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EDC de Leviathan~47056

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The hunt #0 - Prologue

La nuit est claire, et l'air empeste déjà la mort et la décomposition... Pas un bruit ne se répercutent dans les rues ou s'amoncelle les ordures et les rats festoyant. Seul un cri, déchirant, fend les ténèbres... Une vie de plus s'achève. Victime de la bête.
La route fut longue depuis les rivage de Rivenoire, mais le travail semblait bien payé. La petite cariole remuait au gré des pavés mal agencé de la vieille route de campagne, sinuant sous les arbres aux teintes automnales, a l'abri des ombres. Le vieil homme aux commandes, Niegel, laissait son regard se perdre sur les étendues ondoyantes des champs en bordure de route, observant au loin les toits sombres et pointues d'Ansgard, vieille ville a l'architecture gothique lui donnant un charme plus morbide encore que la région elle même... Une chance, aujourd'hui le soleil était avec eux.
Dans le fond de la cariole, une femme aux traits durs, ciselés a même la chair, assoupie sous un long draps noir, lourde épée bâtarde d'argent forgé siégeant a ses cotés, qui collerait mieux au flanc d'un chevalier qu'a coté de pareil ivrogne. Elle dort, profitant de ces petits moments de repos pour faire le vide, ses vieilles bouteilles de rhum a ses cotés.
Néanmoins, la quiétude de la campagne ne tardera pas a laisser place a l'agitation de la cité, une fois les portes passées... Le jour, les habitants grouillent a travers les rues et sur la place du marché, vacants a leurs occupations, profitant du peu de liberté qui leur reste avant la nuit... Nous ne sommes pas la par pur hasard. Depuis peu, le compté d'Anvil est prit en otage par une bête démoniaque, énième entités se manifestant par les temps qui courent. Un créature qui rôde la nuit, s'en prenant a quiconque croise sa route, et qu'elle laisserait en charpie.
Niegel me réveille, m'extirpant de mes songes alcoolisés, vers l'heure du couchant. Je m'extirpe a grand peine du petit habitacle, pour découvrir que chaque once de mon corps fatigué me fait souffrir le martyr... J'observe son visage dégarni, accusant les années d'un bon demi-siècle, si ce n'est une décennie de plus, ses petites lunettes rondes posées sur le nez, et son menton gargantuesque rehaussant le sourire radieux qu'il me lance.
- Belle journée pour les affaires ! Allez, en selle, gamine...
Sa bonne humeur m'insupporte, peut-être parce qu'elle me renvoi a ma propre humeur massacrante, me rappelant que des deux, je suis surement celle qui apporte la mauvaise ambiance aux tavernes. Le son des cloches vient rompre mon petit raisonnement, ravivant le mal de crâne qui me hante depuis que j'ai ouvert les yeux, annonçant par ailleurs la fin de la journée et le début du couvre-feu.
- A quoi on a affaire cette fois ?
Question posée, mais qu'importe la réponse, au final, la suite est toujours la même... Je passe ma vieille chemise d'un blanc cassé, usé et sale, avant de resserrer ma lourde ceinture de cuir, dont le bout pend jusqu'a hauteur de genou, et j'y sangle ma lame et mes sacoches, avant d'enfiler de vieilles bottes noires, collant a ce qui me sert de pantalon. Enfin, j'hisse mon lourd manteau de cuir sur les épaules, le laissant me recouvrir comme un drap, venant racler le sol... Ma chevelure retombe sur une partie de mon visage, mais qu'importe... La beauté reste le luxe des gens normaux, et il y'a longtemps que Niegel et moi ne le sommes plus.
- D'après ce que j'ai put tirer des habitants et du fossoyeur, on s'paye un Rakanat.
Les Rakanat, mes préférés... Cela n'aurait pas put être un simple loup-garou ? Pourquoi faut-il que Niegel nous tire toujours dans les primes les plus catastrophiques. Les Rakanat, ces saloperies hautes de trois bons mètres, des os pointus comme des lances perçant leurs dos telle une armure naturelle, et des griffes qui vous trancherait en deux comme on coupe un bon steak. Saignant.

- Parfait... Moi qui me lassait du calme... Je suppose que la prime ne stipule pas le con qui l'a invoqué ?
- Bien sur que non.
Evidemment... Je vois tout de suite au sourire éclatant de Niegel qu'il savait lui aussi que les Rakanat ne sortaient pas du sol par magie... Enfin, si, mais pas d'eux même. Si il est ici, alors il a forcément été amené ici, et le tuer ne fera que retarder l'inévitable, forçant juste l'invocateur a en amener un second... Mais je commence a connaître le vieux fourbe, après dix bonnes années d'errances et de chasse. Il le savait, et sait aussi qu'il y'aura donc d'ici, au mieux, un an d'ici un nouveau contrat disponible, et quelques pièces d'or a y gagner.
- Très bien. Quelle belle matinée...
Mes yeux se perdent un moment sur la foule commençant a rentrer dans leurs demeures, me fixant de leurs yeux ronds et étonnés... Il faut dire que croiser des femmes armées n'est pas fréquent, et a ma gueule, comment leur en vouloir de me fixer comme une bête de foire ? Mes doigts agrippent la bouteille de rhum, pour en vider quelques gorgées me ravivant la gorge... Maintenant mon état d'esprit et d'alcoolémie en l'état... J'en commencerais presque a oublier ce que cela fait d'être sobre, de temps en temps.
Et la commence l'attente...
Les heures passent et les derniers rayons du soleil viennent mourir sur les toits noirs en tuiles, apportant les ténèbres a la place du marché tout a l'heure pourtant si vivante, maintenant si lugubre... On pourrait presque croire qu'un chat noir va débouler d'une ruelle pour renforcer l'effet dramatique. Niegel a déplacé sa carriole contre un mur... Il faut dire, la dernière fois, elle avait fini en morceau pour être restée dans le chemin.
Les heures passent, et la pression se fait plus forte. A présent, seules les minutes retardent le combat, mon sang pulse dans mes veines et je peux sentir mes doigts s'agripper plus fermement a la poignée de cuir de mon arme. Un raclement sourd retentit non-loin, quelques éclats d'une lumière bleutée, ravissante, mais synonyme de magie, et le voila...
Le Rakanat se fraye son chemin hors de la brume l'accompagnant, immense, massif... Ses muscles saillant aurait de quoi faire pâlir n'importe quel templier, et sa mâchoire semble apte a dévorer une vache d'un seul coup de dent. Son regard ardent se promène sur la place, avant de se braquer sur moi... Il sait que je suis la.
Son pas, lourd, fait trembloter le sol alors qu'il s'élance en travers de la place, pulvérisant en une gerbe de morceaux de bois brisés un petit point de vente sur la trajectoire de sa course furieuse. Quelle plaie.
Mes muscles se tendent, tous en un seul mouvement, alors que je bondis sous un bras, le prenant de court avant qu'il ne me percute, et dégaine la première. La lame fuse, éclat d'argent vif frappant la peau curieuse de l'engeance au niveau e sa jambe droite, y laissant une estafilade noirâtre a l'odeur immonde qui ne semble même pas le gêner, alors qu'il fini son élan contre un mur qu'il ébranle.
Il est furieux... Son rugissement trouve écho dans les ruelles alentours. Il ne s'attendait surement pas a ce qu'un être aussi insignifiant puisse lui tenir tête, et il a faim. Et ce soir, le dîné sera dur a attraper.
La bête se tord sur elle même, se repliant en avant pour enfouir son visage hideux entre ses pattes arrières, présentant son dos hérissé de pointes qui semble alors se distordre et gonfler sous le gaz qui vient emplir sa peau... Et la bête expulse alors quelques une de ses lances d'os dans ma direction. Le mouvement est rapide, précis, je plonge dans une rue adjacente juste a temps pour voir un des projectile broyer les dalles de pierres ou je me tenais juste avant. Un sourire étire mes lèvres, vide, tandis que mon coeur s'endiable... Le combat me prend, et raisonner devient plus compliqué, mais ce n'est pas très grave, de toutes manières, c'est toujours ainsi.
Rapidement, je fais pivoter mon arme dans ma main pour la prendre a l'envers, garde inversée, et attend. Pas longtemps. L'animal démoniaque ne tarde pas a apparaître dans le petit chemin, essayant de s'y engouffrer, mais peine perdue, ses épaules s'écrase contre les flancs des demeurent qui en forme les murs.
Je saisis l'instant, m’élance vers lui, avant de sauter et prendre appui d'un pied contre un mur pour rectifier ma trajectoire. Mon bras se détend, fauchait l'air a la verticale pour déchirer la peau de son ventre...
Mais elle se fige, rencontre quelque chose de solide. Est-ce que j'ai mal visé ? Ou est-ce que je me fait faible, même plus capable d'arriver a trancher les côtes d'un seul mouvement ? L'arme reste bloquée dans la cage thoracique, engoncée dans un os... Et je pendouille alors a même la créature, refusant de me séparer de mon amie d'argent.
Puis vient le coup. Terrible. Son poing me percute comme un mur de brique lancé a pleine vitesse, délogeant au passage mon arme en m'envoyant valser avec elle au fond de la ruelle, contre quelques tonneaux qui ne font pas beaucoup de résistance, et un mur qui se dotent de nouvelles fissure a l'impact.
Mon corps est lourd... L'esprit, embrumé. Quelques unes de mes côtes ont due se rompre sous l'impact, et a la douleur qui en émane, mon bras gauche est cassé... Mais le pire reste la douleur a mon cou. Cette horrible, incessante, insidieuse douleur qui me brûle, enflammant mes chairs... Me rappelant encore et toujours que je ne suis plus... Humaine.
Niegel hurle, quelque part. Je l'entends... Mais ce n'est plus qu'un son diffus dans mes oreilles, je n'arrive pas a percevoir ses mots. Mon corps se redresse de lui même, a moins que ce ne soit a ma volonté ? Mon esprit se perd, se rend a ce désir qui n'avait de cesse de croître et dévorer depuis le début du combat... Il se livre, enfin, a la frénésie de sang qu'il réclame avidement...
Une fois encore, je m'élance, droit vers la bête qui se roule une nouvelle fois en boule. Tout semble plus lent, plus clair aussi. Je vois les lances, je les voit arriver et voit leurs trajectoires, suffisamment pour m'écarter de celle-ci et sentir l'air filer non-loin de leurs passages, sans pour autant ralentir mon avancée.
En boule, le Rakanat expose sa gorge, sa nuque, et le haut de son crâne, une cible de choix. Il voudrait se redresser, mais il est déjà trop tard, le temps de se faire, il sera déjà mort. Mais l'espoir est la.
La lame s'enfonce alors profondément dans sa peau, laissant un flot sombre de sang nauséabond gicler sur mon visage. C'est chaud, poisseux. Mais ce n'est pas terminé, une fois encore, la lame rencontre une résistance... Néanmoins cette fois, la force est la, et les craquement sordides qui émanent de la plaie béante ne laissent guère de doute au funeste sort de son ossature.
Terrassée, la bête s'effondre, se vidant de son sang souillé et souilleur sur les dales, le long des escaliers de la petite ruelle témoin de l'affrontement, a présent sous les yeux de quelques voyeurs collés a leurs fenêtres ou commencent a briller les bougies.
Ansgard est libérée. Pour le moment.
Moi, par contre... L'envie est toujours la, et reprendre le contrôle est fastidieux, comme a chaque fois. J'agrippe mes sacoches, pour en sortir une fiole aux allures verdâtres, et en arrache a grand coup de dent le bouchon de liège pour la porter a mes lèvres, la vidant cul-sec. Le goût est immonde, mais l'effet est la, et me calme aussi sec... Me laissant reprendre le contrôle, m'évitant de devenir le prochain cauchemar d'Ansgard, et de ses habitants.
L'air est frais a présent... Il pue toujours autant dans cette ville, mais il reste frais, agréable. La douleur me revient en tête, intolérable, et me pousse a boire plus encore pour oublier. C'est ainsi que je reviens, claudicante, a Niegel qui, au fil des années, a apprit a me connaître et connaître mes besoin.
D'une main amicale, il me tend la bouteille tandis que de l'autre il flatte mon épaule.
- Avec ce contrat, t'en aura plein d'autres !
Quel con... Enfin, il sait me cerner. Autour, les villageois s'extirpent de la sécurité de leurs demeures pour affluer vers la bête terrassée, curieux et dévorés par l'envie morbide de voir la créature si terrifiée. On pourrait croire que ceux l'ayant pourfendu pourraient retenir leur attention, mais ce n'est pas le cas, la vie des chasseurs ne vaux jamais grand chose, et ils ne sont de toutes manières rien de plus que des monstres eux aussi...
Enfin, c'est compliqué...
Je monte a nouveau dans la carriole, pour aller m'écrouler au fond de celle-ci, tirant le vieux draps sur mon corps meurtri. N'importe quel autre humain sensé s'inquiéterait des blessures qui martyrisent ma chair, mais ce n'est pas mon cas... Seul le sommeil attise mon désir, et lorsque je me réveillerais, nous serons surement déjà loin de cette ville puante, avec notre butin et mes blessures envolées... Je fais confiance a Niegel pour ca.
La... Je ne souhaite que... Dormir.
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HRP : Petit texte écrit a la va vite sous le coup de l'inspiration, qui trouveras peut-être suite... Ou peut-être pas !
Evidemment, rien a voir avec Dreadcast, vous l'aurez comprit !

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26 Juin 2015
913√  2 1

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