EDC de Ladoria~7869

Les cauchemars coupaient chacun de ses sommes, dès que le subconscient surgissait, les ombres l'encerclaient.
Sous le stress, l'impuissance et la fatigue, elle essayait de trouver une échappatoire.

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Comme à son habitude, elle se remémore avec difficulté la vision de son sauveur... Ses yeux jaunes, sa couleur chatoyante, sa puissance apparente, l'hypnose salvatrice.
Nette seulement lorsque le cauchemar laisse place au rêve, l'image disparaît à mesure que le temps la sépare de l'instant... Éphémère.
Toutefois l'apaisement subsiste assez pour espérer décompresser, au moins le temps de s'assoupir. Vain espoir d'une réalité perdue.
Rattrapée par la Fatalité.

Et alors que les effluves mâle-ignes apparaissent, les nuits deviennent trop courtes, trop agitées, les ombres multipliées, l'angoisse décuplée.
Une hantise partiellement dévoilée à qui de droit, afin de l'aider à s'en débarrasser, mais que la taquinerie force à le lui rappeler.
Satanées Elferies.
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Ainsi, dans sa petite cave, après [art=http://www.dreadcast.net/EDC/Swan/Article=6657]quelques péripéties[/art] cachant une découverte, une autre hantise d'un passé plus lointain lui revient.
Elle sort son nécessaire du parfait petit Médecin Impérial et s'équipe alors qu'un flacon se vide.
Son corps détendu tombe sur son pouf adoré, l'inconscient, emprisonnée dans la douceur du moment, reste en retrait.
Elle glisse dans un sommeil sans pensée, artificiel.
Louée soit la douce méta-morphine.


Mais tandis que les réserves de l'Hôpital Impérial s'amenuisent, le corps s'adapte, la privant peu à peu de son remède.
C'est alors qu'une solution, employée pour [art=http://www.dreadcast.net/EDC/Swan/Article=6735]chasser leurs angoisses[/art], la sauve à nouveau...

Un cigare se vide, et une cigarette se déshabille,
Leurs chaires brunes et odorantes se déversent sur un divan,
Un liquide coule, cristallise sur le mélange alléchant.
Le cigare s'emplit, puis rougeoie, pendant que ses yeux brillent,
Sur son pouf chéri, la kobold retombe sans son esprit
Dorénavant impuissant, au plafond il s'agglutine,
Bénie sois-tu, officine clandestine.

Allongée, le regard vitreux et l'inconscient brumeux elle s'adonne à la rêverie.

Elle titille un arbuste vert, le faisant remuer, copie toujours risible d'un spectacle grandiose. Mais la fumée le fait paraître vivant, immense, majestueux et le moindre petit bruit des feuilles se caressant la fait frémir.
Il n'y a rien d'oppressant, elle lève la tête pour observer son esprit nimbé d'épais nuages opaques sur lesquels se reflète une lueur verte. Elle ferme les yeux et elle y est, dans la brume, les pieds dans l'herbe, la Mantis volant dans le smog, bien au-dessus des piliers magnifiques.

Sauf qu'elle reste loin et disparaît, perdue dans l'obscurité qui grandit jusqu'à entourer la kobold.
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Le songe se termine, une nouvelle fois.
Et elle est seule, dans sa cave...