EDC de Ladoria~7869

Réveil matinal, confondu entre plumes, draps, odeurs mêlées, rouge qui sans complexe s'étale. Instant devenu banal pour le plus grand bien d'une santé au mentale dérangé, passant inaperçue parmi tant de semblables en cette Cité.
Mais il faut quitter le nid pour ramener des crédits.
[...]
Le travail sous le smog ça semble attirer les foules, contrairement à ce que l'on pourrait penser.
Noble, AI, Civis, Reb'z et gob', tous trient trouvailles aux abords des routes, par petits groupes de deux, trois. C'est qu'ils sont organisés. Repas distribués, sacs divers confiés, blagues variées, kob' occupée.
Schéma typique d'une bonne journée.
Une fois le travail achevé il ne reste plus qu'à aller savourer le banal réconfortant, ballet divers, secrets, enjoués, qu'il est inule de relater.
Récompense méritée.
Et une hypothétique pix' partagée fait soudain son apparition sur sa messagerie, c'était presque inespéré.
Hujan, qu'ai-je fait pour que tu fasses preuve de tant de bonté? Te parais-je si dévouée pour en être tant récompensée?
Les deux rient à nouveau de paire sur fond de destructions, d'explosions jusqu'à ce qu'une toute autre détonation fasse son apparition. Sur le com' de l'elf', étrangement.

• "Va retrouver ta vaut', j'sais pas où, mais vite.".
• "M'hein? T'as prévu de ramener un con?".
• "Non! Vite!"

L'incompréhension est là, bien là, il faut donc que l'elf' s'agite face à cette 'bold perplexe et choisit de lui balancer son com' à la figure.



Une fuite s'en suit. Et qu'importe si les portes claquent, si la kob' trébuche, s'étale par terre au moindre tournant, si son trench se déchire sous les accrocs en rasant les murs pour n'aller qu'encore plus vite.

Rien. Il n'y a rien, plus rien, juste un nom, ce nom, sur ce registre déjà trop parcouru du Centre des résignées gelées.
Tu n'as rien eu, Grande gamine de kobolde. Pas un mot, pas un son, aucun avertissement, aucune impression, mise à part celle que tout' allait bien, que ta toute était bien.
Etat de choc, puis seconde fuite pour se retrouver perdue sous le sombre Smog nocturne, dans l'Ombre du Trench, assise contre le mur d'enceinte ouest, le sol vierge pour seul réconfort inexistant.

Et quelques vers dictent des pensées que trop faciles à exprimer.

- Tu grelottes pour t'en rapprocher,
Clos paupières pour t'en rappeler.
L'encre, tu la gardes tout comme cette Antre
Bien que tes pieds n'y seront désormais plus traînés.
Car sans explications, tout', toute, s'est arrêtée.

Cette ville, tu ne veux plus que la hanter.
Malgré les appels répétés d'une autre censée raccommoder.


Pour l'heure, tes doigts ne peuvent qu'aller braver le froid
Chérissant cette poussière entre eux, de par tes vœux
Te rattachant à une vie sabordée, forçant nombreux souvenirs altérés
N'étant que pâles imitations, de celle qui t'impose son abandon.

Yon'

-