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EDC de Koe~69770

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Il a dit “lève-toi et marche”. Quel con.

Qu’est-ce qui s’est passé ?


Un merdier sans nom. Voilà ce qui s’était passé. Les informations distribuées avaient été… Très en-deçà de la réalité. Ils y étaient allés un peu la fleur au FL et n’avaient dû qu’à leur foutue chance de cocu de s’en être sortis indemnes. Beaucoup d’autres ne l'avaient pas eu, cette chance. Et il y avait eu une vraie mort.

La première de toute leur vie. Oke gérait à ce moment-là alors il a juste… Constaté l’évidence et poussé les autres survivants à sortir. Mais les souvenirs étaient les mêmes. Et Koe digérait moyennement bien les restes explosés, l’idée que ce gars qu’il n’avait vraiment côtoyé que cette soirée était mort. Foutument bien mort d’ailleurs. Mais aussi qu’il lui devait sa vie.

C’était étrange comme sentiment à découvrir ça. Devoir sa vie à quelqu’un qu’on connaissait même pas. Il avait le sentiment qu’il venait de perdre un ami et en même temps… Qu’il ne devrait peut-être pas y accorder autant d’importance…? Et parfois, une rage d’impuissance devant l’injuste réalité explosait et il fallait qu’il tape des trucs. Pas des murs, heureusement, il avait depuis investi dans un punching ball.

Bref, c’était un joyeux bordel à l’intérieur et les trois faisaient ce qu’ils pouvaient. Bien entendu Oke gérait la chose de main de maître. Un sacrifice honorable. Sacrifice qui avait en outre permis leur survie. Donc un sacrifice utile. S’il avait pu, il aurait remercié ce type. Mais il ne pouvait plus. Alors l’affaire était réglée.
Eko se contentait de grogner, de mauvais poil, et se s’esquinter les phalanges sur le mannequin rembourré quand il fallait qu’il évacue. Il ouvrait les soupapes en promettant des abîmes de souffrances aux responsables… En se jurant que la prochaine fois, il allait tous les allumer.
Et Koe… Koe était le plus compliqué. Il était reconnaissant ça oui. Infiniment. Mais triste aussi, un peu. Comme quand tu perds un ami perdu de vue depuis longtemps. La tristesse s’accompagne de regrets et de “et si”. Et surtout, il était terrifié.

Il ne regrettait pas cette mission. S’il avait du y retourner, il n’hésitait même pas sur la réponse, “oui évidemment”. Quand Eko parlait de vengeance, il n’hésitait pas non plus, “on va les enculer ces connards”. Mais en même temps… Comment ? Comment quand il lui avait fallu un demi chargeur pour seulement en blesser un et provoquer son repli ? Quand eux, d’un tir en pleine tête, ils cuvaient un type ? Quand il fallait se méfier de tout ? Leur armure explosive ? Leur gaz ? Leur armes de contact ? Leur fusils plasma ? Les tourelles, les lasers, les mines…
Plus Koe réfléchissait et plus il voyait devant lui une tâche insurmontable. Ils avaient perdus quasiment la moitié de leurs effectifs et les objectifs initiaux n’avaient même pas été effleurés du bout des doigts.
Et puis sa soeur, lui avait confié qu’au Cerberus, la rouste avait été encore plus monumentale. Que là-bas aussi, les plongeurs étaient tombés dans des embuscades qui ne leur avait laissé aucune chance.

Après cette soirée, une morosité colossale s’était abattue sur le secteur tout entier. Malgré les hommages, la tentative d’unité à la Domus… Pour la première fois, ils avaient tous peur. Vraiment peur. Peur de mourir pour de bon, de disparaître à jamais. Comme ce type. Et pour les plus croyants, de voir disparaître l’Empire, et l’Humanité par extension. Car ils n’avaient pas vraiment de nouvelles d’Orion mais avec leur désorganisation générale, il était clair qu’ils ne pouvaient pas faire mieux que Marran. Au moins une conviction qui tenait bon, dans tout ce foutoir. Rassurant ? Si peu.

Bref, dès lors, la menace invisible et extérieure avait étendu ses ailes noires sur Imperium, menaçante et silencieuse, comme le calme avant la putain de tempête. Sauf qu’ici ce serait plutôt un tsunami, une annihilation totale de la race humaine et de toutes les meta-races. Et ce sombre rapace commença par manger les rires et les sourires, l’espoir, le bonheur. Ne laissant plus que les sentiments les plus néfastes. Koe se serait cru de retour en Orion. Rassurant ? Clairement pas.

Avec un soupir alourdi par une vérité terrifiante, il murmura, neutre au possible pour cacher sa peur, se mentant pour survivre, ne pas céder à la folie du désespoir.

On était pas prêts. Tellement pas. On s’est fait défragmenter. Voilà ce qui s’est passé.


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Je viens de retrouver ça, inachevé, dans mes docs. J'ai donc décidé de le finir, ne serait-ce que pour l'hommage à Killiann, mort aux côtés de mon perso et qui a occasionné une super expérience de RP. Et pour remercier les MJ's pour cette super expé aussi ! Blink également aux autres de l'escouade, le chef Khran, Akili, qui ont partagé l'expérience smiley

Informations sur l'article

Père Koe, raconte nous une histoire.
30 Novembre 2020
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