EDC de Ludwig~55451

_____Le calme.
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__Tu as été calme tout ce temps, petit pion. Tu as été l’exemple même de la soumission et de l’acceptation. Tu as avancé dans le noir avec plus de volonté et de détermination que bien des fanatiques, tu as essuyé les échecs et les blessures avec autant de célérité que s’il n’avait s’agit que de simples égratignures. Et toujours relevé, tu as observé ta vie avec un sourire torve. Comme une satisfaction écœurante pour ces épreuves que tu traverses sans jamais choir véritablement.
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Même lorsqu’on pense t’avoir vaincu. Te revoilà.

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__Tu as passé trois jours en prison, jeune et insignifiant petit pion. Personne ne t’avait jamais témoigné autant d’importance. Personne n’avait jamais mis le doigt sur l’importance que pouvait avoir ta barbe hirsute du passé et ton regard gris couleur de métal bouillonnant. Personne n’avait jugé nécessaire de se méfier des oreilles droites et grandes ouvertes de cet étron sale et mal fagoté. Tout cela, tu l’ignores petit pion, mais maintenant tu t’en doutes. Maintenant que ton casier se pare de milles couleurs, tu comprends. Tu comprends l’importance passée que tu as pu avoir. Tu comprends comme la cité ferait mieux de compter avec ta présence.
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« Sans rougir, voyez comme je suis ! »

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__Le pion se fait rat fou, sortant de là avec un sourire défiant tous ces imbéciles qualifiés d’heureux, et fonce discrètement jusqu’à sa chambre. Jusqu’à son lit. Là, sa rage sourde pourrait le prendre et l’embarquer. Elle pourrait avec douceur le laisser se reposer pendant qu’elle se saisirait de son corps pour le diriger comme une petite marionnette. Un corps entièrement voué à la fureur et à l’ardeur animale. Ses pauvres plumes s’en souviendront pendant encore longtemps.
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C’est ensuite, que tu as compris.

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__Une fois la rage passées, les ébats terminés et la danse bestiales transformée en torpeur valétudinaire et geignarde que tu t’es assis sur le bord du lit et que tu été capable de réfléchir. Tu as songé à tes dernières lectures, à ce que te disais cet homme au regard fuyant, à ces phrases lâchées d’un air innocent par celui qui n’a jamais eu l’air aussi pur que le smog… Et avec lenteur, un rire s’est élevé. Un rire bien trop aiguë, un rire fissuré qui s’insinue dans votre moelle osseuse pour s’y étendre et briser votre colonne dans une apothéose fantastique, un final merveilleux qui se teinterait de rouge et de bleu. Un rire étrange. Étrangement, ton rire.
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« Vois, Impérialiste parjure, comme je ris.
Toujours, la mort doit être une célébration.
Ainsi, l’issue fatale toujours te souris.
Le néant est ton unique destination. »

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__Contemple ma superbe, parce que je suis l’impérialisme. Et je viens bouter hors du secteur ces fanatiques qui se cachent derrière l’Empereur pour gonfler leurs comptes et leurs égos sous de faux prétextes. Je viens réparer l’injustice, punir le mécréant, rétablir l’Impérialisme.
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Regarde-moi dans les yeux, Dreadcast.
Je viens pour toi.
Et ça va chier.