EDC de Lisiane
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Yeux clos
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"Ouvre les yeux. Regarde... C'est nous."
Plongées dans le noir, l'obscurité reste tandis que les paupières s'ouvrent et laissent place aux visages découvert pour la première fois et qui pourtant paraissent familiers.
Perdu. Des milliers de données se heurtent.
Une impression tenace de se réveiller d'un rêve prémonitoire à travers lequel tout ceci à déjà été vécu, passé et présent se mêlent.
Perdu. Des milliers de données se heurtent.
Une impression tenace de se réveiller d'un rêve prémonitoire à travers lequel tout ceci à déjà été vécu, passé et présent se mêlent.
Tu marches sur les débris de verres colorés, te taillant les pieds qui traînent au sol sous un poids que l'on ne mesure pas. Sous une pluie battante, le smog trouble ta vue.
"Vous êtes désormais libre.
Et livrée à vous même face aux fantômes qu'il réprimait.
Il va falloir devenir forte."
Et livrée à vous même face aux fantômes qu'il réprimait.
Il va falloir devenir forte."
Libre ? Mais pour quoi ? Impossible de définir une route, un objectif... Ce qui semblait vrai auparavant est à présent incertain. Tout apparaît faussé, erroné, et dangereux. La seule possibilité est de se battre, se débattre.
Te battre contre toi-même, tes propres pensées, ton propre passé.
Te relever sans cesse malgré la multitude de débris qui jonchent le sol de ces ruines. Tu essaie d'oublier ce voile de douleur qui couvre sans cesse tes sens. Ce poids t'écrase, tu suffoques.
Te relever sans cesse malgré la multitude de débris qui jonchent le sol de ces ruines. Tu essaie d'oublier ce voile de douleur qui couvre sans cesse tes sens. Ce poids t'écrase, tu suffoques.
"Reviens-nous, allez.
Poses ça par terre juste un moment.
On va revenir le chercher tous ensemble."
Poses ça par terre juste un moment.
On va revenir le chercher tous ensemble."
Poser ça ?... Où ? Et comment ?
En apnée, dos courbé, le regard se lève sur ces visages penchés, ces mains tendues. Que veulent-ils ? Pourquoi font-ils cela ? Les idées restent troubles.
En apnée, dos courbé, le regard se lève sur ces visages penchés, ces mains tendues. Que veulent-ils ? Pourquoi font-ils cela ? Les idées restent troubles.
Genoux à terre, tu t'efforce de démêler ces nœuds qui se reforment derrière toi et t'enlacent. Ils t'entraînent et te traînent, te trahissent en trompant tes raisonnements. Tu te bases sur le peu que tu parviens à percevoir, ces idées effilochées qui ravivent sans cesse ces blessures.
"Quelles idées ?... Tu veux... Que je t'en libère ?..."
Abandon, résignation, absence. Les données vives s'estompent mais restent à l'affût, prêtes à revenir à l'assaut encore plus fort, plus féroce. Battre en retraite ?
Les vagues viennent et repartent, toujours violentes. Parler ne fait que les agiter d'avantage, alors tu t'abrite dans le silence.
" Vous semblez en être auréolée. Du silence. Le silence... Et la solitude.
-J'ai l'habitude... "
-J'ai l'habitude... "
Une habitude, une vie qui continue de couler où flotte un piteux débris auquel on s'accroche désespérément. Des signes, des approches et connexions qui refont surface. Prudence, méfiance. La douleur, moins vive, reste présente.
La brume se dissipe. Où peut être est-ce juste que tu as appris à voir au travers. Ta perception a changé. Grise et terne. Mais même en rampant dans les gravats, au moins tu parviens à avancer. Encore.
"Trouver un moyen... Où en créer un..."
Un soubresaut. Quelques rouages enlisés glissent et patinent. Le monde s'ouvre, et fait échos aux mécanismes anciens et crasseux. Le moteur expulse et crache la souffrance en une fumée noire qui se mêle au smog.
Les yeux clos, tu te rappelles. Un appel, une volonté. Cette impulsion qui propulse tes mouvements maladroits et lourds. Quand bien même tu le voudrais, tu ne peux pas t'arrêter. Il y a quelque chose, ici, qui t'empêche de renoncer.
"ça va toi?
-Oh... moi... oui, bien sûr...
Tu as le droit d'aller pas bien."
-Oh... moi... oui, bien sûr...
Tu as le droit d'aller pas bien."
Renoncer aux droits et se concentrer sur les devoirs pour ne pas avoir à faire face aux défaillances qui composent cet "Être". Paraître différent, différer les comptes rendus, pour ne pas se rendre compte qu'il est trop tard ? Trop tard pour quoi ? Encore trop de projets et d'action à réaliser.
Bien sûr qu'elles sont toujours là. Les douleurs et cicatrices qui marquent ton corps usé et auxquelles les cuves ne peuvent rien. Tu t'efforce de l'étouffer à ton tour. Le noyer dans un élan de courageuse lâcheté, décidé à ne pas t'y opposer.
Tu peux le dire tu sais... je me fais vieille, oui..."Vieillir" et prendre de l'âge c'est différent selon moi.
Vieillir, c'est quand tu n'accumules plus que de mauvaises choses.
Que ça te rapproche de la mort ou de la cryo définitive.
Le vide... le vide c'est ce qui fait la différence.
C'est l'étendue à traverser pour trouver l'équilibre et savoir faire face à l'éternité.
C'est là que se creuse la différence entre ceux qui peuvent la porter ou pas.
Vieillir, c'est quand tu n'accumules plus que de mauvaises choses.
Que ça te rapproche de la mort ou de la cryo définitive.
Le vide... le vide c'est ce qui fait la différence.
C'est l'étendue à traverser pour trouver l'équilibre et savoir faire face à l'éternité.
C'est là que se creuse la différence entre ceux qui peuvent la porter ou pas.
Loin de moi l'idée de renoncer à l'éternité...
Je ne sais pas combien de temps ça va durer...
L'éternité ne me fait pas peur... Mais... je ne crois pas en l'éternité...
Un jour ça s'arrêtera... que je le veuille ou non...
Bien sûr, j'irai aussi loin qu'on me laissera aller...
Aucune idée de l'état dans lequel j'arriverai au bout cela dit...
Je ne sais pas combien de temps ça va durer...
L'éternité ne me fait pas peur... Mais... je ne crois pas en l'éternité...
Un jour ça s'arrêtera... que je le veuille ou non...
Bien sûr, j'irai aussi loin qu'on me laissera aller...
Aucune idée de l'état dans lequel j'arriverai au bout cela dit...
Et tu compte les jours passés.
Le temps file et s'effile. Il te semble avoir changé, lui aussi.
Plus lent, plus morose. Plus pesant, aussi.
Paupières fermées, tu vois glisser chaque seconde au ralenti sur une vitre embuée.
Le haut du sablier arrive au bout de ses derniers grains de sable.
Plus qu'une lettre.
Seras-tu prête, petite robote ?
Le temps file et s'effile. Il te semble avoir changé, lui aussi.
Plus lent, plus morose. Plus pesant, aussi.
Paupières fermées, tu vois glisser chaque seconde au ralenti sur une vitre embuée.
Le haut du sablier arrive au bout de ses derniers grains de sable.
Plus qu'une lettre.
Seras-tu prête, petite robote ?
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Carnet d'analyse
20 Février 2020
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◊ Commentaires
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Vostro~62916 (63☆) Le 21 Février 2020
(J'aime bien ce que je lis là ♥) -
Kemelvor (1243☆) Le 21 Février 2020
Bisous ! -
Lisiane (318☆) Le 21 Février 2020
♥ -
N2CV (82☆) Le 22 Février 2020
ah enfin! ♥♥♥ Bonne idée ce récit à plusieurs voix. Vite la suite!