EDC de Lyseah~65378

Wooh !! Y fais froid !
C’est le premier truc auquel on pense quand on lève ses petites fesses nues pour la première fois. On se les caille et ça nous pousse à nous lever. Les deux pieds une fois par terre, on se regarde d’abord, puis on regarde autour. Et il y a eux. Des gens ou du moins des créatures qui semblent sans vie. Sans la moindre étincelle de chaleur comme si un processus s’était stoppé, alors que moi, je suis debout, les yeux ouverts et je frissonne de froid… quoique, de peur un peu aussi.

Je m’avance d’abord lentement dans les couloirs des fantômes. Je découvre que je sais lire aussi ! Je regarde quelques panneaux intéressants avant de sortir cette fois en courant. Trop glauque ce coin. Je fonce vers la porte, m’acharne sur la poignée de manière tout à fait abusive mais vu mon sentiment, c’est justifié. Je sors. Je respire, je souris et… la lumiè… non pardon, le brouillard m’agresse immédiatement. Je me sens comme écrasée par une masse invisible, le vent glacé fouette mon visage. De simplement pâle, je le sens passer au blanc neige presque comme mes cheveux. Mon sourire s’efface et mes yeux s’écarquille… cette sensation…

…

Je reste quelques secondes la bouche ouverte sans bouger. Un petit moment d’absence avant que le vent siffle à mes oreilles me faisant revenir sur Terre. Enfin, dans le S3. Je secoue ma tignasse avant de regarder tout ce que je peux trouver dans ma sacoche (que je pense avoir volé… c’était par terre, j’allais pas la laisser toute seule… la pauvre). Bref, rien d’intéressant. Ah ! Si ! Deux appareils étranges… Je galère à les utiliser mais l’un semble être une carte tandis que l’autre un objet pour communiquer. Je testerais plus tard.

En attendant, je cours un peu partout, cherchant à m’abriter. J’arrive très vite dans un drôle d’endroit. Encore plus froid !
Merci mon sens de l'orientation pourri ! Y a pas un seul endroit chaud dans le coin ?!
Je tourne les talons mais… quelque chose m’empêche de partir. Une sueur froide, le long de mon dos. Un appareil qui clignote au fond de la salle et des cuves… avec des gens dedans. Je m’approche de certaines, regardant, furetant sans vraiment savoir quoi chercher. Je m’approche du pc émettant la dite lumière agaçante. Je vois une liste. Des noms, sans intérêt.

……..

Ou peut être pas. Je secoue négativement la tête. Je ne sais même pas qui je suis exactement comment pourrais je reconnaître des noms ? Je m’énerve contre moi-même, murmurant des paroles d’agacement. Je me dirige vers la sortie en passant à nouveau à coté de quelques cuves. Mes prunelles continuent d’observer sans vraiment s’attarder, mon cerveau n’enregistrant que des détails. Des plumes bleues, un orc couvert de cicatrices, des elfes, des humanoïdes, bref ! Je m’en vais, je commence à avoir mal à la tête.

Je sors en prenant une grande bouffée d’air… pour réussir à m’étrangler littéralement. Je tousse un long moment, les yeux rougis par le manque soudain d’oxygène. Ma tête me fait mal… Je marche comme un zombie au milieu des rues, ma nudité ne me dérangeant absolument pas. Je continue d’entrer dans des lieux, cherchant, observant. Tiens… cette rue… mes yeux bleus se posent sur les ruines d’un bâtiment. Aujourd’hui un terrain vague, rien de plus. J’ai la sensation que… non, je dis encore de la merde. Des larmes coulent de mes yeux sans aucune raison alors que j’observe les décombres. Elles tombent au sol sans un bruit me laissant dans mes pensées. De sombres pensées que je ne devrais pas avoir. Un elfe, âgé mais beau. Beaucoup trop pour qu'il soit comme il paraît. Les larmes continuent de glisser le long de mes joues, toujours silencieusement. Ce manque de son me fait mal. Cette fois, j'ai mal au coeur.

……………….

Je cours à nouveau dans le sens opposé. Et je finis par me poser. Je m’assois, épuisée et frigorifiée. Je finis même par m’endormir il me semble. Je dors d’un sommeil sans rêve pour oublier cette première soirée mouvementée.

Et je me réveille, sans aucuns souvenirs de ce qu’il s’est passé. Juste des sensations pour le moins étranges. Je me lève et sursaute à l’appel de mon com’. Tiens ! Des gens veulent m’aider ?

Nouvelle vie, je t’attendais si impatiemment. Me voilà à présent.