EDC de L-X~19531
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29 . Entrailles.
.......................................................Retour vers l'enfer - 2
"Ils sont là, tous ou presque, (...) réunis dans une joyeuse confusion qui se voudrait ordonnée... Et puis, c'est l'heure. Rabattant leurs visières, après une dernière vérification matérielle, enfin, ils avancent. Un homme puis un autre. Un pas, puis un autre... "*
Elle avait marché dans ses pas. Aujourd'hui, elle suivait ses traces. "Marchons doucement, car on marche sur nos rêves". Tu parles, c'est surtout dans la merde qu'on piétine. On dit que la mémoire olfactive est la plus persistante : difficile de vous exprimer ce qui lui remonte alors en souvenir lorsque cette odeur méphitique de sang, de fluides organiques et d'excréments lui emplit les narines, à part une nausée abominable. Une ballade dans le ventre de cette ville vous ouvre indubitablement les sens plus que les yeux sur sa nature profonde et pour tout dire : ça colle la gerbe.
Et accessoirement, ça colle la trouille.
Les ténèbres vertes sont oppressantes. Le rouge, c'est la vie, c'est la mort.
Dans l'obscurité, des quadripaires d'yeux cillent et suivent les silhouettes qui se faufilent dans le royaume des profonds... Le souffle est court. La sueur colle au front. Les pas s'enchainent et la gynoïde fermant la marche avec la flamboyante retrouve ses repères. Elle reconnait. Déjà passé ici.
Elle avait marché dans ses pas. Aujourd'hui, elle suivait ses traces. "Marchons doucement, car on marche sur nos rêves". Tu parles, c'est surtout dans la merde qu'on piétine. On dit que la mémoire olfactive est la plus persistante : difficile de vous exprimer ce qui lui remonte alors en souvenir lorsque cette odeur méphitique de sang, de fluides organiques et d'excréments lui emplit les narines, à part une nausée abominable. Une ballade dans le ventre de cette ville vous ouvre indubitablement les sens plus que les yeux sur sa nature profonde et pour tout dire : ça colle la gerbe.
Et accessoirement, ça colle la trouille.
Les ténèbres vertes sont oppressantes. Le rouge, c'est la vie, c'est la mort.
Dans l'obscurité, des quadripaires d'yeux cillent et suivent les silhouettes qui se faufilent dans le royaume des profonds... Le souffle est court. La sueur colle au front. Les pas s'enchainent et la gynoïde fermant la marche avec la flamboyante retrouve ses repères. Elle reconnait. Déjà passé ici.
A la poursuite des gnolls. Ils courent. L'un d'eux vient de crever. Lequel? Elle ne sait plus. Sa vue se brouille... Une explosion a emporté des membres et des vies pour que le groupe continue. Le sol émet un bruit spongieux quand on court dedans... les bottes s'enfoncent dans des matières molles, semi-liquides dont on ne veut pas connaitre la composition et qui ralentissent la course... Derrière, ça cavale... trop près... Elle glisse, dérape, se rattrape... Les cris, les bruits, les claquements, les coups de feu... Se retourner et faire face ou...?
Continuer... Sous le casque de sa combi, la gynoïde ravale sa hantise alors que les fichiers mémoires s'ouvrent les uns après les autres. Pour une reconstruction, celle-là est violente. Le réveil se fait à grands coups d'électrochocs dans le mnemos. Un bonheur. Au moins, les cauchemars à venir seront familiers. Comme un déjà vu de l'angoisse. Mais c'est pour la bonne cause : se sentir vivant, utile, faire du bien au monde et surtout à l'espoir. Ou ce genre de conneries qui justifient le n'importe quoi dans lequel ils se sont lancés. Au fond, ils savent que c'est pour eux-mêmes qu'ils le font dans cette ville où la vie n'a plus de sens. Ni dessus, ni dessous... Dessous...
On retrouve toujours les mêmes acteurs. Les destins se recoupent, se croisent, se nouent.
On se poursuit, on s'évite, on se percute. Quand on se cherche on se trouve. Quand on se rate, on échoue. L'amour, la haine se succèdent mais au fond, on se retrouve à nouveau, toujours au même endroit, toujours avec les mêmes. La putain de destinée qui remplacent ta mère ou n'importe quoi pourvu que ça ait du sens de retourner marcher en enfer, faire face à un monstre pour ramener un revenant... "Tenez bon, Elix..." Les formes bougent, les tentacules s'élancent. Devant des cris. "Contact"!.. Arcanta... et derrière elle. Elle se retourne.
On retrouve toujours les mêmes acteurs. Les destins se recoupent, se croisent, se nouent.
On se poursuit, on s'évite, on se percute. Quand on se cherche on se trouve. Quand on se rate, on échoue. L'amour, la haine se succèdent mais au fond, on se retrouve à nouveau, toujours au même endroit, toujours avec les mêmes. La putain de destinée qui remplacent ta mère ou n'importe quoi pourvu que ça ait du sens de retourner marcher en enfer, faire face à un monstre pour ramener un revenant... "Tenez bon, Elix..." Les formes bougent, les tentacules s'élancent. Devant des cris. "Contact"!.. Arcanta... et derrière elle. Elle se retourne.
L'aberration est là, à nouveau, dressée... depuis de trop longues minutes, elle frappe, encaisse... des cris... A l'avant ou à l'arrière, elle ne sait plus mais elle regarde l'abomination de face et l'horreur avec. Dans son oreille, des mots, hachés... "Tenir LX... Faut tenir... Techniciens... réparent..!". Putain, je vais leur coller leur clé à molette dans la gueule autant que ce que j'prends et... Alors que la chose semble faiblir... Les plaies se referment... plus vite que les siennes malgré les injections du père Striker... Le mot abomination prend tout son sens. Elle sait l’inéluctable. Son regard croise celui de Zartam, qui s'épuise à trancher dans la barbaque rosâtre... Un coup, un autre, un de trop... Tu vas crever salope! La douleur n'a plus de nom, elle n'est plus une information déchiffrable. Son corps est brisé à force de coups de fouet et de lacérations. L'adrénaline seule la tient en vie... Il faut tenir... Tenir...
Enfin, ils s'arrachent à la flotte et à l'effroi. Cette fois, seule leur vie a de l'importance. Il faut tenir pour avancer...
Dans l'antre de l'horreur où les silences sont parfois plus terrifiants que les cris, le plafond a des yeux sombres. Les ombres se meuvent. Les taches deviennent mise en garde*. Le calme n'a rien de rassurant. Vas-y, lady Chatterton, raccroche toi à ton ruban adhésif autant qu'à ton agrimensor. La vie t'emmerdait, maintenant, tu la recolles en suivant les pointilles d'un passé qui ne veut pas mourir. Bien la peine de faire le ménage dans ton présent, si c'est pour conjuguer l'avenir avec des restes d'un passé mal digéré par les entrailles d'une ville. Sur qu'un monolithe, c'est pas digeste. Ça écrase, étouffe. Occlusion. Le cancer se répand, mortel. Et la ville qui crève le fait salement. En laissant derrière elle autant de déjections que de cadavres dans les placards ou de monstres dans ses égouts. Et ceux d'autrefois n'ont finalement rien à envier aux atrocités d'aujourd'hui qui ont l'hypocrisie de se cacher dans des âmes humaines sous des masques impassibles. Au moins, ceux qu'ils ont sous les yeux ont l'impudeur d'être moches. Et terrifiants.
Quand on disait que les enfers étaient sous les entrailles de la terre, ils ont passé le seuil et l'Acheron est une chasse d'eau...
Le leurre est lâché. Il faut se lancer... Dans le musée des cauchemars, les pas se font pressants, les mains moites, le souffle court. Ils sont seuls désormais... Dans leur avancé, ils confondent un frissons et un autre. Ça passe... Ils sont mortels. Ça passe...
"Contact!"
Dans l'antre de l'horreur où les silences sont parfois plus terrifiants que les cris, le plafond a des yeux sombres. Les ombres se meuvent. Les taches deviennent mise en garde*. Le calme n'a rien de rassurant. Vas-y, lady Chatterton, raccroche toi à ton ruban adhésif autant qu'à ton agrimensor. La vie t'emmerdait, maintenant, tu la recolles en suivant les pointilles d'un passé qui ne veut pas mourir. Bien la peine de faire le ménage dans ton présent, si c'est pour conjuguer l'avenir avec des restes d'un passé mal digéré par les entrailles d'une ville. Sur qu'un monolithe, c'est pas digeste. Ça écrase, étouffe. Occlusion. Le cancer se répand, mortel. Et la ville qui crève le fait salement. En laissant derrière elle autant de déjections que de cadavres dans les placards ou de monstres dans ses égouts. Et ceux d'autrefois n'ont finalement rien à envier aux atrocités d'aujourd'hui qui ont l'hypocrisie de se cacher dans des âmes humaines sous des masques impassibles. Au moins, ceux qu'ils ont sous les yeux ont l'impudeur d'être moches. Et terrifiants.
Quand on disait que les enfers étaient sous les entrailles de la terre, ils ont passé le seuil et l'Acheron est une chasse d'eau...
Le leurre est lâché. Il faut se lancer... Dans le musée des cauchemars, les pas se font pressants, les mains moites, le souffle court. Ils sont seuls désormais... Dans leur avancé, ils confondent un frissons et un autre. Ça passe... Ils sont mortels. Ça passe...
"Contact!"
Beetlerush... La charge est titanesque et les fait voler comme des quilles de bowling... La chair est fragile, les os craquent, les hurlements couvrent les cris... Les corps s’éjectent et se brisent... Le boyau est étroit... Plasma, feu, flammes, laser... Le mono fouette l'air, l'agri fend la roche... Le peur remonte, l'étreint... Elle voudrait fuir... Il faut faire face... Sa combinaison devient habit de lumière, la terreur devient folie et la fureur devient rage et provocation quand elle frappe dans ses mains :"CORRIDA!"... Elle danse avec la mort sans même savoir qu'elle sera au rendez vous, mais pas pour elle. La lame de plasma traverse la carapace et la peur passe au travers d'elle. Et là où elle sera passée il n'y aura plus rien. Rien qu...
... un cadavre.
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"And the stains comin' from my blood tell me "Go back home"..."
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"And the stains comin' from my blood tell me "Go back home"..."
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[art=http://www.dreadcast.net/EDC/L-X/Article=9925]=> 30.Semper Fidelis[/art]
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Informations sur l'article
L-X : Réminiscences d'une gynoïde.
03 Septembre 2013
2167√
18☆
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Personnages cités
-
Arcanta (18☆)
Zyeux d'chat -
Zartam (916☆)
Comte Impérial
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◊ Commentaires
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Kambei~7880 (255☆) Le 03 Septembre 2013
J'aime beaucoup ce que vous faites. -
Ethayel~30165 (767☆) Le 03 Septembre 2013
Quel rythme, quelle narration!
Et on retrouve totalement l'esprit Elix entre le beau phrasé et le langage familier qu'on lui connait si bien.
J'adhère totalement!
♥