou contre cette logique. Mot contre mot, parole contre parole, oeil pour oeil, dent pour dent. Cycle sans fin la rendant lasse. Lasser de cette suite qu’elle ne veut pas voir. Voir ces gens complètement assurés de leur justesse.


Etes vous sûrs de votre assurance ? Prétention que vous allez vite perdre, avec ou sans elle, vous ne valez rien. Absolument, chaque clone, qu’avez vous fait ? A part déconstruire, laisser un secteur à vide, en ruine, l’étouffant à petit pas, hurlant des idées, jamais accomplies, plus ou moins réfléchies. Vous qui êtes contre les lois, contre le SR, sachez que la perte, ne me fera jamais plus mal que vos conneries.


Quoique…



Elle repense soudainement à son journal. Journal qui, quand on l’a entre les mains, avec un peu de curiosité, on consulte la fin pour y apercevoir, écrit avec une belle et fine écriture, appliquée avec volupté et passion il semblerait, neuf... neuf noms. Tous marqués avec la rage au ventre, l’amour dans le coeur, neuf noms marquants, illustres pour elle, dont sept… disparitions…
Cinq cryos définitives;

Deux morts expéditives;

Deux encore en vie;

Un coeur à vide.



L’ange ne pleurera pas, plus après sa promesse, faites alors qu’elle en perdait un, encore. Elle se souvient avoir couru, sortant d’une douche, les cheveux encore humides, rhabillée en vitesse pour arriver dans la salle de cryo. Essoufflée, perdue par cette annonce. Elle s’avance vers lui et le cogne, d’une droite, placé dans les dents, avec force. Puis elle l’enlace, luttant contre son envie de le supplier de rester. Elle préfère lui dire ‘’Au revoir’’, tandis que lui déclare ‘’adieu’’. Un dernier regard, elle lui sourit avec bonheur, sans perdre la face, elle le laisse aller.



L’elfette ferme les yeux, pour les rouvrir sur chaque nom. Elle se souvient qu’aucun d’eux à part lui, lui avait laissé l’opportunité d’un ‘’adieu’’.

‘’J’suis désolé… mais t’as pris pour tous les autres.’’


Son père et son grand père, famille transformée en songe, perdue par le mensonge d’une vie qui se profilait heureuse. L’enfant se réveilla, sentant un manque, parcourut le secteur, les pieds nus, le coeur renversé par la peur. Rien, personne, nul part. Tombant à genoux, laissant couler les larmes sur ses petites joues encore rondes.

''Pa… T’es où ? Pourquoi tu m’as laissé…? J’ai fait quoi ?’’

Cruel coup du destin, lui faire perdre une famille mais également un amour. Son premier, avec qui elle avait partagé, souffert aussi. Tout est relatif dans une relation mais ce qu’elle a vite appris, c’est qu’elle allait encore devoir chercher. Le balcon où elle se tient aujourd’hui est vide, les chambres aussi, seule la cuve accueillant le corps de l’homme confirmait son existence.
Dans cette même maudite salle des glaces, un plumé se reposait, pour une éternité. Connu tôt, presque à sa naissance, attirance des deux côtés, mais rien ne fut construit, quel que soit leur souhait, ils n’auront jamais l’occasion de les exaucer.

‘’Menteurs… vous qui disiez m’aimer, vous m’avez
mentis du début à la fin… j’vous hais…’’

On finira ainsi, avec d’horribles fins d’histoires à peine entamées, à peine vécues. La mort à ce côté si définitif. Tout le monde la craint. Car nous sommes immortels ici. Du coup… la faucheuse nous effraye, mais certains, sautent le pas. L’accueillent à bras ouverts, sans qu’on ne sache pourquoi, et sans un mot sont déjà dans les bras de Thallys. Le jeune vaut’, connu en situation de besoin avait fait son choix, elle le regrettait mais commençait déjà à ne plus verser de larmes.
Quoique, elle se poignarda elle même. Faisant disparaître son fiancé, gardant sa bague à tout jamais mais elle provoqua sa disparition. Alors que leur promesse disparaissait, elle se sentait elle, abandonnée.

‘’Putain… et après c’est moi la faible ?! J’suis pas une lâche !’’


Bande de connards sans coeur. Laisser une jeune elfette à elle même… bande de pourris, qu’elle vous déteste si vous saviez. Elle vous hait de tout son coeur tout en vous aimant, un grand paradoxe.

’’Revenez… ou si vous ne revenez pas, restez, crevez dans vos cuves, restez tels des cadavres, des fragments de ma mémoire, sans jamais quitter mon coeur. Vous me faites tant mal et pourtant, je vous aimes.’’


Certains comme des pères, d’autres comme des frères, certains amis, d’autres amants. Elle vous as aimé, enfoirés ingrats que vous êtes. Partis, sans lui dire le moindre mot, la moindre explication, elle qui vous rend hommage en ce soir, chargé par l’air lourd du smog, par ses sentiments puissants, alors qu’elle s’endort, sans verser de larmes, le sourire aux lèvres, pensant à vous, hommes de son coeur, qui lui avais forgé son chemin, sa voie qui je vous l’assure, reste telle qu’elle le veut. Elle sera heureuse, et vous serait toujours là, au creux de son âme.


Le carnet posé près d’elle, ses yeux de cristal passant dessus avec appréhension, un homme soudain pénètre dans sa chambre et se glisse auprès d’elle, appliquant de légères caresses au creux de ses hanches, pensant qu’elle dort. Il l’enlace en douceur, et le sommeil la gagne, apaisée par son contact, bien qu’elle attend d’en voir la suite, hâte d’arriver à recroiser un autre, autre qui malgré la rapidité des échanges, s’est vu gagner une place dans son coeur. Et dans le journal.


Oh, elle en as rien à foutre au final des conneries des rebelles, elle préfère se souvenir, et forger son propre futur. Sans plus se battre, attendant simplement le bon moment.



Ainsi soit-il…



Elle reste… pour vous.


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Article inutilisable IG, etc. Petit hommage à tous ceux partis, qui comptaient pour elle mais aussi à ceux encore là ! Je ne citerais pas les noms, je pense qu'ils se reconnaîtront sans soucis. J'espère revoir vos pions un jour, ou vos rerolls, sait-on jamais ! En tout cas, très heureuse d'avoir et de RP avec vous !

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20 Juin 2017
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