EDC de Ladoria~7869

Depuis maintenant trop longtemps, lorsqu'elle n'arrivait pas à se changer les idées [art=http://www.dreadcast.net/EDC/Ladoria/Article=6867]d'une manière ou d'une autre[/art], ses nuits consistaient à attendre son sauveur.
La petite rouge et son grand vert... Presque une symbiose à deux couleurs.

Pour du vert elle avait d'ailleurs dû trouer un pauvre diable avec son sniper. Parmi des collègues endormis, dans un bar sans caméra, il n'y eut aucune difficulté.
Piètre moment après des jours de traque, mais la couleur se devait de le faire cuver. Il devait donc [art=http://www.dreadcast.net/EDC/Swan/Article=6796]en être ainsi[/art].
Un risque de représailles futiles devait pourtant faire qu'une nuit soit partagée, par précaution.
Après quelques kobolderies au détour d'une soirée, passage essentiel pour faire disparaître les effluves mâle-ignes parasites, les deux couleurs se retrouvent sur le canapé. Du rouge emmêlé dans du vert, entourés de jaune. Doux mélange.
Et pendant cette nuit improbable, l'impensable eu lieu, quelque chose dont elle avait oublié l’existence.

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Une clairière, de gigantesques plantes, une Mantis en guise de monture, deux cavalières, rouge et verte, une proie traquée par le destrier qui s'empresse de la dévorer.
Aucune ombre, ni crainte, ni brume, ni angoisse. Rien qu'un simple rêve relatant les événements de la journée, quoi qu'un peu délirant. Mais un rêve tout de même.

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Au petit matin, le vert se réveillait avec une kobold entre les jambes. La petite rouge agrippant sa cuisse, la serrant, le museau sur sa hanche bien collé entre elle et le canapé, la queue renforçant l'étreinte autour d'un mollet.
Tranquille, sans un bruit, ayant dormit sans interruption, apaisé, le petit point chaud bien accroché finissait sa nuit.

Après un réveil et une séparation toute aussi difficile, la queue ne lâche pas prise, l'inconscient s'exprime, peut-être un signe envers cette couleur.
Et kobolderies obligent, la douce couleur reste une seconde nuit.
Cette fois-ci en simples collants, au plus près d'elle, la rouge se rendort, l'agrippant pleinement dès les premiers instants.
Grâce à ça, elle a le droit à une autre nuit, un autre rêve, familier...

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Encore cette clairière... Mais quelques ombres tournent en cercle au loin, et restent à distance. Toujours informes, changeantes, aux petits yeux gris luisants, elle en frémit.
Et bien que loin du groupe, une sale impression lui prend les tripes, un doute, encore un foutu doute.
Elle avance vers ses détracteurs tandis que deux lueurs jaunes la suivent parmi les plantes. La distance n'est pas si grande mais dure en fait une éternité, le pas lourd et lent rend l'atmosphère presque insoutenable alors que la pénombre s’intensifie à mesure qu'elle avance.
A mi-chemin, la kobold s'arrête et distingue deux silhouettes au milieu des spectres. Immobile, elle observe le ciel qui ne s'assombrit plus, puis les lueurs jaunes dans les sous-bois, le réconfort fait son effet.
Elle reprend difficilement sa marche et finit de rejoindre la scène...
Deux elfes, une rouge et une verte. [art=http://www.dreadcast.net/EDC/Ladoria/Article=6589]Deux objets[/art], une casquette et une capsule.
Les lueurs sortent du bois et s'avance vers les ombres qui continuent leur manège. Les deux yeux jaunes de sa Mantis observe une à une les encerclées avant de fixer la kobold.
L'inconscient joue à nouveau son rôle et d'instinct elle comprend.
Un choix, il faut faire un choix... Et rien qu'avec les prémices d'une sélection, les lueurs sautent au milieu des ombres et tout bascule en une fraction de seconde.
Il n'y a plus rien devant elle, mise à part une silhouette féminine aux deux yeux jaunes étincelants, l'hypnotisant pendant qu'ils se rapprochent.
Une situation étrange, [art=http://www.dreadcast.net/EDC/Ladoria/Article=6827]du déjà-vu[/art].
Et bien que les yeux virent au bleu, elle le sent, son Monstre protecteur est toujours là, quelque part, sous une forme différente, plus... Accessible.
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Le spectacle au petit matin reste sans appel, le rouge et le vert restent entremêlés.
Une tête rouge se faufile dans une veste, sous un débardeur, le museau à même la peau d'un ventre réconfortant, s'y blottissant de toutes ses forces à l'aide de deux bras.
Le vert frémit sous le souffle de la kobold toujours rêveuse.
Elle respire lentement, longuement, dans l'apaisement d'un sommeil peu banal.
Accrochée à son rêve, elle dort donc encore. L'inconscient soulagé en profite, aussi longtemps que possible, et son museau parcourt la peau au fil de la respiration. Le poil glisse, la truffe cherchant constamment plus d'effluves bén-elfiques afin de prolonger sa tranquillité.

Ce vert, une couleur maintenant bien plus importante que le rouge, qu'elle-même, que le reste qui n'a d'ailleurs plus aucune importance.
Son travail au terminal corrompu, simulant un travail devenu absent.
L'urgence d'un être mourant, attendant un verdict pour décider de sa fin.
Sa méta-morphine, son cigare clandestin.

Ainsi c'est dans son repère, bien installée, faisant abstraction de ce reste, qu'elle trouve enfin la réponse à ses questions. Elle était là, juste sous son nez, seulement pas assez.
Dissipant ses doutes, ses craintes...