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EDC de Leviathan~47056

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Chapitre VI : Chacun a sa place...

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Ambiance :3
Le froid mordant de la nuit... Les néons aveuglants, zébrant les ombres, vomissant leur lumière infâme a travers les rues... Et le silence, pesant, oppressant... Seul le chaos régnant dans son crâne.

T'as rien a faire dans s'secteur, la rebelle...
C'est vrai... Qu'est-ce qu'elle était venue foutre ici ? Dans cette citée pourrie... Pourquoi avoir voulut a ce point vivre, survivre a cette Humanité malsaine ? A présent elle contemplait cette citée d'un nouvel angle, libérée de ses possessions, de ses contraintes, de ses peurs et de ses envies, de son avarice... Elle voyait le monde, dénué de tout intérêt, de toutes tentations...
De plus si vous comptez venir ici il va bien falloir vous plier à nos règles, commencez donc par bien vous faire voir.
Comme si elle avait besoin de l'autorisation de qui que ce soit... Comme si leur avis avait un jour stoppé l'engeance dans ses choix, elle qui un soir de plus arpentait les rues de la "Terre Sainte" sans se soucier de ses arrières, se glissant entre tous, sans la moindre crainte...
Et pourquoi craindre ? Pourquoi avoir peur lorsque l'on a plus rien a perdre, lorsque l'on sort du système, que l'on s'évade ?
Si tu restes, ce sera l’enchaînement des cuves et de la Prison.
La Prison ? Elle s'y trouvait déjà, entre ces quatre murs vertigineux, dominant la cité de leur présence rassurante, et pourtant asphyxiante. Ces stoïques protecteurs immuables... Qu'importait alors la taille entre ces quatre murs, cela restera une cage... Et puis, de toutes manières, tout tombait déjà en miette...
Ah ah ! Alors, la vie en solitaire, c'est cool l'ermite ? T'avais qu'a pas t'barrer.
Ses yeux se coulant sur les visages qui l'observent... Certains la craignent, d'autres encore craignent ce qu'on leur ferait endurer pour l'avoir fréquenté. Alors qu'elle se pavane a la lumière du jour, tous la fuient, tous l'évitent, comme si elle portait encore le faucheur... Une étrangère d'une Humanité n'étant plus la sienne...
Alors elle marche, son cœur battant a un rythme lent dans ses tempes, lancinant, l'attirant de plus en plus loin dans la nuit... Sombrant doucement dans une folie accueillante, se délectant de son arrogante mégalomanie, de son égocentrisme grandissant... Après tout quoi de mieux qu'au plus bas de la chaîne, toiser les plus grands ?
Déjà le soleil pointait sous la masse grouillante de smog au dessus des pointes d'acier de la ville... Un nouveau jour chez les morts, un nouveau jour de plus seule avec sa conscience, tandis que la vieille relique glissait une clope a ses lèvres déformées d'un sourire macabre, perchée sur la vieille antenne parabolique du Sud, drapée dans un vieux drapeau de l'Imperium lui servant de veste...
Elle n'avait plus rien, et pourtant, elle avait tout.

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